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Jeune fille rurale: le poids des traditions

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  • Jeune fille rurale: le poids des traditions

    Entre conservatisme rétrograde et émancipation à outrance, comment trouver la juste balance qui permettra aux jeune filles rurales de s'émanciper de la tutelle patriarcale et de la société machiste?

    ===


    Près de 60% des candidats au Baccalauréat dont le lancement des épreuves se fera à partir de Béchar sont des filles.Leur taux de réussite pour l’année précédente a été de loin supérieur à celui des garçons. Pour celles qui décrocheront le fameux sésame, cela sera l’occasion d’envisager l’avenir autrement.

    Mais qu’en sera-t-il des jeunes filles rurales? Après avoir bravé les sentiers boueux des saisons hivernales pour rejoindre des écoles distantes parfois de plusieurs kilomètres de leurs villages et s’être acquittées des tâches ménagères, elles seront versées dans un mode de vie leur étant
    complètement différent.

    Le «déracinement» de la jeune fille rurale de son milieu d’origine et son adaptation à la vie citadine ne se feront certainement pas sans bouleversement d’un mode de vie ancré dans la tradition. Celle de l’autorité patriarcale.

    La découverte des moyens de transport, mode vestimentaire, les loisirs (cinéma, théâtre)...sont autant de facteurs de la dualité ville-campagne. Et même après une adaptation réussie, des études parfois brillantes qui aboutissent à une carrière professionnelle menant à une certaine aisance financière et reconnaissance sociale, le nombre de jeunes femmes issues de ce milieu se sont fait rattraper par le poids des traditions car, de nos jours, quoi de plus normal qu’une soeur mette son logement acquis aux prix de durs et personnels sacrifices au service d’un frère devant convoler en justes noces?

    Et il est difficilement concevable pour une famille honorable de laisser sa fille habiter seule et pouvoir, en toute liberté, recevoir chez elle invités ou amis.

    Vieille bataille entre le conservatisme et la modernité.

    Le premier mobilise toutes les forces d’invectives contre la seconde qui est en même temps en train de gagner la bataille des libertés individuelles sans mot dire.

    Comment sortir de ce silence? Et pourquoi semble-t-il plus lourd au regard des hommes? Certainement la peur du regard posé par autrui sur une prétendue honorabilité de la famille qui devient sournoisement le réflexe et la norme. Il faut ressembler à tout le monde. Curieuse attitude que de vouloir s’identifier à l’autre.

    Ayant grandi dans un milieu identique à celui de l’homme mais avec des cheminements différents, la femme fait peur.

    La peur de l’émancipation, précarré patriarcal qui confine la fille, dès sa naissance, dans son statut futur de femme mineure -l’échec- et c’est le champ social qui s’amenuise.

    Le machisme à outrance, le mépris de la femme considérée comme mineure sont la norme comportementale des hommes pas seulement dans les villes mais aussi en zone rurale.

    La religion qui théorise ce comportement et le renforce aux yeux des hommes, n’en demeure pas moins qu’une série de réflexes transmise dès l’enfance et qui est, en réalité, le véritable épicentre du statut et de la libération de la femme.

    Le constat part de l’héritage culturel reposant sur des principes religieux souvent faussement interprétés et ne pas le prendre en compte deviendrait illusoire et contribuerait à l’échec d’équilibres déjà bien fragile.

    Par l'expression

  • #2
    ...le temps...

    Tous viendra avec le temps..
    le temps seul fera evoluer les pratiques ..on estencore dans nos campagne à l'age medieval..même si les valeurs sont réelles et nobles les pratiques et les idées reçu sont encore parfois decalée par rapport à la realité...

    toute l'alchimie se fera avec notre capacité à évolué

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    • #3
      C’est pas avec la succession des saisons qu’on espérera un changement des mentalités. Cette mentalité à besoin de temps à autre d’une provocation
      la situation de la femme est plus minable qu’avant en Algérie avec les bouleversements soi disant technologiques qui se limitent à la révolution du portable actuellement.. La femme est agressée dans ce nouveau paysage médiatique et marché de fric. supportant se lourd poids de traditions obscures sauvegardé dans la mémoire collective elle empoche mais elle résiste..

      Je ne penses pas que la femme est victime du machisme seulement c’est à dire le caractère réfractaire de « Argaz El-Radjel ». mais elle est victime des traditions donc de la religion en premier dont s’inspirent l’ensemble de nos traditions sociales. et ce qui en suit l’école les institutions sociales qui reproduisent la même vision sur le statut de la femme.

