La France doit jouer un rôle constructif, estime Ould Salek
Le ministre sahraoui des Affaires étrangères, Mohamed Salem Ould Salek, a appelé depuis l’Assemblée française la France à «jouer un rôle constructif» dans le règlement de la question du Sahara occidental et à «ne plus s’aligner aveuglément sur la thèse autonomiste» du Maroc.
«Nous voudrions que la paix se fasse avec la France qui doit jouer un rôle constructif dans le règlement de cette question. Ce rôle ne pourrait s’accomplir en s’alignant sur une politique marocaine qui contredit toutes les conventions et les résolutions onusiennes prévoyant le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination», a-t-il dit à l’ouverture d’une conférence sur le thème «Sahara occidental, son actualité en avril 2012», initiée par le député-maire Jean-Paul Lecoq à l’Assemblée nationale française.
Selon lui, la France a un «devoir politique, historique et moral de jouer un rôle autre que celui d’alignement sur la seule option d’autonomie prônée par le Maroc». M. Ould Salek a rappelé, dans ce sens, que la France avait essayé, il y a quelques années, de pousser les deux parties en conflit à honorer leurs engagements, souscrits dans l’accord de paix de 1991, avant qu’elle «ne se rétracte». «Le Quai d’Orsay avait fait une déclaration favorable dans ce sens, avant qu’une réaction immédiate du roi Hassan II ne l’en dissuade, deux semaines plus tard», a-t-il regretté.
M. Ould Salek a rappelé, lors d’un point de presse, que le vœu du peuple sahraoui est de s’exprimer librement sur son destin. «La proposition marocaine d’autonomie serait la bienvenue, au cas où elle aurait l’assentiment des Sahraouis, mais ne peut être une option imposée», a-t-il souligné
Invité à donner son appréciation sur le conflit sahraoui présentement, M. Ould Salek a estimé que la question sahraouie est dans une situation de «blocage du droit et une rébellion contre la légalité internationale de la part de l’occupant marocain».
«Le Maroc connaît la volonté du peuple sahraoui d’exercer son droit à l’autodétermination et bloque, par conséquent, le processus», a affirmé M. Ould Salek, ajoutant qu’il y a «donc une volonté du Maroc de confisquer le résultat du référendum (d’autodétermination)», prévu par l’ONU.
Il a indiqué que les Sahraouis sont «devant une injustice claire et criante : occupation d’un pays, partage de son territoire, division d’un peuple, expulsion d’une partie importante de sa population, exploitation de ses richesses naturelles, violation flagrante des droits de l’homme, crimes contre l’humanité et crimes de guerre commis en plein jour contre le peuple sahraoui».
Une conférence sur la situation prévalant au Sahara occidental s’est ouverte avant-hier après-midi à l’Assemblée nationale française avec le soutien de l’Association des amis de la RASD et l’appui de la plate-forme de solidarité avec le peuple sahraoui.
«Je combats fermement toute forme de colonisation qu’elle soit associée au Maroc, à Israël ou à la France mon pays, et en politique, il faut avoir des positions et des principes», a indiqué Jean-Pierre Lecoq, député-maire et membre de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe, dans une brève intervention à l’ouverture de cette conférence organisée à son initiative.
Plusieurs intervenants membres d’associations solidaires avec la RASD, ainsi que des juristes sont programmés lors de cette conférence pour donner leurs points de vue sur le droit international et le principe d’autodétermination du peuple sahraoui.
La Fédération internationale des droits de l’homme présentera, à la faveur de cette conférence, le rapport d’enquête sur les événements du camp de Gdaïm Izik et sur son démantèlement en novembre 2010.
Présente à cette conférence, Christiane Perregaux, coprésidente de l’Assemblée constituante genevoise et membre du Bureau international pour le respect des droits humains au Sahara occidental (BIRDHSO), analysera les mécanismes spéciaux s’appliquant aux droits de l’homme aux Nations unies.
