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Le sommet du BRICS du 28 mars : résultats, perspectives, dangers

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  • Le sommet du BRICS du 28 mars : résultats, perspectives, dangers

    Le sommet du BRICS du 28 mars : résultats, perspectives, dangers

    Comme cela aurait pu se passer avec l'Organisation de la Francophonie au temps de Mitterrand (elle est retombée dans l'oubli depuis), le sommet des pays en forte croissance économique du 28 mars a pris la dimension politique de résistance à l'empire financier et militaire anglo-américain. Les jalons sont posés pour que le Mexique et le Venezuela y adhèrent. Ceci est encore fragile. Mais il s'agit d'un succès.


    La diplomatie chinoise est discrète mais avance ses pions sûrement. Pas de bouton rouge « reset » brandi devant les caméras du monde entier. Le sommet du BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique-du-Sud) est un succès discret.

    Il faut remarquer que tous ses objectifs ont été atteints et les pièges évités.

    1. Objectif financier : le sommet a pris acte de l'état de composition du système de Breton-Woods qui donne au dollar le rôle de monnaie de référence et de réserve dans le commerce mondial. Ce système malade depuis 1971 et encore plus depuis 2008 (planche à billet avec le doux nom de QE1 ou QE2 pourquoi pas QE3 (quantitative easing). Ce mouvement de planche a billet ne concerne pas seulement les États-Unis mais aussi la Grande-Bretagne et depuis peu la zone Euro bien qu'à une échelle bien moindre. Face à ces pays qui font payer leur inflation par les autres, les pays des BRICS ont officialisé ce qui s'était mis en place depuis deux ans : le commerce en monnaies nationales. Rouble-Yuan, Yuan-Roupie, Roupie -Rouble, Réal-Yuan etc … L’Inde a ouvert la voie en achetant du pétrole iranien en or qui redevient progressivement une devise internationale. Il manquait à ces initiatives une architecture : le sommet du BRICS a décidé la création d'une banque de développement qui libérera cette zone des politiques du FMI et de la banque mondiale. On connaît le FMI mais la banque mondiale un peu moins. Elle sert en gros à financer les projets de développement dont l'échec nécessitera l'appel au FMI et à ses mesures d'ajustement structurel (pratiquement la mort de faim ou de maladie d'une partie de la population : il faut appeler un chat un chat). Cette banque de développement s'ouvrira ensuite à d'autres pays comme le Mexique ou le Venezuela.

    2. Objectif économique : le sommet des BRICS, pays en forte croissance économique a réaffirmé que la politique ne devait pas interférer avec le développement économique normal, créateur de paix entre les peuples. La construction d'un oléoduc entre l'Iran, le Pakistan, l'Inde puis ensuite la Chine ne peut pas être interrompu par une décision politique des États-Unis. Les États-Unis ne peuvent pas imposer un embargo unilatéral à des pays qui achètent leur pétrole à l'Iran ; Si les États-Unis ou l'Union-Européenne veulent ne pas l'acheter, c'est leur affaire, mais pas celle du reste du monde. C'est un échec cuisant pour la diplomatie Clinton-Ashton.

    3. Objectif politique : le sommet des BRICS, comme l'organisation de la Francophonie, n'a pas été prévue comme organisation politique. C'est donc un changement majeur . Des pays éloignés les uns des autres, aux cultures différentes, aux antagonismes parfois biséculaires trouvent une position politique commune sur deux points majeurs :

    • Le refus de l'unilatéralisme euro-américain (cas de l'utilisation de l'arme économique contre des pays de l'axe du mal et de la tyrannie avancée). Le monde est multipolaire et le sera que le veuillent les États-Unis ou pas. On se rappelle une certaine position française en 2002 qui sonne rétrospectivement comme un baroud d'honneur. Depuis 2007, la question de l'indépendance française ne se pose plus.
    • La réaffirmation de l'ONU comme seul et unique instance habilitée à faire la guerre. La Chine et la Russie ayant un veto, le Brésil et l'Afrique-du-Sud demandant le statut de membre permanent et le siège français étant de plus en plus contesté, le temps travaille pour le BRICS dans cette configuration. Une motion contre l'ingérence occidentale en Syrie a montré le caractère politique nouveau de cette organisation.


    Face au FMI et à la banque mondiale et des 1,5 à 2 quadrillons de dollars de produits dérivés qui devraient exploser à l'été prochain, le BRIC devenu le BRICS avec l'entrée de l'Afrique-du-Sud et qui devrait rapidement devenir le BRICSM avec l'entrée du Mexique anticipe son salut. Tant pis pour l'Europe incapable de se dégager. des incompétents notoires qui resteront en place engraissés par les impôts, d'une TVA vite à 25 % et du citoyen occidental incapable de réagir. Le reste du monde solvable et productif construit ses digues et coupe le monde en deux : le monde cancéreux-virtualiste et le monde productif et solvable. Comme tout cancer, le monde transatlantique va essayer d'envoyer ses métastases dans le reste du monde. Il suffira que la zone des BRICS ne reconnaisse pas les produits dérivés et déclarent leurs monnaies non convertibles pour procéder dans leurs pays tout du moins à l'apoptose du système financier basé sur le dollar. Ce « il suffit » porte en germe une guerre à mort. Personne n'a osé jusqu'à présent engager les hostilités sans être pulvérisé ou lynché. Il n'y aura pas de déclaration de guerre pour la troisième guerre mondiale : il suffira qu'une banque centrale annonce qu'elle n'accepte plus le dollar.

