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"Nicolas Sarkozy, le candidat au programme vide"

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  • "Nicolas Sarkozy, le candidat au programme vide"

    Le président-candidat a présenté hier son programme pour 2012, une étape cruciale de sa campagne. Notre contributeur JCPiot s'insurge contre des propositions qui n'apportent "rien de neuf".

    Nicolas Sarkozy a présenté jeudi son programme en catimini. Il m'a paru gêné comme un gosse mal noté qui présente son cahier de correspondance à huit heures moins cinq en priant pour que ça passe. Il avait pourtant fait planer le suspense pendant des semaines, du genre "vous allez voir ce que vous allez voir, on fignole!" Il a aussi, bien sûr, descendu en flèche le programme de François Hollande, forcément nul, forcément cher, forcément infaisable et idiot de A à Z.

    Le ban et l'arrière ban des nervis du parti se sont mobilisés pour affirmer sans rire que la patrie était en danger, que le programme de Hollande, c'était la ruine du pays à brève échéance. Le chaos, l'effondrement, rejoindre la Grèce, la décadence, la fin de l'Empire. Des sommets d'exagération jamais atteints depuis le gag des chars russes qui s'apprêtaient à se ruer sur les Champs-Elysées en cas de victoire de François Mitterrand en 1981.
    Tout ça pour sortir in extremis 32 propositions à moins de trois semaines du premier tour. C'était ça, son programme? Le président en exercice de la cinquième puissance mondiale en arrive en quelques pages à se mêler de modifier les questions de l'examen du code au permis de conduire ou de déterminer la date de versement des retraites mensuelles. Quelques pages où il estime avec gravité qu'il faudrait qu'on sache lire et écrire à l'entrée du collège. Une condition requise pour entrer en... CE1!

    Il n'y a rien de neuf. Strictement rien dans ces lignes
    Pour moi, il n'y a rien de neuf dans ces lignes parfois inutiles, parfois incroyables. Du déjà connu, du voeu pieu et des abîmes de ridicule et de paradoxes. L'homme qui n'a pas remplacé un fonctionnaire sur deux veut "des enseignants plus présents dans les écoles". L'inventeur du bouclier fiscal à 50%, censé faire revenir les exilés fiscaux, veut aujourd'hui les poursuivre. Lui qui n'a pas entrepris la réforme de la dépendance alors qu'il avait toutes les cartes en main continue de la promettre pour plus tard. Lui qui est pour partie responsable de l'explosion des comptes publics s'engage à parvenir à l'équilibre en quatre ans.
    Ce serait à pleurer de rire si ce n'était pas le plus complet et le plus parfait aveu d'impuissance de celui qui avait tout promis, qui jurait que tout était possible. Le roi me semble bien nu. On sait que la nature a horreur du vide. Et les électeurs?

    source: l'express
    le DRS contrôle toute la Galaxie
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