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Sept diplomates algériens enlevés à Gao Qui veut plonger l’Algérie dans le bourbier malien ?

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  • Sept diplomates algériens enlevés à Gao Qui veut plonger l’Algérie dans le bourbier malien ?

    L’Algérie fait l’objet d’attaques terroristes très «symboliques» durant ces deux dernières années. Après le rapt d’étrangers à Tindouf, puis l’attentat suicide à Tamanrasset, voilà qu’un autre coup vient d’être porté aux autorités algériennes, cette fois c’est la diplomatie qui est la cible des groupes terroristes mystérieux à Gao. Pourquoi et comment l’Algérie est l’unique pays visé au Sahel ?

    Le Consul d’Algérie et six autres diplomates algériens travaillant au Consulat d’Algérie à Gao, troisième ville malienne, ont été enlevés, jeudi passé, par des hommes armés qui se sont introduits à l’intérieur du Consulat d’Algérie. Portant des tenues afghanes, une quarantaine de terroristes «mercenaires», fortement armés, venus à bord de plusieurs véhicules de type 4X4, ont même brûlé le drapeau algérien avant de kidnapper les sept Algériens. Aucune revendication n’est faite pour le moment, mais la piste du Mouvement Unicité et Jihad en Afrique de l’Ouest (MUJAO) reste la plus fiable. Pourquoi ? Ce groupe terroriste ayant déjà derrière lui deux attaques terroristes spectaculaires exécutées contre l’Algérie, voire sur le sol algérien. Le premier avait ciblé les camps des réfugiés à Tindouf, le 23 octobre 2011 où trois humanitaires étrangers, une Espagnole, une Italienne et un Espagnol avaient été enlevés par des terroristes du MUJAO. Le 3 mars 2012, un attentat suicide exécuté par deux kamikazes d’origine étrangère avait visé le siège de la brigade territoriale de a Gendarmerie nationale de Tamanrasset. Deux jours après cet attentat, un communiqué du porte-parole du MUJAO avait revendiqué l’attentat de Tamanrasset, lequel avait promis la «guerre» sainte contre l’Algérie. Voilà qu’à nouveau, l’Algérie est la cible des groupes terroristes, cette fois au Mali, alors qu’avant aucune action n’avait visé les intérêts algériens dans ce pays frontalier, malgré de nombreux enlèvements qui se sont produits durant ces six dernières années. En effet, des terroristes «mercenaires» viennent de cibler l’Algérie, encore une fois, pour kidnapper sept diplomates algériens travaillant au Consulat d’Algérie à Gao. Un rapt confirmé quelques heures après par le ministère des Affaires étrangères algérien, à travers un communiqué, avant que le premier représentant de la Diplomatie algérienne, en l’occurrence Mourad Medelci ne confirme à son tour l’acte barbare ciblant très particulièrement l’Algérie.

    Quelles sont les raisons pour lesquelles les «terroristes» ciblent-ils l’Algérie ?
    Les attaques «terroristes» contre les symboles de l’Algérie se succèdent. Tindouf, Tamanrasset et maintenant c’est à Gao que les intérêts de l’Algérie sont à nouveau la cible des groupes inconnus. Qui veut du mal à l’Algérie ? Pourquoi cible-t-on uniquement l’Algérie dans la région du Sahel ? Qui veut enrôler l’Algérie dans le bourbier malien ? S’agit-il d’attaques terroristes ou plutôt d’un énorme plan, fait ailleurs et exécuté au Sahel pour faire de l’Algérie la cible préférée ? L’Algérie est un pays connu pour son expérience contre le phénomène du terrorisme. Une expérience acquise depuis 1985 à l’ère de Bouali, puis une expérience élargie suite à la décennie noire et aujourd’hui, reconnue dans le monde entier, surtout après les attentats du 11 décembre 2001. Mieux, l’Algérie abrite, aujourd’hui, le Centre africain de lutte contre le terrorisme, voire le seul en Afrique, a fait que, notre pays, sera la cible prioritaire des groupes salafistes djihadistes. Ajouter à cela, plusieurs parties étrangères veulent enrôler l’Algérie dans le bourbier malien et pour y arriver, il est «sage» de penser comment arriver à le faire. Ainsi, l’enlèvement des sept diplomates algériens à Gao, au Mali, est une manière pour «pousser» les autorités algériennes à se mêler des affaires internes maliennes. En mobilisant, par exemple, ses soldats pour tenter de libérer ses sept otages, voilà une façon de pousser l’Algérie à s’introduire au Mali. Ce n’est pas tout, il y a également les forces des états-majors des pays du champ (Cédoc) qui regroupe sept pays de la Bande sahélo-saharienne (L’Algérie, le Mali, le Niger, la Mauritanie, le Burkina Faso, la Libye et le Tchad), dont le siège est à Tamanrasset. Ce groupement de force des pays du champ a été créé suite à une idée et une proposition faites par l’Algérie dans le but de mieux lutter contre les groupes terroristes au Sahel. Cet ensemble d’ingrédients a fait que l’Algérie est la cible unique pour les groupes terroristes. Puis il ne faut pas l’oublier, surtout que des parties étrangères tentent à tout prix de s’ingérer dans les affaires internes des pays du champ. Et pour le faire, ils tentent à leur tour de créer une atmosphère d’insécurité pour avoir une «occasion» parfaite pour «injecter» leurs troupes au Sahel. D’ailleurs, l’Américain Daniel Benjamin, représentant des Etats-Unis pour la lutte contre le terrorisme avait lâché, le
    21 décembre 2011, une phrase lourde de sens, lors d’une conférence de presse animée à Alger, en di-sant que «si les pays du champ n’arrivent pas à éradiquer le terrorisme, nous allons le faire».

    Le Mali, nouveau terreau des salafistes djihadistes
    De mal en pis, les groupes terroristes affiliés à plusieurs organisations criminelles, telles qu’Ansar Edine, dont le leader est un certain Iyad Ag Ghaly, ex-figure des rébellions touaregs des années 1990, le Mouvement Unicité et Jihad en Afrique de l’Ouest (MUJAO) ou encore Al Qaida au Maghreb sont entrés en jeu. Ces organisations terroristes sont fortement présentes dans plusieurs villes maliennes, à l’image de Gao où les terroristes de MUJAO, dont le chef terroriste, Abou Gaâgaâ, d’origine mauritanienne, a déjà annoncé la prise de cette ville. Ce chef notoire du MUJAO a révélé, avant-hier, sur une bande sonore que près de 1000 hommes lourdement armés dont des Djihadistes mauritaniens, libyens, algériens, marocains et maliens combattent à ses côtés. Face à ce chamboulement, le MNLA affirme que le contrôle des villes maliennes est entre les mains des Touaregs, alors qu’en réalité ce sont les groupes terroristes qui contrôlent la quasi-totalité des villes maliennes. Ce qui est sûr, dans toute cette histoire, c’est que grâce à cette guerre lancée contre le Mali et surtout après le putsch préparé et exécuté contre le Président malien, ces deux ingrédients sont une bénédiction pour les groupes terroristes afin de s’implanter, encore, au Sahel. La preuve, aujourd’hui, les terroristes circulent beaucoup plus librement, contrairement à avant. Pis, les fous de Dieu sont même dotés, plus que jamais, de nouvelles armes de guerre dans une région connue pour ses richesses en uranium et en pétrole. Voilà l’enjeu.

    Par Sofiane Abi
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