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L'ancien député du FFS Djamel Zenati appelle au boycott des législatives

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  • L'ancien député du FFS Djamel Zenati appelle au boycott des législatives

    Djamel Zenati, ancien animateur de premier plan du Mouvement culturel berbère et homme politique avisé, vient d'appeler les Algériens au boycott du prochain scrutin prévu le 10 mai.

    Dans une contribution au quotidien El Watan parue aujourd'hui, Djamel Zenati observe que "de la spécificité à l’exception, de l’urgence au danger, toutes sortes de spectres sont inlassablement brandis pour peser sur les représentations sociales et contraindre les citoyens à abdiquer leur droit de disposer librement de leur destin. L’ensemble des actes de nos dirigeants porte le sceau du coup de force, du fait accompli et de l’absolu".
    Aussi, le fait accompli est refusé par ce militant aux convictions tranchées. Zenati qui a été longtemps un des militants les plus amblématiques du FFS pilonne le viol de la Constitution par Bouteflika : "De tous les tripatouillages juridiques injectés ici et là dans la Loi fondamentale, la révision de 2008 aura incontestablement été celle qui a opéré le plus spectaculaire recul par rapport à la norme démocratique. La suppression de la disposition limitant le nombre de mandats présidentiels a injustement polarisé le débat politique, alors même que le cœur de la modification se trouve dans le bouleversement induit par le nouvel «équilibre» des pouvoirs". Pour l'ancien député, les raisons invoquées pour aller voter ne tiennent pas la route. Car "de tous les arguments avancés pour justifier la participation et exhorter le citoyen à aller voter, trois ont particulièrement retenu notre attention. Le premier relève de la sphère de la fatalité. Il s’appuie sur l’assertion erronée qu’il n’y a de choix qu’entre deux modalités : accepter de se dissoudre dans le système ou alors disparaître. Argument traditionnel d’une partie des classes moyennes comprimées dans leur désir d’ascension sociale, il nourrit l’illusion que, vu la situation, seul le rapport autoritaire peut conférer une visibilité politique. Cette posture s’inscrit directement dans la perspective clientéliste. Elle induit nécessairement un devoir de reconnaissance et de «redevabilité», socles par excellence de l’obéissance et de la normalisation. C’est par ailleurs le canal d’affirmation privilégié de tous les opportunismes. Le deuxième argument est d’ordre instrumental. Il consiste à se saisir de cette opportunité pour relancer le débat politique. Une des illustrations est donnée par l’excellente idée de Hocine Aït Ahmed de vouloir «remettre du mouvement dans le statu quo». Sauf qu’elle n’a aucune chance de trouver écho dans une opinion largement désabusée et finira inévitablement par se fondre et se confondre dans l’odeur nauséabonde que dégage cette messe des prédateurs."
    Pour lui il est évident que le tripatouillage de 2008 a pour objectif "d’organiser une dominance à partir de la citadelle la plus imprenable et la mieux protégée de la dictature : l’institution présidentielle. C’est le retour à l’ancienne régence turque avec ses beys, ses caïds, ses bachaghas et ses janissaires. Tout danger d’alternance par les urnes est définitivement écarté en dehors du bloc autoritaire constitué de l’ancienne nomenklatura, assistée d’une fraction des islamistes contraints de se mouvoir sous le masque de la modération. Le jeu politique est désormais circonscrit dans les strictes limites de cette intimité idéologique. Le reste est confiné dans une marginalité inoffensive et placé sous le régime de précarité".
    L’ancien militant du FFS s’interroge : "Y a-t-il pire chaos que le désarroi, la désillusion et le désespoir que renvoie le regard de nos enfants. L’immolation, le suicide et la harga seraient-ils de vulgaires distractions juvéniles ?" Puis constate : "Le recours de notre jeunesse aux moyens d’affirmation extrêmes et cette tendance de plus en plus prononcée pour l’autodestruction sont la marque d’une faillite flagrante. L’artisan du chaos est celui-là même qui organise cette mascarade électorale pour pouvoir continuer à gouverner le pays par l’opium et le bâton. Endosser cet argumentaire, c’est se placer d’emblée dans la logique de la connivence et renoncer à toute dynamique d’action autonome. Le pouvoir doit assumer seul ses propres contradictions."
    Refusant le défaitisme et le désespoir, Djamel Zenati, impénitent rappelle : "Nous ne cesserons jamais d’insister enfin sur la nécessité de réinventer le militantisme. L’espoir est dans la capacité à résister tant à la compromission qu’au recours extrême. Nous n’avons pas combattu le diktat de la casquette pour accepter aujourd’hui la dictature de la chéchia. La construction de l’alternative démocratique est possible, pour peu que les volontés patriotiques se rassemblent. C’est la seule voie véritable de la démocratie et elle commence par la disqualification du scrutin du 10 mai prochain.» Puis conclut : "Le boycott de cet abject cérémonial est une chance pour la paix et la stabilité de l’Algérie." Cette prise de position qui tranche avec celle prise par le FFS ne sera pas sans conséquence sur ce dernier quand on sait que Djamel Zenati compte de nombreux partisans au sein du parti de Hocine Aït Ahmed.

    El Watan
    "If you can't say anything nice, don't say anything at all."

  • #2
    Djamel Zenati est un homme politique certes très avisé mais ça n'empêche que son appel au boycott n'est pas du tout une solution. Le système dans son ensemble n'a pas intérêt de toute façon à ce qu'il y ait une forte participation car cela donnera un parlement plus au moins légitime. Si vous avez remarqué, toutes les élections législatives organisées par le passé étaient caractérisées par des taux de participation très faibles. Ces taux arrangeaient bien le système qui rappelle à chaque fois aux députés qu'ils ne representaient même pas 50% de la population. Cette fois ne va pas échapper à la règle et le taux de participation sera très faible.

    Ajouter à cela le fait qu'il y a une lutte au sein du régime même. La réussite d'un clan est un échec pour l'autre. Pendant ce temps, les vautours se partagent la rente pétrolière.

    C'est pour tous ces paramètres que je trouve l'appel de Djamel Zenati un peu précipité. Participer ou boycotter c'est du pareil au même.

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    • #3
      Comme si l’abstentionnisme réglera les problèmes des Algériens ou changera quelque chose.
      Nous devons apprendre à vivre ensemble comme des frères, sinon nous allons mourir tous ensemble comme des idiots."
      Martin Luther King

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      • #4
        L'ancien député du FFS Djamel Zenati appelle au boycott des législatives
        qu'est-ce qu'il lui arrive ?

        pourquoi cracher dans la soupe aujourd'hui ?

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