Sondage sur les législatives 2012 : Un bon score pour le FLN et un éparpillement des suffrages loin de la déferlante islamiste
Selon notre sondage, le taux de participation à ces élections pourrait être tout à fait honorable, au moins 44% des citoyens y prendront part. 15% ne savent pas encore s’ils vont voter ou non.
En tout cas, c’est un taux largement supérieur aux 35% de mai 2007. Cet électorat semble toutefois loin d’avoir fait ses choix pour le moment. Il ne demande donc qu’à se laisser convaincre lors de la campagne électorale.
Surtout qu’il ne semble pas complètement «stabilisé». Si 96% de ceux qui disent qu’ils vont voter savent qu’il y aura des élections le 10 mai 2012, seuls 72% de ceux qui vont prendre part au suffrage savent qu’il s’agit d’élections législatives. Près de 20% ignorent de quelles élections il s’agit. Pour ceux qui sont encore indécis (15% de l’électorat), près de 90% savent qu’il y aura des élections le 10 mai 2012. A priori, on pourrait dire qu’il s’agit d’hésitations réelles sur le fait de voter ou non. Il faut noter toutefois que 45% d’entre eux ne savent pas qu’il s’agit d’élections législatives.
Ce sont des personnes qui observent une distance assez prononcée concernant la question des élections. 80% des personnes qui votent non, savent qu’il y a des élections. Il s’agit donc plus d’une prise de position par rapport à l’acte de voter, même si cela doit être nuancé par le fait que seuls 57% de ces citoyens savent qu’il s’agit d’élections législatives. Pour interpréter les tendances du vote avec un sondage réalisé sur un échantillon qui n’est représentatif qu’au niveau national, il convient de prendre beaucoup de précautions. Dans la mesure où la circonscription électorale est la wilaya, il aurait fallu disposer d’un échantillon représentatif par wilaya, ou au moins connaître les similarités des comportements électoraux entre les différentes wilayas pour tirer un échantillon qui en tient compte. Or, nous n’avons pas vraiment une série longue de résultats de scrutins pour étudier ces similarités de comportements. Plus encore, des doutes sérieux ont été émis sur l’absence de régularité de ces scrutins pour ne pas s’épuiser en analyses inutiles.
Pour tirer le maximum de notre sondage, qui a été réalisé, rappelons-le, à travers 28 wilayas (voir article déroulement du sondage et sa méthode), nous avons regroupé les résultats par régions (9). Ce regroupement fait apparaître, parmi donc les 45% qui ont répondu qu’ils allaient voter, que 54% d’entre eux n’ont pas encore décidé pour qui ils allaient le faire. Pour les 45% qui restent, ces intentions montreraient que le FLN dégagerait un bon score (une moyenne d’environ 25% des suffrages que nous retrouvons dans toutes les régions). Le RND viendrait en deuxième, mais très loin derrière le FLN (une moyenne d’environ 5% des suffrages). Viendraient ensuite le Parti des travailleurs avec une moyenne de 4%, l’Alliance verte avec une moyenne de 2% et le FFS avec 2%, mais se concentrant essentiellement à Alger et en Kabylie où il obtiendrait, dès à présent, 7% et 19% des voix.
Notons que ces scores ne s’éloignent pas trop de ceux réalisés en 2007. Rappelons que lors de ce scrutin, le FLN avait obtenu 23% des voix, le RND 10,44%, le MSP 9,71% et le PT 5%.
Pour les autres listes, elles fluctuent fortement en fonction des wilayas. Il faut de nouveau attirer l’attention sur le fait qu’il s’agit des intentions de vote entre les 14 et 19 mars, à un moment où la campagne n’avait pas débuté et qu’à cette date, 54% de ceux qui avaient l’intention de voter n’avaient pas encore décidé pour qui le faire et 15% de l’électorat n’avait pas encore décidé s’il allait accomplir ce devoir ou non.
15% de l’électorat ne savent pas s’ils vont voter ou non. Lorsqu’on leur demande pour ils voteraient, ils ne se déclarent pas pour plus de 80%. Les 20% restants montrent des tendances proches des précédentes.
On peut ainsi dégager quelques conclusions provisoires :
– la première est qu’il ne semble pas y avoir de déferlante islamiste, même si mathématiquement cela n’est pas exclu. Pour que ceci ait lieu, il faudrait que tous ceux qui déclaraient, au moment de la réalisation du sondage, qu’ils ne savaient pas pour qui voter ou s’ils allaient le faire, votent pour les islamistes. Ceci est fortement improbable. Autrement nous aurions sans doute décelé une proportion plus importante d’individus qui auraient déclaré qu’ils allaient voter islamiste.