      Malheureusement les femme citadines ne sont pas trop différentes des femmes rurales, elles souffrent seulement d’une autre manière !
      Dernière modification par postra, 18 juin 2006, 01h46.
      Le jour se lève ! Les cœurs reprennent le fardeau des siècles, aller vers la nature ou se consumé dans la pénombre de sa tanière ?

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      • #4
        Il reste à ceux qui s’intéressent au sorts de nos femmes à nous dire clairement ce que « le conservatisme » ?
        Parce que c’est simple, soit c’est la religion les traditions dans ce cas là c’est individuel puisque la religion est une affaire privée. si il veulent discuter d’une vision moderne de la femme dans la religion qu’il le fassent, cette discussion ne concerne pas obligatoirement tous les algériens ! si il nous disent le contraire c’est qu’ils pensent toujours nous imposer un seul mode de vie..
        Mettre le Hidjab n’est pas une loi à ce que je sache et la loi n’interdit pas à la femme chez nous d’acheter un camion et le mettre à son nom !

        Et qu’ils nous expliquent aussi ce que cette « modernité » parce que personnellement je ne vois pas en quoi ne pas porter un foulard est un signe de modernité si dans la tête c’est la même mentalité que la femme porte. donc quelle modernité ? celle de la femme pub la charmante des hôtels pour attiré la clientèle.. ou bien la modernisation et la démocratisation de l’enseignement, stopper le discourt intégriste dans nos écoles qui véhicule cette image de la femme dans les esprits de enfants dès leur rentrée ! leur donner la liberté de conviction et ne pas essayer d’installer dans leur têtes ces mécanismes de discrimination envers la femme !

        actuellement sur la scène on vois clairement que le discourt conservateur et le discourt moderne sur cette question ne sont différent que dans la forme, puisque en pratique ils s’organisent dans la même ligne rétrogradiste
        Le jour se lève ! Les cœurs reprennent le fardeau des siècles, aller vers la nature ou se consumé dans la pénombre de sa tanière ?

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        • #5
          Ohh Morjane si tu savais a quel point ce sujet me tient a coer.. dans la plupart des cas triste mais le choque est Irreversible, et souvent catastrophique..manque de moyens, de finances ect.. plus le vouloir etre comme les autres et c'est humain, font que des fois ca casse..


          cela certainement n'est pas applique qu'au femmes et jeunes filles des milieux Rurales mais ainsi qu'au Hommes et jeune Hommes de ce meme milieu..la plus part du temps on arretent ces filles la apres leur Bac ou meme des leur BEF voila c'est assez comme education, triste mais ca se passe presque chaque jour, Exemple vivant ma Famille paternel, pauvres Cousines, les meilleures dans la classe mais pas d'univesite pour elles .

          Apres la mort de mon grand pere, et de mon oncle mon cousin qui a eu une education differente, a prit la releve, ma petite cousine inchalah ira au Maximum.. donc le changement il lui faut du temps, mais aussi la personne ideal pour. Un simple reel exemple.
          We were all Born newbies... some grow up with the time and some just dont...

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          • #6
            Le machisme à outrance, le mépris de la femme considérée comme mineure sont la norme comportementale des hommes pas seulement dans les villes mais aussi en zone rurale. (dixit Morjane, affiché en caractère gras)

            Il est vrai que les formes traditionnelles maghrébines de relations sociales entre personnes de sexe différent sont singulièrement liées à "l'état-situation-statut" de l'être de sexe féminin... lequel semble convenir et satisfaire encore beaucoup d'hommes... lesquels en sont AUSSi victimes même s'ils ne s'en rendent pas toujours compte.

            Il serait peut-être temps de lire ou relire :

            Camille Lacoste-Dujardin
            "Des mères contre les femmes" (Maternité et patriarcat au Maghreb)
            Ed. La Découverte (Septembre 1996) 12€

            Je peux vous en afficher l'introduction et la conclusion si vous me le demandez.


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            • #7
              C'es la religion, c'est l'Islam en particulier qui est mal interprété, aucune mise à jour, tout reste figé comme il y a des siècles.
              En effet, l'islam n'a pas d'intermédiaire entre l'individu et Dieu, mais les prosélétistes et les ignards viennent vous faire la morale et vous dicter ce qui est licite et illicite. Il faut mettre hors d'état de nuire tous ces marchands de sommeil. Une bonne éducation, à la base, le sens du respect et l'amour de soi; la tolérence et la liberté individuelle peuvent changer les choses sans décrets ni lois. Voilà par quoi, il faut commencer pour libérer, et les FEMMES et les hommes.

