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Le G8 mobilisé par les crises à Washington
La Syrie, l'Iran et la Corée du Nord sont au menu de la réunion des chefs de la diplomatie.
L'agenda s'annonce chargé. La crise syrienne, le dossier du nucléaire iranien et le lancement imminent d'une fusée par la Corée du Nord sont sur la table de la rencontre des chefs de la diplomatie du G8. Dès mercredi, les ministres des Affaires étrangères de l'Allemagne, du Canada, de la France, de la Grande-Bretagne, de l'Italie, du Japon et de la Russie se sont retrouvés autour de la secrétaire d'État américaine, Hillary Clinton.
Principale urgence, la Syrie. Damas a laissé passer mardi le délai qui lui était imparti pour retirer ses forces armées des villes rebelles. Le Conseil de sécurité des Nations unies a appelé les autorités syriennes à cesser les combats avant jeudi, après avoir reçu une lettre du médiateur Kofi Annan indiquant que le régime de Bachar el-Assad avait pour l'instant failli à ses obligations, plus d'un an après le début d'une répression qui a fait au moins 10.000 morts.
À Washington, le ministre des Affaires étrangères russes, Sergueï Lavrov, fait l'objet d'une attention particulière. Il devrait rencontrer jeudi la secrétaire d'État américaine en tête à tête. Si la Russie a jusqu'à présent refusé toute résolution à l'ONU qui accroîtrait la pression sur la Syrie, ses homologues sont désireux de savoir si Moscou est prêt à exercer sur son allié les pressions qui permettraient de ne pas enterrer le plan de Kofi Annan. Ce dernier a tenté d'insuffler un peu d'espoir mercredi en soulignant que «si tout le monde respecte (le cessez-le-feu), nous devrions voir une nette amélioration de la situation sur le terrain», à partir de jeudi matin.
«Un processus politique»
Le ton était nettement moins optimiste du côté d'Alain Juppé. «Bachar el-Assad a menti à Kofi Annan», a lâché mardi le chef de la diplomatie française. «Au G8, je soulignerai la gravité de la situation devant laquelle nous sommes placés. (…) J'insisterai sur la nécessité pour le Conseil de sécurité de tirer, le 12 avril, toutes les conséquences de cette situation et d'étudier les nouvelles mesures nécessaires pour imposer la fin des violences et un processus politique», a prévenu le ministre avant de s'envoler pour Washington.
Autre dossier lourd, l'Iran. À quelques jours de la reprise à Istanbul des contacts entre l'Iran et le groupe 5 + 1 (États-Unis, Russie, Chine, France, Royaume-Uni et Allemagne), prévue samedi à Istanbul, le dossier du nucléaire sera également au cœur des entretiens de Washington. L'Iran a annoncé mercredi de «nouvelles initiatives» tout en affichant sa fermeté et en demandant aux Occidentaux d'«abandonner le langage de la force». La Corée du Nord, enfin, occupera les esprits. Avec le lancement, prévu entre jeudi et lundi, d'un «satellite» utilisant la technologie des missiles balistiques, Pyongyang a mis fin aux espoirs nés de la signature récente d'un accord avec Washington.
source: le figaro.fr
L'agenda s'annonce chargé. La crise syrienne, le dossier du nucléaire iranien et le lancement imminent d'une fusée par la Corée du Nord sont sur la table de la rencontre des chefs de la diplomatie du G8. Dès mercredi, les ministres des Affaires étrangères de l'Allemagne, du Canada, de la France, de la Grande-Bretagne, de l'Italie, du Japon et de la Russie se sont retrouvés autour de la secrétaire d'État américaine, Hillary Clinton.
Principale urgence, la Syrie. Damas a laissé passer mardi le délai qui lui était imparti pour retirer ses forces armées des villes rebelles. Le Conseil de sécurité des Nations unies a appelé les autorités syriennes à cesser les combats avant jeudi, après avoir reçu une lettre du médiateur Kofi Annan indiquant que le régime de Bachar el-Assad avait pour l'instant failli à ses obligations, plus d'un an après le début d'une répression qui a fait au moins 10.000 morts.
À Washington, le ministre des Affaires étrangères russes, Sergueï Lavrov, fait l'objet d'une attention particulière. Il devrait rencontrer jeudi la secrétaire d'État américaine en tête à tête. Si la Russie a jusqu'à présent refusé toute résolution à l'ONU qui accroîtrait la pression sur la Syrie, ses homologues sont désireux de savoir si Moscou est prêt à exercer sur son allié les pressions qui permettraient de ne pas enterrer le plan de Kofi Annan. Ce dernier a tenté d'insuffler un peu d'espoir mercredi en soulignant que «si tout le monde respecte (le cessez-le-feu), nous devrions voir une nette amélioration de la situation sur le terrain», à partir de jeudi matin.
«Un processus politique»
Le ton était nettement moins optimiste du côté d'Alain Juppé. «Bachar el-Assad a menti à Kofi Annan», a lâché mardi le chef de la diplomatie française. «Au G8, je soulignerai la gravité de la situation devant laquelle nous sommes placés. (…) J'insisterai sur la nécessité pour le Conseil de sécurité de tirer, le 12 avril, toutes les conséquences de cette situation et d'étudier les nouvelles mesures nécessaires pour imposer la fin des violences et un processus politique», a prévenu le ministre avant de s'envoler pour Washington.
Autre dossier lourd, l'Iran. À quelques jours de la reprise à Istanbul des contacts entre l'Iran et le groupe 5 + 1 (États-Unis, Russie, Chine, France, Royaume-Uni et Allemagne), prévue samedi à Istanbul, le dossier du nucléaire sera également au cœur des entretiens de Washington. L'Iran a annoncé mercredi de «nouvelles initiatives» tout en affichant sa fermeté et en demandant aux Occidentaux d'«abandonner le langage de la force». La Corée du Nord, enfin, occupera les esprits. Avec le lancement, prévu entre jeudi et lundi, d'un «satellite» utilisant la technologie des missiles balistiques, Pyongyang a mis fin aux espoirs nés de la signature récente d'un accord avec Washington.
source: le figaro.fr