– La deuxième est que les résultats pourraient être assez éparpillés. Cela veut dire qu’un nombre important de sièges dans chaque wilaya pourraient être répartis entre une multitude de partis et d’indépendants. Les voix de ces partis pourraient fluctuer très fortement d’une wilaya à l’autre.
– Enfin, le FLN pourrait réaliser un score relativement élevé. Ceux du RND seront beaucoup plus modestes. Cette hypothèse, conjuguée à celle d’un faible vote pour les islamistes, conduit à penser qui si les tendances qui existaient dans l’électorat à la mi-mars se confirmaient, il sera difficile de dégager une majorité parlementaire, ceci d’autant que les islamistes ne semblent pas prêts à re-rentrer dans une coalition avec le FLN et le RND.
Seuls 38% des électeurs sont persuadés que les élections seront propres et honnêtes et 44% pensent qu’un député est inutile
Aux personnes interrogées, nous avons une question relative à la régularité des élections et une autre sur leur vision du député. Les questions étaient :
1-Pensez-vous que les prochaines élections (10 mai 2012) seront propres et honnêtes ?
2-Pensez-vous que le député est, pour le pays et la société :
– Très utile
– Utile
– Ni utile ni inutile
– Inutile
– Complètement inutile
Pour la première question, les avis sont vraiment partagés entre, d’une part, ceux qui ont donné une réponse optimiste, c’est-à-dire que les élections seront propres et honnêtes, ou pessimiste (cas contraire), et d’autre part, ceux qui ont opté pour la modalité (ne sait pas/non-réponse).
Dans le premier cas, on enregistre presque les mêmes proportions pour les optimistes (30,2%) et les pessimistes (31,8%). Pour les optimistes, on observe presque la même proportion chez les hommes (31,5%) et les femmes (29,5%). En revanche, les pessimistes se manifestent plus chez les hommes (37,2%), que chez les femmes (27%). Notons, cependant la forte proportion de la modalité «ne sait pas/non réponse» chez ces dernières (43,6%).
Dans le deuxième cas, pour la modalité «ne sait pas/non-réponse», la proportion est quand même très élevée (38%). Nous abordons dans le détail ces deux cas dans ce qui suit :
C’est dans le niveau supérieur que nous retrouvons la plus forte proportion des optimistes avec (42,4%), bien loin de la proportion moyenne sur toute la population (30,2%). Chez les autres niveaux d’instruction, la proportion d’optimistes varie faiblement entre 27,8% et 30,8%.
Par ailleurs, près de la moitié des analphabètes, soit 48,4% ont choisi la modalité «ne sait pas/non-réponse». Ces résultats se trouvent confortés par la proportion de la même modalité chez les 55 ans et plus (47,3%). Ces derniers présentent le taux d’analphabétisme le plus élevé (77,9%) et montrent le même comportement dans la plupart des questions posées dans ce sondage. S’agit-il réellement de la modalité «ne sait pas» ? Ou d’un «refus»?
Pour le niveau secondaire, les réponses sont plutôt partagées entre les trois modalités avec des différences moins sensibles. Quant aux niveaux primaire et moyen, les proportions sont presque les mêmes pour les optimistes (28%), les pessimistes (36%) et enfin «ne sait pas/non-réponse » avec 37%.
Les deux tranches 18-24 et 25-34 ans montrent des appréhensions similaires quant à la régularité du scrutin. Elles regroupent les mêmes proportions d’optimistes (28%), de pessimistes (38%) et «ne sait pas/non-réponses » avec 34%. Pour la tranche 35-54 ans, on a plus d’optimistes (35%) et moins de pessimistes (28%), la proportion «ne sait pas /non-réponse» est légèrement supérieure (38%) aux deux autres premières tranches.
Chez les 55 ans et plus, la modalité «ne sait pas /non-réponse» prend le dessus avec presque la moitié, soit 47,3%. Néanmoins, les optimistes l’emportent sur les pessimistes avec respectivement 31,5% et 21,2%.
Il est par ailleurs intéressant de noter que même si dans l’ensemble les optimistes ne représentent que 30% sans notre population, cela n’empêche pas que la proportion de ceux qui iront voter soit nettement supérieure (44%). Ce constat est d’autant plus valable quand on compare les proportions de ceux qui iront voter croisés par les classes d’âges avec les proportions des optimistes croisés par les mêmes classes d’âges. En effet, dans le premier cas, la proportion augmente au fur et à mesure que l’âge croît, par contre dans le second cas, c’est plutôt les flottements qui sont de mise.