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              • #8
                Haouch, s'il te plait évite nous les commentaires de lacoste dujardin qui n'a jamais rien compris aux algériens et encore moins aux femmes algériennes qu'il considérait comme des sous humains.
                La femme rurale algérienne se bat beaucoup plus et a beaucoup plus de difficultés à aller à l'école déjà par manque de moyens d'acheminement et le poids des traditions qui pèsent sur ses épaules. Beaucoup de pères, frères estiment que les filles n'ont pas à aller à l'école puisque elles se marieront et que le mari subviendra à ses besoins. Seulement les conditions de vie ont terriblement changé et beaucoup d'hommes n'ont absolument pas les moyens d'entretenir décemment une famille.Pour avancer les mentalités doivent changer, le fait qu'une fille aille à l'école, au lycée ou à l'université ne fera pas forcement d'elle une dévergondée. Beaucoup d'algériennes ont parfaitement compris que c'est par les études qu'elles pourront se libérer de ce carcan traditionnel qui les freine dans leur évolution, dans leur liberté d'expression et de mouvement. Beaucoup de forumistes masculins doivent avoir des soeurs étudiantes poursuivant une scolarité brillante, est qu'à cause de cela cela en fait des filles de mauvaise vie ??? NON . Pourtant souvent ces frères font partis de ceux qui critiqueront ou alimenteront les commérages car ils l'auront vu discuter avec un garçon.....Pour que l'avenir des étudiantes algériennes changent il va falloir que les algériens changent aussi et aident leurs soeurs à s'assurer un avenir meilleur. Les rapports sont faussés par un manque de confiance entre les algériens et algériennes pourtant les hommes devraient savoir qu'il ne faut pas croire tout ce que l'on voit à la télé ou ce que l'on raconte.
                Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

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                • #9
                  Haouch, s'il te plait évite nous les commentaires de lacoste dujardin qui n'a jamais rien compris aux algériens et encore moins aux femmes algériennes qu'il considérait comme des sous humains.

                  Il ne m'est pas possible de te laisser écrire ce qui est insultant et mensonger pour ce qui concerne Camille Lacoste-Dujardin laquelle est une femme., ethnologue de profession et dont les travaux s'appuient sur une sérieuse connaissance de la langue berbère.

                  Elle est directeur de recherche au CNRS, a été présidente de la section des langues et civilisations orientales du Comité National du CNRS et a présidé l'AFEMAM (Association pour l'étude du monde arabe et musulman).

                  Elle a publié, à l'Imprimerie Nationale-Geuthner : "Traduction des légendes et contes merveilleux de la Grande-Kabylie" en 1965; "Le conte kabyle (Maspéro, 1970); Dialogues de femmes en ethnologie (1977) ainsi que "Yasmina et les autres, de Nanterre et d'ailleurs" (La Découverte, 1992) et a co-dirigé avec Yves Lacostes : "L'état du Maghreb" (La Découverte, 1991)

                  Excusez du peu...

                  Ce qui serait intéressant, maintenant, c'est de savoir pourquoi toi, zwina, réagis de cette façon? Cela me semble très révélateur.


                  Dernière modification par HaouchSmaîl, 18 juin 2006, 12h20.

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                  • #10
                    Sur le fond, outre la période antérieure à l'indépendance dont les déplacements massives de populations à partir des villages vers les agglomérations plus importantes, il ne faudrait pas sous-estimer la comparaison tout à fait pertinente entre 1962 et 2006.

                    1962 : 80% des Algériennes et Algériens vivent en milieu rural, avec une culture relevant principalement du monde agraire et, pour la quasi totalité, reproduisant les mêmes attitudes mentales et les mêmes comportements sociaux depuis des générations;

                    2006 : 80% des Algériennes et Algériens vivent en milieu urbain (à concentration très rapide) ce qui casse plus sûrement que toutes autres méthodes la structure culturelle ancienne... malgré les oppositions de mentalité.

                    1962 : 80% des Algériennes et Algériens vivent dans une société essentiellement orale, au mieux ayant accès à la radio (quoique pour les femmes?) et n'ont qu'une vision fugace et superficielle de la société des "lettrés" et ne savent pas manier les outils des médias imprimés;

                    2006 : 80% des Algériennes et Algériens (quoiqu'un léger différentiel défavorise les femmes) ont accédé peu ou prou à l'apprentissage de l'écriture et de la lecture ainsi qu'à une maîtrise plus ou moins grande de l'art de s'évader en une, deux ou trois langues... même si il y a encore des analphabètes (a fortiori en berbère) et surtout beaucoup d'illétrisme dans une ou plusieurs langues.

