Une conférence sur la situation humanitaire en Libye, co-organisée par le bâtonnier tunisien Béchir Essid, président du Comité international des juristes pour la défense des Libyens opprimés et exilés et par l’Association des Libyens exilés, s’est tenue le 10 mars à Tunis, en dépit d’une intervention du CNT réclamant son interdiction. Selon des intervenants, il y aurait actuellement près de deux millions de réfugiés libyens dont 400 000 en Tunisie, 800 000 en Egypte. Certains erreraient, dans le dénuement le plus total, à travers le Maghreb, l’Afrique subsaharienne et l’Europe. Les participants ont dénoncé le silence des médias internationaux sur le drame qui frappe une partie de la population libyenne, les crimes, les tortures, les mutilations, les viols et la chasse à l’homme dont la population noire libyenne est victime. En Libye, il suffit parfois d’être dénoncé comme kadhafiste pour disparaître à jamais. Un des juristes présents a également dénoncé l’attitude de la France qui « enseigne les droits de l’homme et désigne ceux qui sont bons et ceux qui sont mauvais, tous n’étant pas des hommes dignes d’être secourus ».
Gilles Munier
Gilles Munier
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