Ce constat dénote, en un sens, du moins pour une proportion non négligeable de la population que la transparence des élections n’est pas l’élément déterminant pour aller voter.
S’agissant de la deuxième question. Seuls 26% des personnes pensent que le député est très utile (3,5%) ou utile (22,5%) pour le pays et la société et par opposition 43,4% pensent qu’il est inutile (26,8%) ou complètement inutile (16,6%). D’autres, soit 27,3%, penchent vers la modalité ni utile ni inutile. Signalons l’intérêt suscité par cette question puisque presque la quasi-totalité des personnes interrogées a donné une réponse. Seulement 3,3% de «ne sait pas/non-réponses».
Le jugement des hommes est beaucoup plus sévère que celui des femmes, ils sont 50,3% à dire que le député et «inutile/complètement inutile» contre 36,6% pour les femmes.
Concernant l’âge, même si la proportion des personnes qui pensent que le député est «très utile/utile» reste relativement stable, selon les quatre classes d’âges (autour de 25%), des différences significatives ressortent pour la modalité «inutile/complètement inutile», les plus âgés (55 ans et plus) sont plus cléments, avec près du 1/3 avec cependant 8,3% pour la modalité «ne sait pas/non-réponse». Pour les trois autres classes, la proportion varie entre 42% et 49%.
De même, pour le niveau d’instruction, si 43,4% des Algériens pensent que le député est «inutile/complètement inutile», des nuances sont à noter concernant le niveau d’instruction, les verdicts des niveaux intermédiaires (primaire, moyen et secondaire) sont plus frappants, ils sont près de la moitié à penser que le député est «inutile/complètement». Pour les deux autres niveaux, analphabète et supérieur, les proportions sont respectivement de 31,2% et 37,6%.
On remarquera enfin que pour le niveau d’instruction et comme pour le groupe «les optimistes» signalé plus haut, où le niveau supérieur se distingue par une proportion importante (42,4%), là aussi, 37,1% de cette catégorie pensent que le député est très utile (3,8%) /utile (21,6%).
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à suivre ...
Selon notre sondage, le taux de participation à ces élections pourrait être tout à fait honorable, au moins 44% des citoyens y prendront part. 15% ne savent pas encore s’ils vont voter ou non.
En tout cas, c’est un taux largement supérieur aux 35% de mai 2007. Cet électorat semble toutefois loin d’avoir fait ses choix pour le moment. Il ne demande donc qu’à se laisser convaincre lors de la campagne électorale.
Surtout qu’il ne semble pas complètement «stabilisé». Si 96% de ceux qui disent qu’ils vont voter savent qu’il y aura des élections le 10 mai 2012, seuls 72% de ceux qui vont prendre part au suffrage savent qu’il s’agit d’élections législatives. Près de 20% ignorent de quelles élections il s’agit. Pour ceux qui sont encore indécis (15% de l’électorat), près de 90% savent qu’il y aura des élections le 10 mai 2012. A priori, on pourrait dire qu’il s’agit d’hésitations réelles sur le fait de voter ou non. Il faut noter toutefois que 45% d’entre eux ne savent pas qu’il s’agit d’élections législatives.
Ce sont des personnes qui observent une distance assez prononcée concernant la question des élections. 80% des personnes qui votent non, savent qu’il y a des élections. Il s’agit donc plus d’une prise de position par rapport à l’acte de voter, même si cela doit être nuancé par le fait que seuls 57% de ces citoyens savent qu’il s’agit d’élections législatives. Pour interpréter les tendances du vote avec un sondage réalisé sur un échantillon qui n’est représentatif qu’au niveau national, il convient de prendre beaucoup de précautions. Dans la mesure où la circonscription électorale est la wilaya, il aurait fallu disposer d’un échantillon représentatif par wilaya, ou au moins connaître les similarités des comportements électoraux entre les différentes wilayas pour tirer un échantillon qui en tient compte. Or, nous n’avons pas vraiment une série longue de résultats de scrutins pour étudier ces similarités de comportements. Plus encore, des doutes sérieux ont été émis sur l’absence de régularité de ces scrutins pour ne pas s’épuiser en analyses inutiles.