                    Enfin, il est vrai que l'accès au marché du travail a profondément modifié la perception de la femme dans la société et de beaucoup de femmes quant à la société... mais aussi les attitudes et comportements de la société en général vis-à-vis de l'accroissement plus que sensible du nombre de femmes rejetées tant par l'ex époux que par sa famille d'origine.


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                    • #11
                      Nous discutons d’un de nombreux problèmes qui fracturent notre société, et nous savons impertinemment qu’on ne peut pas détacher la situation de la femme rurale ou autre de la situation générale ! Mais c’est pas une question qui dépend d’une étude laboratoire. Cela ne fait que fausser le débat..
                      C’est une question de conscience et d’engagement politique !

                      Les différents discours dans toutes les formes politique culturelle ex.. qui doivent participé à cette prise de conscience autours de ces problèmes sont stérilisé et rétrograde à l’image de ces traditions dont ils s’inspirent en réalité..

                      Parce que on comprend en fin de calcul que c’est à partire de cette même vision obscurantiste qu’on veut rectifier le tir ! si on a une fausse vision on vise faux !
                      Le jour se lève ! Les cœurs reprennent le fardeau des siècles, aller vers la nature ou se consumé dans la pénombre de sa tanière ?

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                      • #12
                        J'ai déjà entendu un discours datant de 1963, devant l'Assemblée Populaire Nationale, expliquant que si la fusée prenait un mauvais départ elle ne pouvait atteindre son objectif.

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                        • #13
                          évidemment que la fusée n’atteindrai pas son objectif, mais depuis 63 on lance avec le mauvais lanceur à mon avis..

                          réellement un grand nombre de femmes souffrent atrocement de la répression sociale. Répression symboliser en premier par la domination de l’homme « son époux » avec qui elle partage construit un foyer, éduque des enfants pendant des années et puis le jour du divorce c’est à dire le détachement avec la famille elle n’a droit à rien de rien !!.. sa séparation de son époux est perçu en réalité comme détachement de la famille et non comme rupture d’une relation.

                          beaucoup d’autres problèmes et situations dénoncent justement ces nombreux discours qui trahissent les femmes sur la réalité des choses, des conférences qui cherchent à plaire à la société des hommes. absence de courage intellectuel dans les communications les débats dans les écoles et particulièrement les lycée.. quand à l’université n’on parlant pas parce qu’elle est devenu un lieu de déconfiture, de déconnexion avec la réalité sociale.
                          Le jour se lève ! Les cœurs reprennent le fardeau des siècles, aller vers la nature ou se consumé dans la pénombre de sa tanière ?

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                          • #14
                            HaouchSmaîl :
                            Camille Lacoste-Dujardin
                            "Des mères contre les femmes" (Maternité et patriarcat au Maghreb)
                            Ed. La Découverte (Septembre 1996) 12€

                            Je peux vous en afficher l'introduction et la conclusion si vous me le demandez.


                            Puisque personne ne l'a fait, je me permets de demander.
                            Merci d'avance.

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                            • #15
                              Oui je blâmes ces jeunes étudiantes qui descendent des villages qui passent leur temps à contempler les accessoires de ville, font les boutiques à longueur de journées sans jamais faire de bibliothèque ou prendre un journal pour s’informer et informer.. sans jamais participé dans le monde associatif ou politique.. désintéressées elles se regardent tout le temps comme futures femmes de foyer ! et ne pensent qu’au mariage et les parfums.

                              Je suis solidaire avec le combat de la femme rurale mais jamais solidaire avec ce genre de filles qui dévalorisent ce combat, en en sachant pas comment exploité ces petites libertés pour en faire une libération.. !

                              En fin les amis il faut qu’on se dise la vérité c’est la plaine débauche à l’université algérienne, à l’intérieur même de l’université on voit ces jeunes femmes rurales « soumises » flirté publiquement.. Une fois j’ai été abasourdi en rentrant à l’université. j’ai laissé une marche des femmes dans la rue alors que nos chères étudiantes prenaient le soleil avec leur mec sur la pelouse de la fac.. c’est grave ! elles se font trahire par les même machos qui leur parlent tendrement sur l’herbe aujourd’hui mais demain les emprisonnent au foyer en leur demandant de ne plus mettre la jupe ! et quand on leur dis ça elles se défendent en disant qu’elles sont libres et qu’elles s’en fichent de la situation de la femme rurale et du code de la famille.. puisque Mademoiselle se sent libre chez-elle !
                              Dernière modification par postra, 18 juin 2006, 14h25.
                              Le jour se lève ! Les cœurs reprennent le fardeau des siècles, aller vers la nature ou se consumé dans la pénombre de sa tanière ?

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