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La Françafrique vue par Sarkozy

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  • La Françafrique vue par Sarkozy

    par Moncef Wafi


    Depuis que le grand humaniste BHL a décidé de s'occuper de ce qui se passe du côté de la Libye, pour rendre service à ses frères de religion, la région du Sahel n'en finit plus de vivre au rythme du ballet des armes. La chute de Kadhafi a précipité avec elle l'équilibre, déjà vacillant, d'une partie du monde appauvrie par le colonialisme français. Kadhafi assassiné par Al Jazeera, ses armes ont été distribuées aux nombreuses factions armées qui zonent dans le désert. Une véritable braderie sous le regard de Paris qui espérait, en encourageant le chaos, revenir par la grande porte en Afrique. La France, dont le passé colonial cher à certains nostalgiques ne s'est jamais autant bien porté que lors du quinquennat d'un ersatz de Napoléon, a bombardé la Libye et tué des centaines de civils pour faire payer au Colonel son affront. Au Tchad et à Paris même.

    Cette France dont les troupes sont déjà au Sahel, multipliant les bavures et pourchassant des demandeurs de rançon que sa politique même à fini par armer. Ce qui se passe actuellement au Mali, avec un coup d'Etat qui sent les années soixante-dix et la Françafrique de papa, est la conséquence directe de l'appel aux armes lancé par le vrai sioniste et faux intellectuel, Bernard-Henri Lévy. Les touaregs, après en avoir eu marre des promesses de Bamako, ont décidé, de retour de Tripoli, de prendre leur destin par la crosse d'une kalachnikov mais ils ont vite été doublés par la mouvance salafiste du Mouvement de libération de l'Azawad qui s'est trouvé être l'un des plus grands bénéficiaires de l'arsenal libyen. Avec une puissance de feu impressionnante, les Mujoa et autres «Ansar Dine» ont pris le Nord d'un Mali à la dérive. Tout ça aux frontières algériennes qui se retrouvent en premières lignes face à des islamistes surarmés et qui ont déjà, par deux fois, frappé à l'intérieur des terres algériennes. La France, qui veut légitimer sa présence militaire dans la région, a déjà sonné à la porte de l'UE pour chercher un parapluie bruxellois. Une «mission de sécurité» au Niger devrait ainsi être mise sur pied avec pour mission officielle la formation des forces de sécurité locales et améliorer les moyens de lutte contre le terrorisme et le crime organisé mais au-delà c'est le sort des 12 otages européens, dont 6 français qui préoccupent le plus l'Europe. Cette intrusion militaire, toute européenne qu'elle est, semble plutôt favorable à Paris dont la présence, qui a été considérablement renforcée à partir de 2010 dans de nombreux pays de la région comme le Niger, la Mauritanie ou encore le Mali, a été fortement critiquée par l'Algérie particulièrement. Une Algérie qui finalement se retrouve dangereusement au centre d'une région sous l'emprise d'un salafisme rampant qui a pris le pouvoir soit par les urnes, soit par les armes mais avec la bénédiction des grandes puissances. Une Algérie qui se dirige doucement mais sûrement pour donner son oui à un «Africa corps» longtemps exigé par Washington.

    LE QUOTIDIEN D'ORAN
    I have been watching, waiting... holding my breath.
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