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Espagne : la rigueur justifiée par le risque de faillite

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  • Espagne : la rigueur justifiée par le risque de faillite

    Les 27 milliards d'euros d'économies budgétaires à réaliser en 2012,correspondent à la charge de la dette.

    Deux chiffres résument l'étau dans lequel se trouve l'Espagne: 27,3 milliards d'euros de coupes à réaliser dans le budget 2012, soit l'équivalent environ de la charge de la dette espagnole cette année, à savoir 28,8 milliards d'euros. Le «budget le plus austère de la démocratie», d'après le ministre des Finances, vise d'abord à rétribuer les créanciers, pour récupérer la «confiance» des marchés. Depuis la présentation des lignes générales du budget vendredi dernier, les poids lourds du gouvernement ne cachent pas leur malaise. «La situation est limite», reconnaît le ministre des Finances, Cristobal Montoro, alors que la dette publique de l'Espagne va passer de 68,5 % du PIB en 2011 à 79,8 % en 2012, son plus haut niveau depuis vingt-deux ans.

    Une situation perdant-perdant
    Le chef du gouvernement conservateur, Mariano Rajoy, a été un peu plus loin, lundi, lors d'un discours prononcé devant les cadres de son parti. «Si tu ne rembourses pas, personne ne te prête à nouveau. Il ne s'agit pas d'un exercice théorique. Tout le monde sait ce qui est arrivé à certains membres de l'Union européenne. Pour que l'on te finance il faut que l'on ait confiance en toi, en ta capacité à rembourser. Voilà ce qui nous occupe.» L'allusion à la Grèce, à l'Irlande et au Portugal, sous le coup d'un plan d'aide de l'Europe et du FMI, est à peine voilée.

    Le ministre de l'Économie Luis de Guindos, a enfoncé le clou dans un article publié mardi par The Wall Street Journal. «D'un point de vue budgétaire, le gouvernement affronte une situation perdant-perdant. Si tu ne réduis pas assez le budget, les marchés te pénalisent. Mais si tu vas trop loin, les marchés peuvent aussi te pénaliser», a-t-il expliqué.

    Réforme du droit du travail appliquée
    Les dangers de l'austérité, indispensable pour rétablir la crédibilité des comptes, mais périlleuse pour la croissance, sont dénoncés de longue date par les économistes. Aucun ministre, toutefois, n'avait exprimé aussi clairement son désarroi face à cette quadrature du cercle.

    Le gouvernement est aujourd'hui prêt à exposer crûment la gravité de la situation. Il s'agit de faire accepter des coupes budgétaires sans précédent, alors que le chômage continue d'augmenter: 39.000 personnes ont perdu leur emploi en mars, premier mois d'application de la réforme du droit du travail, ont révélé ce mardi les services de l'emploi. Un exercice périlleux ; le jour même où les chiffres du chômage sont publiés, l'exécutif annonce que le financement des politiques pour l'emploi est réduit de 21,3 %.

    D'après les détails du budget présenté mardi, les ministères verront leurs dépenses baisser de 16,9 % en moyenne. Un chiffre qui cache d'importantes disparités. Les Affaires étrangères et la Coopération, par exemple, devront accepter une baisse de fonds de 43,6 %. À l'autre bout de la chaîne, le ministère de l'Intérieur verra son effort limité à 4,3 %. Montoro a annoncé mardi ses trois priorités: «le déficit, le déficit et le déficit». La croissance, elle, attendra.

    Portugal: pas de second sauvetage, dit Bruxelles
    Les réformes adoptées par le Portugal en vue d'assainir ses finances publiques sont en bonne voie et le pays devrait pouvoir de nouveau emprunter sur les marchés en 2013, comme prévu, a estimé, mardi, la Commission européenne.Le Portugal a bénéficié d'un plan de sauvetage de 78 milliards d'euros sur trois ans accordé par l'UE et le Fonds monétaire international après avoir vu ses taux d'emprunts obligataires grimper à un niveau insoutenable pour la dette du pays, dont la croissance est affectée par une faible compétitivité. Ce plan d'aide n'a pas totalement rassuré les investisseurs, certains craignant que Lisbonne ne suive la voie de la Grèce en demandant un nouveau renflouement qui pourrait se traduire par des pertes pour les créanciers du secteur privé.

    source: le figaro.fr

  • #2
    Le ministre de l'Économie Luis de Guindos, a enfoncé le clou dans un article publié mardi par The Wall Street Journal. «D'un point de vue budgétaire, le gouvernement affronte une situation perdant-perdant. Si tu ne réduis pas assez le budget, les marchés te pénalisent. Mais si tu vas trop loin, les marchés peuvent aussi te pénaliser», a-t-il expliqué.
    moi j'aimerais bien qu'un ministre des finances d'un quelconque pays m'explique un truc. est-ce que les marchés prêtent aux entreprises qui se cassent la gueule? les entreprises déficitaires qui se dirigent vers la faillite? au contraire, les traders laissent tomber ces entreprises en bazardant leurs actions. un pays comme l'Espagne, dont l'économie fonctionne très mal, c'est comme une entreprise non rentable. l'Espagne, la Grèce ou la France sont tous des débiteurs manifestement non solvables. comment se fait-il que sur les marchés des Etats "non solvables" arrivent quand même à trouver de l'argent? c'est quoi l'astuce? l'arnaque?

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