    Cette union des BRICS tire sa force de ses complémentarités : la Russie de Poutine donne la sécurité militaire. Il n'y aura plus de pillage de l'or et du pétrole libyen au sein du BRICS. La Russie et la Chine, dans l'esprit du pacte Briand-Kellogg ont renoncé à la guerre pour résoudre leurs différents. Une grande victoire pour la paix. La Chine donne la base économique productive et financière. Le Brésil et l’Inde des réserves de développement considérables (des millions de personnes dont il faut améliorer facilement le niveau de vie). Il reste à résoudre les différents Inde-Chine sur lesquels comptent l'empire pour créer la zizanie, qui groupe la moitié de la population mondiale et le tiers mais probablement la moitié si on compte la VRAIE économie, la production de richesses en vue de l'amélioration du niveau de vie de la population. Le groupe transatlantique a déjà créé son économie cancéreuse qui ne sert qu'à répondre aux besoins créés par son cancer . Cette économie qui ne compte pour rien devrait être comptabilisée comme négative et non comme positive. L'industrie de la dépolution par exemple n'est pas créatrice de richesse. Elle remet simplement en état ce qui a été détruit sans avoir été compté comme minus. Transférer les problèmes aux générations futures est un artifice comptable. Un économiste peut écrire un livre entier sur ces fausses richesses produites.

    Comment va réagir le groupe transatlantique (un groupe de mafieux internationaux) à ce défi qui lui est lancé ? La volonté que ce BRICS n'existe pas est évidente. Après avoir prédit que ce BRICS ne marcherait pas, que vont faire les bandits occidentaux ?

    Assassiner les dirigeants ? Ils ont une longue tradition et des réseaux bien en place pour le faire. Corrompre ? C'est leur modus operandi. Attiser les tensions entre membres du BRICS ? Probable ! Follow the money et le pétrole. La Russie ne peut pas être déstabilisée pour l'instant. Reste l'Iran : empêcher à tout prix la construction de cet oléoduc Iran-Inde-Chine via le Pakistan. S'il est construit le bombarder ou le saboter par des « terroristes ». Déstabiliser le Venezuela (élections en vue et cancer de Chavez) ; Prendre le contrôle de l'Azerbaïdjan via Israël. Le conflit entre l'Iran et la Russie à propos de l'Azerbaïdjan date de plusieurs siècles et Israël est en train de construire discrètement une base au Nord de Bakou (d’où bombarder l'Iran ?) Lancer la Géorgie contre la Russie ? Attendu ; Créer un état kurde au nord de la Syrie, Nord-Irak, Ouest de l'Iran et Anatolie Orientale ? Nouvelle idée de Erdogan qui suiciderait la Turquie au passage mais cet empire n'est-il pas prêt à tout pour survivre. (Re)créer des problèmes entre Ukraine et Russie en offrant un partenariat pour le bouclier antimissile à l'Ukraine. C'est déjà fait. Essayer de créer des problème de « droits de l'Homme » avec le Tibet ou l'Asie Centrale chinoise. Pourquoi-pas créer un problème à la Chine par Vietnam interposé (très pro-américain) avec les petites îles de mer de Chine du Sud ? Le Baloutchistan iranien est depuis longtemps sous tentative de déstabilisation sans succès pour l'instant mais ces gens ne comptent ni l'argent ni les années.

    L'autre possibilité est que l'empire, sentant que le temps joue contre lui, attaque le groupe eurasien dans son ensemble par une attaque surprise de bombes atomiques. On voudrait croire que c'est impossible mais on y arrive pas. L'intuition s'y oppose. C'est trop dans la logique de ce système mafieux aux abois. Dans ce cas le système transatlantique préférera l'autodestruction de la planète à la perspective de ne pas gagner. La demande d'Obama à Medvedev de lui donner de l'espace jusqu'après sa réélection situerait l'attaque surprise juste avant ou juste après son élection. Les russes ne croient visiblement plus un mot de ce que dit Obama et pointeront leurs missiles thermonucléaires sur l'Europe et les feront partir s'ils sont attaqués. La signification de Poutine au pouvoir est de communication « nous ferons ce que nous disons ».

    Les américains et les israéliens ont leurs militaires qui s'opposent à ces politiques sucidaires. La Russie, la Chine et l'Iran sont prêt à répondre à une agression. En France on a une élection.. va-t-on reconduire le CDD d'un président qui a montré ce dont il était capable en Libye, et qui sait (c'est très très trouble !!) a été capable de laisser tuer des militaires, un rabbin et des enfants pour arrêter la campagne et récupérer l'émotion à des fins électorales ? (hypothèse non vérifiée mais quelle coincidence !!).

  • #2
    Les français peuvent enlever le bouton atomique à qui pourrait l'utiliser. Marianne ressemble à ces femmes battues par un sale type qui jurent qu'elles vont le quitter mais qui sont toujours embobinées et qui repartent pour un tour. Cinq ans de plus dans ces années où tous les dirigeants devront avoir à la fois un profond désir de paix et de sauver la planète et des nerfs à toute épreuve est un risque concernant certains candidats.

    Le principe de précaution, constitutionnel, s'applique parfaitement à cette élection : la vie des générations future est-elle susceptible d'être impossible à cause des actes de tel ou tel candidat ? A l'âge nucléaire, a-t-on le droit de prendre le moindre risque ? Par Christian Tallon . Agoravox

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