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Tunisie - La confrontation entre Ennahda et les salafistes est inévitable.

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  • Tunisie - La confrontation entre Ennahda et les salafistes est inévitable.

    Pourquoi la confrontation Ennahdha-Salafistes est-elle inévitable?

    Les prémisses de la confrontation entre les groupes salafistes tunisiens et le parti Ennahdha et le gouvernement qu’il préside en ce moment se dessinent de plus en plus clairement ces derniers jours. Les actes d’agression qui se répètent tous les jours ou presque partout dans le pays ont été exacerbés par des salafistes qui n’avaient absolument rien à craindre de la police.

    Mais plus profondément, le gouvernement de Hamadi Jebali se trouve aujourd’hui coincé dans une position critique à la fois politique et sociale. La poursuite de l’enveniment de la situation dans la Faculté de La Manouba et l’inaction flagrante des forces de l’ordre qui attendent une décision claire des autorités pour sévir trahissent en fait l’impasse où se trouve la majorité nahdhaoui devant l’épineux problème des expressions salafistes à sa droite et qui ont fait sortir des membres du gouvernement de leur mutisme.

    Cette confrontation avec les salafistes, qui se dessine, se fait sur un arrière-fond de conflit idéologique et politique au sein du parti de Rached Ghannouchi. Prévu à fin février, le premier Congrès d’Ennahdha sera très vraisemblablement reporté à plus tard. Les priorités de l’équipe gouvernementale et la situation du pays y est pour beaucoup certes, mais également la bataille entre faucons et colombes est latente.

    L’enjeu n’est pas mince puisque le parti Ennahdha vit un moment crucial de son histoire. Créé depuis la fin des années 70 sous l’appellation “Mouvement de la Tendance islamique“ (MTI), ce parti qui se réclamait clairement de la mouvance des Frères Musulmans et qui s’inspirait des leaders islamistes comme Sayed Kotb, Maoudoudi et autres, a progressé et grandi sous la dure loi de la clandestinité vers une position extrémiste notoire allant jusqu’à taxer tous ses ennemis de mécréants et jusqu’à l’organisation d’une aile militaire dure en son sein lors de la grande confrontation qu’il a eue avec le régime de Ben Ali.

    Cependant, le MTI a toujours été également traversé par une autre mouvance intellectuelle moins dure et plus pragmatique –qui fut représentée un moment par Abdelfattah Mourou et autres- et qui se distinguait de l’influence Ikhwanis des frères égyptiens en se référant plus à des penseurs islamistes tunisiens beaucoup plus réformistes que révolutionnaires.

    Ennahdha se retrouve aujourd’hui avec d’autres enjeux et un autre contexte. Contexte créé par la Révolution tunisienne et dont Ennahdha et les autres partis ont bénéficié mais qui les accule à des nouvelles postions et une relecture complète de leurs thèses et de leurs programmes.

    Pour le cas du parti Ennahdha, l’enjeu est notoire puisque ce parti s’est fixé comme objectif de démontrer aux Tunisiens et au reste du monde qu’un parti islamiste arabe est capable de devenir un parti de gouvernement et que l’idéologie «islamiste» ne se résume pas à l’extrémisme des groupes salafistes et autres Qaeda, mais que l’évolution positive que le parti AKP turc a vécue peut très bien se retrouver dans un pays arabe à l’ombre d’un régime démocratique où les islamistes ne sont pas stigmatisés et bannis comme ils l’étaient avec Ben Ali ou Moubarak…

    Cette bataille d’un autre genre se fera au sein du parti de Rached Ghannouchi et ceci avant les prochaines élections tunisiennes mais elle se fera dans le feu de l’action. L’action contre les salafistes qui ne cessent d’acculer le gouvernement et Ennahdha à la confrontation, mais également l’action sur le front social avec la multiplication des sit-in et autres grèves dans tous le pays empêchant l’économie de tourner en régime normal et permettre ainsi au gouvernement Jebali de commencer les premières mesures capables de répondre aux multiples attentes de la population.

    Par Ali Laïdi Ben Mansour- WMC
    Ya Allah, al Aziz, al Hakim. a7fadh jazair wa al maghareb al kabir

  • #2
    pauvres tunisiens, ils n'ont decidemment rien appris de notre experience ...

    je le vois pas sortis de l'auberge avant longtemps, helas

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    • #3
      De toute façon ,il faudra bien un jour ou l'autre que cela se produise que ce soit en Tunisie ou dans un autre pays musulman.

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      • #4
        ils auraient tout de meme pu tirer des enseignements de notre decennie (1994-2004) ... dommage, c'est bien dommage pour eux de refaire les memes erreurs que nous avant eux

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        • #5
          Tous les pays qui narguaient avec ironie le " Labo algerien " , maintenant c est leur tour ...Ils vont boire et gouter les propos "" mielleux- amers "" des salafistes
          A qui sait comprendre , peu de mots suffisent

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          • #6
            le fameux Laboratoire algérien de Hassan II, que de souvenirs ...

            on n'oublie rien, tant mieux !

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