Y. M.
Le Jeune Indeoendant
Le ministre sahraoui des Affaires étrangères, Mohamed Salem Ould Salek, a appelé depuis l’Assemblée française la France à «jouer un rôle constructif» dans le règlement de la question du Sahara occidental et à «ne plus s’aligner aveuglément sur la thèse autonomiste» du Maroc.
«Nous voudrions que la paix se fasse avec la France qui doit jouer un rôle constructif dans le règlement de cette question. Ce rôle ne pourrait s’accomplir en s’alignant sur une politique marocaine qui contredit toutes les conventions et les résolutions onusiennes prévoyant le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination», a-t-il dit à l’ouverture d’une conférence sur le thème «Sahara occidental, son actualité en avril 2012», initiée par le député-maire Jean-Paul Lecoq à l’Assemblée nationale française.
Selon lui, la France a un «devoir politique, historique et moral de jouer un rôle autre que celui d’alignement sur la seule option d’autonomie prônée par le Maroc». M. Ould Salek a rappelé, dans ce sens, que la France avait essayé, il y a quelques années, de pousser les deux parties en conflit à honorer leurs engagements, souscrits dans l’accord de paix de 1991, avant qu’elle «ne se rétracte». «Le Quai d’Orsay avait fait une déclaration favorable dans ce sens, avant qu’une réaction immédiate du roi Hassan II ne l’en dissuade, deux semaines plus tard», a-t-il regretté.
M. Ould Salek a rappelé, lors d’un point de presse, que le vœu du peuple sahraoui est de s’exprimer librement sur son destin. «La proposition marocaine d’autonomie serait la bienvenue, au cas où elle aurait l’assentiment des Sahraouis, mais ne peut être une option imposée», a-t-il souligné
Invité à donner son appréciation sur le conflit sahraoui présentement, M. Ould Salek a estimé que la question sahraouie est dans une situation de «blocage du droit et une rébellion contre la légalité internationale de la part de l’occupant marocain».
«Le Maroc connaît la volonté du peuple sahraoui d’exercer son droit à l’autodétermination et bloque, par conséquent, le processus», a affirmé M. Ould Salek, ajoutant qu’il y a «donc une volonté du Maroc de confisquer le résultat du référendum (d’autodétermination)», prévu par l’ONU.
Il a indiqué que les Sahraouis sont «devant une injustice claire et criante : occupation d’un pays, partage de son territoire, division d’un peuple, expulsion d’une partie importante de sa population, exploitation de ses richesses naturelles, violation flagrante des droits de l’homme, crimes contre l’humanité et crimes de guerre commis en plein jour contre le peuple sahraoui».
Une conférence sur la situation prévalant au Sahara occidental s’est ouverte avant-hier après-midi à l’Assemblée nationale française avec le soutien de l’Association des amis de la RASD et l’appui de la plate-forme de solidarité avec le peuple sahraoui.
«Je combats fermement toute forme de colonisation qu’elle soit associée au Maroc, à Israël ou à la France mon pays, et en politique, il faut avoir des positions et des principes», a indiqué Jean-Pierre Lecoq, député-maire et membre de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe, dans une brève intervention à l’ouverture de cette conférence organisée à son initiative.
Plusieurs intervenants membres d’associations solidaires avec la RASD, ainsi que des juristes sont programmés lors de cette conférence pour donner leurs points de vue sur le droit international et le principe d’autodétermination du peuple sahraoui.
La Fédération internationale des droits de l’homme présentera, à la faveur de cette conférence, le rapport d’enquête sur les événements du camp de Gdaïm Izik et sur son démantèlement en novembre 2010.
Présente à cette conférence, Christiane Perregaux, coprésidente de l’Assemblée constituante genevoise et membre du Bureau international pour le respect des droits humains au Sahara occidental (BIRDHSO), analysera les mécanismes spéciaux s’appliquant aux droits de l’homme aux Nations unies.
Y. M.
Le Jeune Indeoendant
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