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THIVRATHIN -Lewnis Ait Menguellet

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  • THIVRATHIN -Lewnis Ait Menguellet

    Hope is the little voice you hear whisper "maybe" when it seems the entire world is shouting "no!"

  • #2
    @Mégane
    C'est grâce à tes derniers posts que je me suis remis à écouter Lounis.


    Une traduction de ce chef d'oeuvre.

    Occupe-toi de prendre un stylo, je te dirai ce que tu écriras
    Je te parlerai en kabyle et selon ton gré tu transcriras,
    A qui ne comprend pas, toi qui sais expliqueras.
    Met cela sous forme de lettres, c’est toi qui les porteras.
    Alors que je serai parti, tu leur expliquera. Tu diras :

    A Ma mère que j’aime,

    Je serai déjà parti quand t’arrivera cet écrit, pardonne-moi.
    Je n’arrive pas à me faire à cette vie qui se joue de moi comme d’un osselet..
    Elle m’affole.
    Si je pouvais lui faire faux bond, j’aurai à cœur de mourir pour qu’enfin je m’évade..
    J’en ai assez !
    Mon courage est épuisé et je craint la mort comme je craint la vie…
    Je m’enfuis.
    Je marcherai jusqu’à parvenir je ne sais où.
    Depuis que tu m’as enfanté que misère !
    Je suis né sous un astre froid et j’ai grandit dans le mépris.
    Ma fortune est bien connue : vais-je à la mer qu’elle s’assèche.
    Je pensais que la vie allait changer, mais, mère, c’est alors qu’elle empira !
    L’espoir même est devenu vain.
    Si je te disais reste en paix, je sais que tu ne t’en étonnera pas.
    Ma lettre achevée déchire-la et oublie-moi.

    A présent écrit à ma fiancée qu’elle retire ma bague de son doigt.

    Transmet lui mes paroles, réjouis-la.

    Cette lettre quand tu la liras, je devine qu’elle libérera grande ta joie.

    Je te laisse libre de choisir qui tu voudras.
    Lorsque ton père te cédas, j’ai lu du dépit sur ton front
    Ton cœur venait de perdre ce dont il rêvait.
    Aujourd’hui, je te libère de tes entraves. Et je te rend ton cœur neuf.
    Je souhaite que ton avenir ne t’apporte que bonheur, je ne suis pas celui qui te convient
    Ma place est parmi les fous et tu mérites bien mieux que moi.
    Epouse quelqu’un qui, semblable à toi, flamboie tel un phare.
    Cette lettre lue de tes yeux, essuies-en tes larmes de joie et écrase-la sous tes pieds.

    Enfin je t’adresse à mes amis. Ecris leur tous.

    Mes amis que j’abandonne.
    Ces serments qui m’avaient associé à vous, je craint de ne pouvoir les honorer.
    Vous vouliez qu’émergent les Hommes, et vous aviez entrepris vos projets.
    Je souhaite que vous réussissiez. J’ai, moi , laissé expirer mon engagement,


    je l’ai oublié. J
    e l’ai tué, je crains que vous n’en fassiez autant
    Vous avez juré de rester fidèles jusqu’à la mort
    Mais je crains que vous ne changiez
    En vous rappelant le passé
    Vous direz : Comme nous étions jeunes
    Maintenant nous sommes réveillés nous aussi
    Nous évitons les problèmes
    Je crains que vous n’oubliiez
    Le jour où vous serez occupés à gagner votre pain
    Vous ne penserez qu’à cela
    Vous délaisserez tout le reste
    Quand ce jour-là vous serez rassasiés
    Vous croirez vitre vie assurée
    Maudit sera quiconque vous parlera d’autre chose
    Peut-être même le tuerez-vous
    Et si mes dires vous peinent
    De grâce pardonnez moi
    Tout ce que je dis aujourd’hui
    S’est passé hier, vous le savez
    Chacun alors sera avec ses enfants
    Il craindra pour sa place
    Il ne songera qu’à son métier
    Il trouvera que tout est bien
    Dans les paraboles que je vous proposerai
    Si vous voyez que je fais erreur de grâce
    Ramenez moi à la vérité
    Nous nous jalousons l’un l’autre
    Si l’un de nous perce
    S’il est pur nous le salissons
    Dés qu’un de nous se distingue
    C’est comme s’il était étranger
    C’est nous qui les premiers l’attaquons
    Nous l’exilons ou le tuons
    Dés que nous l’avons supprimé d’entre nous
    Nous oublions les chaînes qu’il a brisées
    Nous accueillons l’étranger
    Quel qu’il soit
    Nous le parons de prestige
    Nous lui accordons protection
    Lui ouvrons nos cœurs
    Le laissons agir parmi nous à sa guise
    Mais quand notre frère tombe
    Point de pardon
    Nous le foulons tant et plus
    Quand la guerre éclate parmi nous.

    Par: Au gré du vent
    Dernière modification par Sidib, 08 avril 2012, 16h18.

    Commentaire


    • #3
      Bonsoir SidiB,

      Moi aussi j'écoute beaucoup Ait Menguellet, mais je n'ai jamais cessé de l'écouter, j'ai toujours un CD dans la voiture, dans la cuisine et des chansons sur mon baladeur.
      Je ne peux pas m'en passer longtemps, je suis vraiment accro

      Merci pour la traduction, ca permettra aux non kabylophones d'apprécier aussi ces belles paroles de sage.
      Hope is the little voice you hear whisper "maybe" when it seems the entire world is shouting "no!"

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