Certains anciens se souviennent probablement de moi, mais se souviennent-ils encore de ce texte que j’ai posté ici même il y a quelques années ?
http://www.algerie-dz.com/forums/showthread.php?t=30417
Celle pour qui j’ai écrit ces quelques vers nous a quitté il y a 2 jours, après avoir été rongée jusqu’à l’os par cette hideuse maladie qu’est le cancer.
Aux anciens qui s’en souviennent, mais aussi aux nouveaux, j’offre ce texte (écrit quelques jours avant qu'elle ne perde l'usage de ses jambes et l’apparition au grand jour de sa maladie) en guise d’hommage à ma défunte mère, en souhaitant que chacun, à la fin de sa lecture, aura pour elle une pieuse pensée.
Je vous en remercie….
Elle ne marchera plus…
http://www.algerie-dz.com/forums/showthread.php?t=30417
Celle pour qui j’ai écrit ces quelques vers nous a quitté il y a 2 jours, après avoir été rongée jusqu’à l’os par cette hideuse maladie qu’est le cancer.
Aux anciens qui s’en souviennent, mais aussi aux nouveaux, j’offre ce texte (écrit quelques jours avant qu'elle ne perde l'usage de ses jambes et l’apparition au grand jour de sa maladie) en guise d’hommage à ma défunte mère, en souhaitant que chacun, à la fin de sa lecture, aura pour elle une pieuse pensée.
Je vous en remercie….
Elle ne marchera plus…
Sans même avertir personne, ses jambes l’ont trahi
Et cette bête immonde, tout en silence, l’a envahie
Elle ne pourra poursuivre en paix le reste du chemin
Qui devait pourtant être bordé de pétales de jasmin.
Debout, elle s’est soudain effondrée comme un arbre,
Comme une fière muraille qui, avec le temps, se délabre
Dans le tumulte d’une ultime profonde douleur secrète
Après avoir affronté, seule, une multitude de tempêtes.
Que ma douleur fût forte, quand j’ai appris la nouvelle,
Et que je ne pourrai plus faire quelques pas avec elle
Plus jamais comme avant, elle ne s’accrochera à mon bras
Car jamais plus, sur ses frêles jambes, elle ne marchera.
Étant petit, je me souviens encore, lorsque chaque soir
Sur ses robustes genoux, heureux, je venais m’asseoir,
Souvenir d’un amour si tendre qu’elle me laissait ressentir
Avant d’ouvrir ses bras pour que je puisse m’y blottir.
Elle ne marchera plus…
Mais elle continuera à le faire dans nos cœurs
A travers ces jardins verdoyants remplis de fleurs
Qu’elle a semé en chacun de nous avec patience
Pour l’éternité, depuis notre plus tendre enfance.
Elle viendra tout le temps parmi nos âmes, se promener.
Pour cela, plus besoin de ses jambes pour l’emmener,
Elle viendra, aussi élégante que cette petite demoiselle
Qui sautille avec grâce et aisance en jouant à la marelle.
Mère, s’il y avait un moyen d’être à ta place en ce moment,
Où alors un autre qui pourrait chasser loin de toi ce démon,
Je n’hésiterai point à remuer ciel et terre pour les trouver
Même si ce périple devait en cours de route, m’achever.
Mama Zouina, si ce mal, ce monstre aux couleurs de la mort
Se plait à te ronger sans répit jusqu’à avoir raison de ton corps,
Il ne pourra guère effacer de la terre et des cieux ton image,
Car elle sera toujours là et restera gravée des âges et des âges.
Et cette bête immonde, tout en silence, l’a envahie
Elle ne pourra poursuivre en paix le reste du chemin
Qui devait pourtant être bordé de pétales de jasmin.
Debout, elle s’est soudain effondrée comme un arbre,
Comme une fière muraille qui, avec le temps, se délabre
Dans le tumulte d’une ultime profonde douleur secrète
Après avoir affronté, seule, une multitude de tempêtes.
Que ma douleur fût forte, quand j’ai appris la nouvelle,
Et que je ne pourrai plus faire quelques pas avec elle
Plus jamais comme avant, elle ne s’accrochera à mon bras
Car jamais plus, sur ses frêles jambes, elle ne marchera.
Étant petit, je me souviens encore, lorsque chaque soir
Sur ses robustes genoux, heureux, je venais m’asseoir,
Souvenir d’un amour si tendre qu’elle me laissait ressentir
Avant d’ouvrir ses bras pour que je puisse m’y blottir.
Elle ne marchera plus…
Mais elle continuera à le faire dans nos cœurs
A travers ces jardins verdoyants remplis de fleurs
Qu’elle a semé en chacun de nous avec patience
Pour l’éternité, depuis notre plus tendre enfance.
Elle viendra tout le temps parmi nos âmes, se promener.
Pour cela, plus besoin de ses jambes pour l’emmener,
Elle viendra, aussi élégante que cette petite demoiselle
Qui sautille avec grâce et aisance en jouant à la marelle.
Mère, s’il y avait un moyen d’être à ta place en ce moment,
Où alors un autre qui pourrait chasser loin de toi ce démon,
Je n’hésiterai point à remuer ciel et terre pour les trouver
Même si ce périple devait en cours de route, m’achever.
Mama Zouina, si ce mal, ce monstre aux couleurs de la mort
Se plait à te ronger sans répit jusqu’à avoir raison de ton corps,
Il ne pourra guère effacer de la terre et des cieux ton image,
Car elle sera toujours là et restera gravée des âges et des âges.
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