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Thala Energy », un houlomoteur à rotation ininterrompue vient de naître

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  • Thala Energy », un houlomoteur à rotation ininterrompue vient de naître

    Il vient de créer ce qu’on appelle un moteur fonctionnant par les pressions des vagues ou un générateur houlomoteur. Le mécanisme permet de produire de l’électricité grâce à l’exploitation des vagues. La spécificité de cette invention, c’est qu’elle est fondée sur le principe de l’ininterruption de la rotation.

    Un principe inédit dans le monde des énergies renouvelables marines. Moins coûteux, plus productif et plus rapide. Son inventeur insiste sur ces trois fondements importants de son invention. Des principes auxquels même l’ingénieuse invention écossaise « Pelamis» ne répond pas. En effet l’invention des écossais est opérationnelle en «offshore» seulement, c'est-à-dire en haute mer et a besoin de vagues pour fonctionner. Par contre la création de Nasser Arbane fonctionne également en rives, en « nearshore ».

    L’invention de Nasser Arbane permet en effet d’absorber les vagues quelque soit l’importance de leur mouvement : régulier, irrégulier, faible ou fort afin de produire sans interruption de l’énergie électrique. En évoquant « le Pelamis » Nasser Arbane est loin de ce sentiment de comparaison maladive, car il est convaincu que son invention « Thala Energy » puisque c’est ainsi qu’il a baptisé sa création, va révolutionner le monde des énergies marines renouvelables à condition que l’Algérie « s’éveille un bonne fois pour toutes pour propulser vers l’avant toutes ces inventions mises aux oubliettes ».

    Tout l’intérêt de l’invention réside aussi dans le fait que son principe de continuité est applicable et peut être exploité dans plusieurs domaines de la mécanique «et cela est vraiment prometteur» s’enthousiasme l’inventeur.

    En mai 2011 le créateur dépose son dossier de brevet auprès de l’institut national de la propriété industrielle (INAPI) et son invention est aujourd’hui brevetée.

    Mais, la bataille pour faire connaître son invention et surtout la bataille pour sa valorisation pour un éventuel investissement industriel est loin d’être gagnée. L’inventeur évoque : lenteur administrative, un désintéressement total…même si confie-t-il « les pouvoirs publics et même les visiteurs se sont penchés sur mon invention en décembre dernier lors du salon national de l’innovation mais cela est resté limité à l’effet surprise » regrette-t-il.

    « Je m’obstine à faire marcher mon invention ici en Algérie et je souhaite que les intérêts de cette invention profiteront à l’Algérie » insiste-t-il. « Je sais que pour faire fonctionner réellement mon invention il faut un lourd investissement mais les énergies renouvelables sont l’avenir de l’industrie en plus mon invention est moins couteuse, plus productive et plus rapide autant la valoriser », a-t-il expliqué.

    Le prototype de l’invention a vu le jour grâce à des moyens dérisoires : une roue comme bouée, pièces de la casse, roue de la bicyclette comme poulie … «la réalisation a eu lieu dans un atelier de serrurier qu’un ami m’a cédé quelques temps durant », détaille notre interlocuteur.

    Nasser Arbane exerce comme menuisier, il est comptable de formation, et a déjà travaillé comme journaliste. Le déclic pour son invention a vu le jour alors qu’il était dans son atelier de menuiserie, là il se rend compte que la scie à rubans après l’avoir débranchée continue au bout de 25 minutes de plus à tourner. « Cela est du à l’élan mais aussi au poids de la poulie. Plus la poulie est lourde plus la rotation est prolongée », explique l’inventeur.

    Pourquoi avoir choisi «Thala » comme nom à son invention ? L’inventeur explique : « c’est un mot amazigh et puis la racine du mot nous la partageons avec le grec. Conscient que je suis du nombre important de mots amazighs qui ne sont pas loin du grec ancien. Plus encore il y a la définition du mot thala qui veut dire source en kabyle, lieu où jadis on découvrait l’amour pour la première fois chez les jeunes kabyles ».

    Originaire de Adekar (Bejaia), âgé de 51 ans, Nasser soupire comme pour exprimer une certaine lassitude. «Je veux aboutir mon projet, le concrétiser ». Mais pour cela il faut des moyens, un écho professionnel attentif et ingénieux. Je veux que l’Algérie me donne la possibilité d’aller jusqu’au bout de mon projet ».

    Hamida Mechaï
    EL WATAN
    la « wilaya 3 », Kabylie, « la tête et la mère de toutes les wilayas ».

    Capitaine Alain de Sédouy
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