Après les rumeurs les choses se confirment. Le FLN par le biais de Belkhadem veut porter le mandat présidentiel à vie ...
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Mandats illimités pour le président de la république
Le FLN remet en cause la démocratie
Source : El-Watan du 17/06/06
Par: A. Benchabane
Les principales propositions relatives à la révision de la loi fondamentale, formulées par la « cuisine constitutionnelle » installée au siège du FLN à Hydra, sont enfin connues. La plus importante est la suppression de la limitation des mandats présidentiels.
C’est, en effet, ce qu’a révélé Abdelaziz Belkhadem, à l’ouverture de la session extraordinaire de l’instance exécutive de son parti, tenue jeudi à l’hôtel le Mouflon d’or, à Alger. Dans ce cas de figure, c’est l’article 74 de la Constitution de novembre 1996 qui fera l’objet d’une modification. Suivant cette disposition, le mandat présidentiel actuel est de cinq ans et le président de la République n’est rééligible qu’une seule fois. Et si cette proposition, qui obéit beaucoup plus à des considérations politiques, venait à être entérinée, ce n’est pas uniquement le calendrier électoral qui en subira les contrecoups, mais c’est toute la civilité des mœurs politiques qui sera sérieusement entamée.
L’alternance au pouvoir, qui est l’un des principes fondamentaux de l’exercice démocratique, sera, à coup sûr, remise en cause. De ce point de vue, l’Algérie sera en net recul par rapport même à la Constitution de 1989 qui, faut-il le rappeler, avait mis fin à la rééligibilité indéfinie des chefs d’Etat. A l’époque, on s’en souvient, cette disposition avait été perçue comme un progrès politique substantiel. Aujourd’hui, c’est-à-dire dix-sept ans plus tard, l’ancien parti unique veut réinstaurer un système politique longtemps révolu. Le FLN, qui manifeste un attachement doctrinaire à ce projet, ne cherche pas uniquement à donner, sinon une présidence à vie, du moins un troisième mandat à Bouteflika, mais également à remettre en selle son parti à qui échoira logiquement la vice-présidence de la République. Un tel scénario, selon les observateurs, serait un saut dans l’inconnu et l’Algérie risque d’enterrer de précieux acquis démocratiques arrachés de hautes luttes et de sacrifices ....
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Mandats illimités pour le président de la république
Le FLN remet en cause la démocratie
Source : El-Watan du 17/06/06
Par: A. Benchabane
Les principales propositions relatives à la révision de la loi fondamentale, formulées par la « cuisine constitutionnelle » installée au siège du FLN à Hydra, sont enfin connues. La plus importante est la suppression de la limitation des mandats présidentiels.
C’est, en effet, ce qu’a révélé Abdelaziz Belkhadem, à l’ouverture de la session extraordinaire de l’instance exécutive de son parti, tenue jeudi à l’hôtel le Mouflon d’or, à Alger. Dans ce cas de figure, c’est l’article 74 de la Constitution de novembre 1996 qui fera l’objet d’une modification. Suivant cette disposition, le mandat présidentiel actuel est de cinq ans et le président de la République n’est rééligible qu’une seule fois. Et si cette proposition, qui obéit beaucoup plus à des considérations politiques, venait à être entérinée, ce n’est pas uniquement le calendrier électoral qui en subira les contrecoups, mais c’est toute la civilité des mœurs politiques qui sera sérieusement entamée.
L’alternance au pouvoir, qui est l’un des principes fondamentaux de l’exercice démocratique, sera, à coup sûr, remise en cause. De ce point de vue, l’Algérie sera en net recul par rapport même à la Constitution de 1989 qui, faut-il le rappeler, avait mis fin à la rééligibilité indéfinie des chefs d’Etat. A l’époque, on s’en souvient, cette disposition avait été perçue comme un progrès politique substantiel. Aujourd’hui, c’est-à-dire dix-sept ans plus tard, l’ancien parti unique veut réinstaurer un système politique longtemps révolu. Le FLN, qui manifeste un attachement doctrinaire à ce projet, ne cherche pas uniquement à donner, sinon une présidence à vie, du moins un troisième mandat à Bouteflika, mais également à remettre en selle son parti à qui échoira logiquement la vice-présidence de la République. Un tel scénario, selon les observateurs, serait un saut dans l’inconnu et l’Algérie risque d’enterrer de précieux acquis démocratiques arrachés de hautes luttes et de sacrifices ....
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