Pour tirer le maximum de notre sondage, qui a été réalisé, rappelons-le, à travers 28 wilayas (voir article déroulement du sondage et sa méthode), nous avons regroupé les résultats par régions (9). Ce regroupement fait apparaître, parmi donc les 45% qui ont répondu qu’ils allaient voter, que 54% d’entre eux n’ont pas encore décidé pour qui ils allaient le faire. Pour les 45% qui restent, ces intentions montreraient que le FLN dégagerait un bon score (une moyenne d’environ 25% des suffrages que nous retrouvons dans toutes les régions). Le RND viendrait en deuxième, mais très loin derrière le FLN (une moyenne d’environ 5% des suffrages). Viendraient ensuite le Parti des travailleurs avec une moyenne de 4%, l’Alliance verte avec une moyenne de 2% et le FFS avec 2%, mais se concentrant essentiellement à Alger et en Kabylie où il obtiendrait, dès à présent, 7% et 19% des voix.
Notons que ces scores ne s’éloignent pas trop de ceux réalisés en 2007. Rappelons que lors de ce scrutin, le FLN avait obtenu 23% des voix, le RND 10,44%, le MSP 9,71% et le PT 5%.
Pour les autres listes, elles fluctuent fortement en fonction des wilayas. Il faut de nouveau attirer l’attention sur le fait qu’il s’agit des intentions de vote entre les 14 et 19 mars, à un moment où la campagne n’avait pas débuté et qu’à cette date, 54% de ceux qui avaient l’intention de voter n’avaient pas encore décidé pour qui le faire et 15% de l’électorat n’avait pas encore décidé s’il allait accomplir ce devoir ou non.
15% de l’électorat ne savent pas s’ils vont voter ou non. Lorsqu’on leur demande pour ils voteraient, ils ne se déclarent pas pour plus de 80%. Les 20% restants montrent des tendances proches des précédentes.
On peut ainsi dégager quelques conclusions provisoires :
– la première est qu’il ne semble pas y avoir de déferlante islamiste, même si mathématiquement cela n’est pas exclu. Pour que ceci ait lieu, il faudrait que tous ceux qui déclaraient, au moment de la réalisation du sondage, qu’ils ne savaient pas pour qui voter ou s’ils allaient le faire, votent pour les islamistes. Ceci est fortement improbable. Autrement nous aurions sans doute décelé une proportion plus importante d’individus qui auraient déclaré qu’ils allaient voter islamiste.
– La deuxième est que les résultats pourraient être assez éparpillés. Cela veut dire qu’un nombre important de sièges dans chaque wilaya pourraient être répartis entre une multitude de partis et d’indépendants. Les voix de ces partis pourraient fluctuer très fortement d’une wilaya à l’autre.
– Enfin, le FLN pourrait réaliser un score relativement élevé. Ceux du RND seront beaucoup plus modestes. Cette hypothèse, conjuguée à celle d’un faible vote pour les islamistes, conduit à penser qui si les tendances qui existaient dans l’électorat à la mi-mars se confirmaient, il sera difficile de dégager une majorité parlementaire, ceci d’autant que les islamistes ne semblent pas prêts à re-rentrer dans une coalition avec le FLN et le RND.
Seuls 38% des électeurs sont persuadés que les élections seront propres et honnêtes et 44% pensent qu’un député est inutile
Aux personnes interrogées, nous avons une question relative à la régularité des élections et une autre sur leur vision du député. Les questions étaient :
1-Pensez-vous que les prochaines élections (10 mai 2012) seront propres et honnêtes ?
2-Pensez-vous que le député est, pour le pays et la société :
– Très utile
– Utile
– Ni utile ni inutile
– Inutile
– Complètement inutile
Pour la première question, les avis sont vraiment partagés entre, d’une part, ceux qui ont donné une réponse optimiste, c’est-à-dire que les élections seront propres et honnêtes, ou pessimiste (cas contraire), et d’autre part, ceux qui ont opté pour la modalité (ne sait pas/non-réponse).
Dans le premier cas, on enregistre presque les mêmes proportions pour les optimistes (30,2%) et les pessimistes (31,8%). Pour les optimistes, on observe presque la même proportion chez les hommes (31,5%) et les femmes (29,5%). En revanche, les pessimistes se manifestent plus chez les hommes (37,2%), que chez les femmes (27%). Notons, cependant la forte proportion de la modalité «ne sait pas/non réponse» chez ces dernières (43,6%).
