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Après l’Iran, la Libye : Total à nouveau soupçonné de corruption

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  • Après l’Iran, la Libye : Total à nouveau soupçonné de corruption

    Dans quelles conditions Total a-t-il décroché des marchés dans la Libye de Mouammar Kadhafi ? C’est la question que se posent les autorités américaines et libyennes, qui ont ouvert des enquêtes visant le groupe français.

    Le Wall Street Journal révèle que le procureur général de Libye a réclamé à la National Oïl Corporation, la compagnie pétrolière publique, des documents relatifs à ses relations avec Total et Eni, son concurrent italien. Il s’intéresserait aux activités des deux groupes européens sous le règne de Kadhafi, mais aussi après la chute de celui-ci.
    Le Wall Street Journal explique :
    « Le nouveau régime libyen, qui devra faire face à ses premières élections en juin, est mis sous pression pour éclaircir les contrats pétroliers de l’époque de M. Kadhafi, dont la chute a été en partie provoquée par le mécontentement provoqué par les soupçons de corruption. »
    Une enquête aux États-Unis depuis 2011
    Aux États-Unis, la Securities and Exchange Commission (SEC), qui contrôle les marchés financiers, s’interroge aussi. La semaine dernière, le Wall Street Journal avait déjà révélé qu’elle enquêtait sur d’éventuels faits de corruption impliquant Total et Eni, sous le régime de Kadhafi.
    Total avait annoncé l’ouverture de cette enquête au détour de son document de référence, destiné aux investisseurs :
    « En juin 2011, la United States Securities and Exchange Commission (SEC) a adressé à certaines compagnies pétrolières, dont Total, une demande formelle d’informations relative à leurs activités en Libye. Total coopère à cette enquête non publique. »
    Des soupçons aussi en Iran
    La SEC enquêtait déjà depuis 2003 sur les activités de Total en Iran. Le groupe conteste les faits soupçonnés. Dans le même document de référence, le groupe explique qu’il a refusé une transaction à l’amiable, qui aurait permis de conclure l’affaire par de simples amendes :
    « Cette enquête porte sur un accord conclu par la société avec un consultant au sujet de champs d’hydrocarbures en Iran et tend à vérifier si des paiements effectués en vertu de cet accord auraient bénéficié à des officiels iraniens [...].
    Dans le courant de l’année 2010, la société a, sans reconnaissance de faits, entamé des pourparlers avec les autorités américaines afin d’envisager, comme il est habituel dans ce type de procédure, la possibilité d’une solution transactionnelle à cette affaire [...]. Plusieurs éléments substantiels de ces transactions n’étant pas en l’état acceptables par Total, la société poursuit les pourparlers avec les autorités américaines. »
    Une enquête est également en cours en France sur les activités de Total en France. Elle avait valu au PDG, Christophe Margerie, d’être mis en examen en 2007.
    En Libye, la guerre civile avait interrompu l’exploitation des réserves de pétrole. Après la chute de Kadhafi, Total a été le premier groupe étranger à reprendre ses activités – avec l’espoir de les développer.
    Libération avait ainsi affirmé, en septembre dernier, que le Conseil national de transition (CNT) avait accepté de réserver 35% du pétrole brut du pays « aux Français », en échange de leur intervention contre Kadhafi. Le quotidien citait un courrier confidentiel du CNT. Les Libyens et les Français avaient cependant démenti l’existence d’un tel accord.

    François Krug Pour Rue89
    Écrire l’Histoire, c’est foutre la pagaille dans la Géographie...

  • #2
    On se demande pourquoi le dossier d'investissement de Total à Arzew pour la future usine de crackage de l'ethane traine depuis quelques années.

    Commentaire

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