Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Résidences secondaires, Le Maroc se fraye un chemin à l’international

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Résidences secondaires, Le Maroc se fraye un chemin à l’international

    · Britanniques, Français et Russes sont les principaux acheteurs

    · Si le charme de la destination joue, l’aspect fiscal est aussi prépondérant

    SI le mouvement a commencé avec le boom des riads, le Maroc détient aujourd’hui une carte en main sur le marché des résidences secondaires qui attire une clientèle à très fort pouvoir d’achat. Que ce soit à Malaga où se tient, depuis hier 14 jusqu’au 18 juin, la foire de l’immobilier spécialisée dans les résidences secondaires ou à Lyon et Genève, une poignée d’opérateurs marocains tentent d’accroître la visibilité de la destination.
    La fenêtre d’opportunité est là, confirment les spécialistes, d’autant plus que le sud de l’Espagne est saturé avec, en plus, des niveaux de prix excessivement élevés après un boom sans précédent de ces dix dernières années. Un appartement qui coûtait 100.000 euros il y a cinq ans vaut aujourd’hui 8 fois plus. C’est deux fois le prix d’une villa de 900 m2 couverts aux «Jardins de Benslimane», un complexe resort (golf et résidences) situé à un jet de pierre de Casablanca. Le Maroc devient donc une alternative crédible, se réjouit Cerylle Khalili, directeur commercial de «Jardins de Benslimane». L’implantation du groupe espagnol Fadesa a aussi apporté un brin de «sécurité» à tous ceux qui pouvaient encore hésiter.
    Mais la concurrence du Maroc ne vient pas seulement de l’Espagne. Dubaï et la Croatie sont aujourd’hui bien positionnées.

    · La demande s’oriente sur les resorts

    Marrakech est connue pour ses riads, mais le produit «tendance» au niveau international est, semble-t-il, le «resort», une offre alliant complexe résidentiel fermé et installations sportives dont le golf. «En gros, 30% de notre clientèle sont golfeurs, 40% des retraités et le 1/3 restant est plus diversifié». Ce produit offre une garantie maximale en termes de sécurité mais aussi, sur le plan de la valorisation du patrimoine dans l’éventualité d’une cession. Ce que n’offrent pas les appartements qui sont toujours revendus en dessous de leur valeur d’acquisition au Maroc.
    Tous ces étrangers qui choisissent le Maroc comme lieu de résidence principal ou secondaire n’achètent pas systématiquement. Certains choisissent de louer.
    D’où viennent-ils? La situation est variable selon que l’on est à Marrakech ou à Casablanca. Dans la ville ocre, ce sont essentiellement des Français (retraités en majorité) pour des raisons culturelles et historiques mais, depuis quelque temps, on constate l’arrivée des Anglo-Saxons, notamment des Anglais, relève Laurence Vernet, directrice générale de Vernet Immobilier. Le directeur commercial de «Jardins de Benslimane» confirme également l’intérêt des sujets d’Elisabeth II (dont beaucoup d’Irlandais) mais aussi, des Italiens et des Russes sur des produits haut de gamme. La mise en place des connexions aériennes directes entre Marrakech avec le Royaume-Uni a été un catalyseur. Après des séjours «découverte», certains touristes se décident d’investir dans un logement, l’immobilier devenant un facteur d’ancrage du tourisme. Mais ce n’est pas que le charme du pays qui entre dans la décision. Il y a aussi l’aspect fiscal (voir article ci-contre et l’entretien en page 5). Les retraités bénéficient d’un double abattement, 40% sur la pension et 80% sur le montant de l’impôt dû. Pour être éligible à cet avantage, deux conditions à remplir: justifier d’un séjour minimal de six mois par an (183 jours) au Maroc et rapatrier sa pension via un compte en dirhams ordinaires (c’est-à-dire non convertible), insiste Laurence Vernet. Malheureusement, constate-t-elle, ces petits détails qui peuvent faire la différence ne sont pas connus de tous. Il y a donc un effort particulier à fournir au niveau de l’information, poursuit-elle.

    Abashi SHAMAMBA - L'économiste -
Chargement...
X