Dans le deuxième cas, pour la modalité «ne sait pas/non-réponse», la proportion est quand même très élevée (38%). Nous abordons dans le détail ces deux cas dans ce qui suit :
C’est dans le niveau supérieur que nous retrouvons la plus forte proportion des optimistes avec (42,4%), bien loin de la proportion moyenne sur toute la population (30,2%). Chez les autres niveaux d’instruction, la proportion d’optimistes varie faiblement entre 27,8% et 30,8%.
Par ailleurs, près de la moitié des analphabètes, soit 48,4% ont choisi la modalité «ne sait pas/non-réponse». Ces résultats se trouvent confortés par la proportion de la même modalité chez les 55 ans et plus (47,3%). Ces derniers présentent le taux d’analphabétisme le plus élevé (77,9%) et montrent le même comportement dans la plupart des questions posées dans ce sondage. S’agit-il réellement de la modalité «ne sait pas» ? Ou d’un «refus»?
Pour le niveau secondaire, les réponses sont plutôt partagées entre les trois modalités avec des différences moins sensibles. Quant aux niveaux primaire et moyen, les proportions sont presque les mêmes pour les optimistes (28%), les pessimistes (36%) et enfin «ne sait pas/non-réponse » avec 37%.
Les deux tranches 18-24 et 25-34 ans montrent des appréhensions similaires quant à la régularité du scrutin. Elles regroupent les mêmes proportions d’optimistes (28%), de pessimistes (38%) et «ne sait pas/non-réponses » avec 34%. Pour la tranche 35-54 ans, on a plus d’optimistes (35%) et moins de pessimistes (28%), la proportion «ne sait pas /non-réponse» est légèrement supérieure (38%) aux deux autres premières tranches.
Chez les 55 ans et plus, la modalité «ne sait pas /non-réponse» prend le dessus avec presque la moitié, soit 47,3%. Néanmoins, les optimistes l’emportent sur les pessimistes avec respectivement 31,5% et 21,2%.
Il est par ailleurs intéressant de noter que même si dans l’ensemble les optimistes ne représentent que 30% sans notre population, cela n’empêche pas que la proportion de ceux qui iront voter soit nettement supérieure (44%). Ce constat est d’autant plus valable quand on compare les proportions de ceux qui iront voter croisés par les classes d’âges avec les proportions des optimistes croisés par les mêmes classes d’âges. En effet, dans le premier cas, la proportion augmente au fur et à mesure que l’âge croît, par contre dans le second cas, c’est plutôt les flottements qui sont de mise.
Ce constat dénote, en un sens, du moins pour une proportion non négligeable de la population que la transparence des élections n’est pas l’élément déterminant pour aller voter.
S’agissant de la deuxième question. Seuls 26% des personnes pensent que le député est très utile (3,5%) ou utile (22,5%) pour le pays et la société et par opposition 43,4% pensent qu’il est inutile (26,8%) ou complètement inutile (16,6%). D’autres, soit 27,3%, penchent vers la modalité ni utile ni inutile. Signalons l’intérêt suscité par cette question puisque presque la quasi-totalité des personnes interrogées a donné une réponse. Seulement 3,3% de «ne sait pas/non-réponses».
Le jugement des hommes est beaucoup plus sévère que celui des femmes, ils sont 50,3% à dire que le député et «inutile/complètement inutile» contre 36,6% pour les femmes.
Concernant l’âge, même si la proportion des personnes qui pensent que le député est «très utile/utile» reste relativement stable, selon les quatre classes d’âges (autour de 25%), des différences significatives ressortent pour la modalité «inutile/complètement inutile», les plus âgés (55 ans et plus) sont plus cléments, avec près du 1/3 avec cependant 8,3% pour la modalité «ne sait pas/non-réponse». Pour les trois autres classes, la proportion varie entre 42% et 49%.
De même, pour le niveau d’instruction, si 43,4% des Algériens pensent que le député est «inutile/complètement inutile», des nuances sont à noter concernant le niveau d’instruction, les verdicts des niveaux intermédiaires (primaire, moyen et secondaire) sont plus frappants, ils sont près de la moitié à penser que le député est «inutile/complètement». Pour les deux autres niveaux, analphabète et supérieur, les proportions sont respectivement de 31,2% et 37,6%.
On remarquera enfin que pour le niveau d’instruction et comme pour le groupe «les optimistes» signalé plus haut, où le niveau supérieur se distingue par une proportion importante (42,4%), là aussi, 37,1% de cette catégorie pensent que le député est très utile (3,8%) /utile (21,6%).
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