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Le nigeria reste le principal foyer d'épidémie de la poliomyélite au monde tout simplement parce que la vaccination infantile qui demeure la seule prévention a été suspendue en raison de la paranoïa des imans fondamentalistes qui en avaient ordonné l'interruption. L'épidémie s'est étendu même aux pays voisins qui avaient vus disparaitre cette terrible maladie.
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Le Nigeria, principal foyer de l'épidémie de poliomyélite dans le monde depuis que la vaccination infantile y a été suspendue un an en raison d'une campagne des imams du nord musulman du pays, espère désormais enrayer d'ici 2007 la progression du virus.
Des groupes fondamentalistes musulmans avaient fait interrompre les vaccinations pendant 11 mois en 2004 et 2005, affirmant que le vaccin faisait partie d'un complot occidental pour stériliser les musulmans, majoritaires dans le nord du pays le plus peuplé d'Afrique, avec 130 millions d'habitants.
Cet arrêt brutal a provoqué une résurgence du virus, qui s'est propagé dans les pays voisins, d'où la maladie avait pourtant parfois disparu, et même hors du continent, des cas provenant du Nigeria ayant été repérés jusqu'en Indonésie.
L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) espérait éradiquer totalement la polio en décembre 2005, mais le nombre de nouveaux cas à travers le monde n'a cessé d'augmenter: 784 en 2003, 1.266 en 2004, et près de 1.900 en 2005.
Grâce à la reprise des campagnes de vaccination après des tournées d'explications, mais aussi des menaces de sanctions de la part de certaines autorités locales, l'épidémie semble contenue au Nigeria, au moins sur le plan géographique.
Quinze Etats seulement sur les 36 de la fédération nigériane ont enregistré de nouveaux cas cette année, contre 20 en 2005, mais le nombre de cas est toujours en hausse, selon l'OMS.
"En 2006, le Nigeria a relevé un fort taux de transmission de poliovirus dans le nord et 438 nouveaux cas ont été confirmés dans 15 Etats entre janvier et le 9 juin", alors que "sur la même période en 2005 seulement 173 cas avaient été relevés", souligne l'organisme onusien.
"Aujourd'hui, le Nigeria compte pour 83% du total des nouveaux cas de polio dans le monde et pour 98% des nouveaux cas en Afrique, où il est le seul pays où la polio est encore endémique", avec 801 nouveaux cas en 2005.
La directrice du Programme national d'immunisation (NPI), Edugie Abebe a souligné jeudi que "cinq Etats du nord comptent pour 90% des nouveaux cas en 2006: Kano (202 cas), Katsina (75), Jigawa (74), Kaduna (36) et Zamfara (20)".
"Nous pensons que si nous pouvons vaincre (la polio) dans ces Etats, alors nous aurons gagné dans tout le pays", a-t-elle ajouté, exprimant sa "confiance que la transmission du poliovirus soit interrompue en 2007".
Le NPI, appuyé par l'Unicef et l'OMS, a mis en place une nouvelle stratégie pour améliorer l'acceptation et la demande de vaccination, alors que le taux d'immunisation dépasse rarement les 20% au Nigeria, selon le docteur Abebe.
Baptisée "Immunisation Plus", elle prévoit de sensibiliser et associer davantage les responsables locaux, notamment religieux, dans l'organisation des journées de vaccination, de grouper les vaccinations contre différentes maladies et parfois d'y associer des dons, comme des moustiquaires imprégnées contre le paludisme.
La prochaine campagne doit se dérouler du 29 juin au 3 juillet et l'accent sera mis sur 11 Etats du nord.
Selon Christine Jaulmes, porte-parole de l'Unicef au Nigeria, "plus de 9,8 millions d'enfants de moins de cinq ans ont été vaccinés contre la polio (sur plus de 40 millions dans le pays) et 3,7 millions d'enfants de 9 à 59 mois ont été vaccinés contre la rougeole au cours des mêmes campagnes de vaccination, ce qui reste très insuffisant".
Par AFP
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Le Nigeria, principal foyer de l'épidémie de poliomyélite dans le monde depuis que la vaccination infantile y a été suspendue un an en raison d'une campagne des imams du nord musulman du pays, espère désormais enrayer d'ici 2007 la progression du virus.
Des groupes fondamentalistes musulmans avaient fait interrompre les vaccinations pendant 11 mois en 2004 et 2005, affirmant que le vaccin faisait partie d'un complot occidental pour stériliser les musulmans, majoritaires dans le nord du pays le plus peuplé d'Afrique, avec 130 millions d'habitants.
Cet arrêt brutal a provoqué une résurgence du virus, qui s'est propagé dans les pays voisins, d'où la maladie avait pourtant parfois disparu, et même hors du continent, des cas provenant du Nigeria ayant été repérés jusqu'en Indonésie.
L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) espérait éradiquer totalement la polio en décembre 2005, mais le nombre de nouveaux cas à travers le monde n'a cessé d'augmenter: 784 en 2003, 1.266 en 2004, et près de 1.900 en 2005.
Grâce à la reprise des campagnes de vaccination après des tournées d'explications, mais aussi des menaces de sanctions de la part de certaines autorités locales, l'épidémie semble contenue au Nigeria, au moins sur le plan géographique.
Quinze Etats seulement sur les 36 de la fédération nigériane ont enregistré de nouveaux cas cette année, contre 20 en 2005, mais le nombre de cas est toujours en hausse, selon l'OMS.
"En 2006, le Nigeria a relevé un fort taux de transmission de poliovirus dans le nord et 438 nouveaux cas ont été confirmés dans 15 Etats entre janvier et le 9 juin", alors que "sur la même période en 2005 seulement 173 cas avaient été relevés", souligne l'organisme onusien.
"Aujourd'hui, le Nigeria compte pour 83% du total des nouveaux cas de polio dans le monde et pour 98% des nouveaux cas en Afrique, où il est le seul pays où la polio est encore endémique", avec 801 nouveaux cas en 2005.
La directrice du Programme national d'immunisation (NPI), Edugie Abebe a souligné jeudi que "cinq Etats du nord comptent pour 90% des nouveaux cas en 2006: Kano (202 cas), Katsina (75), Jigawa (74), Kaduna (36) et Zamfara (20)".
"Nous pensons que si nous pouvons vaincre (la polio) dans ces Etats, alors nous aurons gagné dans tout le pays", a-t-elle ajouté, exprimant sa "confiance que la transmission du poliovirus soit interrompue en 2007".
Le NPI, appuyé par l'Unicef et l'OMS, a mis en place une nouvelle stratégie pour améliorer l'acceptation et la demande de vaccination, alors que le taux d'immunisation dépasse rarement les 20% au Nigeria, selon le docteur Abebe.
Baptisée "Immunisation Plus", elle prévoit de sensibiliser et associer davantage les responsables locaux, notamment religieux, dans l'organisation des journées de vaccination, de grouper les vaccinations contre différentes maladies et parfois d'y associer des dons, comme des moustiquaires imprégnées contre le paludisme.
La prochaine campagne doit se dérouler du 29 juin au 3 juillet et l'accent sera mis sur 11 Etats du nord.
Selon Christine Jaulmes, porte-parole de l'Unicef au Nigeria, "plus de 9,8 millions d'enfants de moins de cinq ans ont été vaccinés contre la polio (sur plus de 40 millions dans le pays) et 3,7 millions d'enfants de 9 à 59 mois ont été vaccinés contre la rougeole au cours des mêmes campagnes de vaccination, ce qui reste très insuffisant".
Par AFP
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