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LIBYE. Les tribulations d’un jeune milicien

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  • LIBYE. Les tribulations d’un jeune milicien

    Ihab Chibli faisait partie de l’une des multiples bandes armées nées depuis la chute de Kadhafi. De notre envoyé spécial.



    Ihab Chibli traîne en tong avec un copain dans une cage d’escalier lépreuse de Tripoli. Il est désoeuvré et amer. "On nous avait promis de l’argent et on n’a rien touché", dit-il. Cinq jours plus tôt, ce jeune de 17 ans, au visage imberbe et aux cheveux noirs gominés, paradait avec son pistolet dans Abou Slim, un quartier populaire de la capitale libyenne. Il faisait partie de la Katiba 26, l’une des multiples bandes armées nées depuis la chute du régime de Kadhafi.
    Guerre de milices

    "On a arrêté plein de gens qui étaient avec Kadhafi, proclame-t-il. On a saisi vingt-deux voitures et on a collecté beaucoup d’armes". Au total, sa phalange rassemblait 150 combattants, des jeunes du cru pour l’essentiel. "Chaque jour, quinze d’entre nous restaient à la base, les autres sortaient faire des patrouilles". Accusés de harceler les riverains, lui et ses compagnons d’armes viennent d’être chassés de la villa qu’ils squattaient par une autre milice locale. "Ils nous ont attaqué et tiré dessus. L’un des nôtres touché à l’œil est décédé. Depuis, nous sommes tous dispersés". Le garçon, qui a abandonné ses études depuis longtemps, ne sait pas ce qu’il va devenir.
    A Tripoli, les affrontements entre katibas sont presque quotidiens. Surtout depuis que le gouvernement a décidé de verser une prime aux thuwar, aux "combattants révolutionnaires". "Si on ne nous donne pas notre argent, on fera une seconde révolution", tonne Ihab Chibli.
    Ras-le-bol

    Dans la cour, surgit une femme en peignoir rose. Une voisine visiblement en colère. "Ils ont tiré sur ma voiture", s’écrie-t-elle en montrant les trous laissés par les balles dans la carrosserie de sa Daewoo rouge. "On est fatigué ! On ne veut plus de toutes ces milices ! Qu’on nous laisse tranquille".
    Avant la guerre, elle faisait partie d’un groupe de danseurs traditionnels qui représentait la Libye à l’étranger, lors de cérémonies officielles. "Toutes ces exactions ne donnent pas une bonne image de la Révolution", fulmine-t-elle. Le jeune s’approche et lui demande s’il va être payé. "Comme si je le savais !" lui répond-elle, de plus en plus furieuse. Et d’ajouter : "Les gens aujourd’hui ne souhaitent pas un Mouammar. Ils en veulent dix !"


    Le Nouvel Observateur

  • #2
    On nous avait promis de l’argent et on n’a rien touché
    Surtout depuis que le gouvernement a décidé de verser une prime aux thuwar, aux "combattants révolutionnaires". "Si on ne nous donne pas notre argent, on fera une seconde révolution", tonne Ihab Chibli.
    bande de mercenaires de Sarkozy, vs avez detruit votre pays et vs revenz maintenant pleurnichez sur le payment!

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