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La géographie du chaos

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  • La géographie du chaos

    Par : Mounir B.
    “Cet espace terriblement vaste, terriblement vide, qu’est le Sahel”. C’est ainsi que le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, a décrit la région du Sahel dans laquelle est en train de se jouer une des plus chaotiques partitions de la répartition.
    Le Mali représente un cas d’école de ce qu’il ne faut jamais faire. Le constat d’échec est collectif. Tous sont responsables. Le tout est de savoir de quoi ? Dans ce palmarès du fiasco, la liste est longue. On y retrouve les touaregs du MNLA, qui ont laissé tomber le fameux chèche bleu, pour proclamer une indépendance sur le territoire Azawed, historiquement l’Adrar des Ifoghas, de manière unilatérale. On peut comprendre la frustration des combattants touareg, mais faire le jeu des islamistes et exclure à leur tour les autres populations qui vivent dans le Nord malien ne relèvent pas d’une approche acceptable. On y retrouve aussi Ayad Ad Ghaly, ex-consul à Djeddah, qui se retrouve converti en chef de guerre salafiste, opposé à toutes les indépendances, notamment touareg, et qui a eu l’ingénieuse bêtise de faire d’Aqmi un allié dans une quête qui est plus religieuse que géographique !
    On y retrouve également les pays européens et à leur tête la France qui vient de mesurer que son influence dans son ex-pays colonisé est aussi aléatoire qu’un vent de sable. Par son entêtement à entraîner l’Otan dans une guerre injuste en Libye (le prochain pays à diviser), la France a ouvert la boîte à Pandore aussi bien pour les touareg libyens ayant fui les combats pour se redéployer avec armes et bagages au Sahel que par sa propension à vouloir faire cavalier seul dans le traitement de l’affaire des otages d’Areva et des autres. Conséquence, le cours de la vie d’un otage au Sahel a été multiplié par dix que tous les Européens vont payer, renflouant ainsi les caisses d’Aqmi.
    On y retrouve aussi “le big thing” qu’est l’Africom qui, depuis sa création, voit les conflits subsahariens également se multiplier ! Les Américains, longtemps protecteurs zélés du président ATT, semblent partagés entre opportunité d’une intervention militaire qui servirait à expliquer que l’Africom serve au moins à quelque chose et entre l’opportunisme avéré de ses compagnies pétrolières qui verraient dans la partition, un raccourci pour des gisements considérables.
    Et Alger dans tout cela ? On peut se targuer d’une seule chose, c’est d’avoir attiré l’attention sur toutes ces menaces : Aqmi, l’amateurisme d’ATT, le non-respect des accords d’Alger entre Bamako et les Touaregs les armes libyennes dispersées, le renforcement du Cemoc, les rançons… Mais au-delà de ces avertissements, il est probablement temps de passer à l’action car le Mali, géographiquement, c’est au sud de… Tamanrasset.

    LIBERTE
    I have been watching, waiting... holding my breath.
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