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Les deux Soudans proches d'une nouvelle guerre ( RFI)
Un puits de la région de Heglig, au Sud-Kordofan (photo d'archives 2007).
© PNUE
Par RFI
Il y a neuf mois à peine, le Soudan du Sud célébrait son indépendance. C'était l'aboutissement de longs pourparlers, après des années d'une sanglante guerre civile. Neuf mois plus tard, alors que la question du pétrole n'est toujours pas réglée entre les deux entités, c'est de nouveau l'escalade, verbale et militaire.
Rachid Saeed, journaliste soudanais
Cela prend de plus en plus d'ampleur parce que les problèmes politiques derrière n'ont pas encore été réglés comme le tracé de la frontière, le partage des richesses pétrolières
Écouter (01:02)
12/04/2012 par Sarah Tisseyre
L'armée du Soudan du Sud est passée de l'autre côté de la frontière. Elle tient désormais le champ pétrolier de Heglig, dans le Nord. Un grand gisement vital pour l'économie de Khartoum.
Les militaires du Soudan du Sud avaient déjà brièvement conquis cette zone le mois dernier, après des combats d'une ampleur sans précédent depuis la partition du pays. Ils affirment agir en état de légitime défense, après des attaques de Khartoum sur le Soudan du Sud.
Depuis, les pourparlers d'Addis-Abeba entre Khartoum et Juba (sous l'égide de l'Union africaine) sont suspendus. La visite historique que le président Omar el-Béchir devait effectuer à Juba la semaine dernière a été annulée.
Paix fragile
Des deux côtés, c'est aussi l'escalade verbale. Au Nord comme au Sud, les députés ont réclamé aujourd'hui la mobilisation de la population en cas de nouvelle guerre.
En fait, la tension persiste incessamment depuis la partition du Soudan à cause du pétrole. Le Sud a hérité des trois quarts des réserves. Et les deux pays se disputent encore des champs pétroliers, comme celui de Heglig qui représente une bonne partie de ce que le Nord peut encore produire.
Autre point sensible : la question des frais de passage, que le Sud doit payer pour exporter son brut via les oléoducs du Nord. Rien de tout cela n'est réglé, et la paix reste à l'évidence fragile.
Un puits de la région de Heglig, au Sud-Kordofan (photo d'archives 2007).
© PNUE
Par RFI
Il y a neuf mois à peine, le Soudan du Sud célébrait son indépendance. C'était l'aboutissement de longs pourparlers, après des années d'une sanglante guerre civile. Neuf mois plus tard, alors que la question du pétrole n'est toujours pas réglée entre les deux entités, c'est de nouveau l'escalade, verbale et militaire.
Rachid Saeed, journaliste soudanais
Cela prend de plus en plus d'ampleur parce que les problèmes politiques derrière n'ont pas encore été réglés comme le tracé de la frontière, le partage des richesses pétrolières
Écouter (01:02)
12/04/2012 par Sarah Tisseyre
L'armée du Soudan du Sud est passée de l'autre côté de la frontière. Elle tient désormais le champ pétrolier de Heglig, dans le Nord. Un grand gisement vital pour l'économie de Khartoum.
Les militaires du Soudan du Sud avaient déjà brièvement conquis cette zone le mois dernier, après des combats d'une ampleur sans précédent depuis la partition du pays. Ils affirment agir en état de légitime défense, après des attaques de Khartoum sur le Soudan du Sud.
Depuis, les pourparlers d'Addis-Abeba entre Khartoum et Juba (sous l'égide de l'Union africaine) sont suspendus. La visite historique que le président Omar el-Béchir devait effectuer à Juba la semaine dernière a été annulée.
Paix fragile
Des deux côtés, c'est aussi l'escalade verbale. Au Nord comme au Sud, les députés ont réclamé aujourd'hui la mobilisation de la population en cas de nouvelle guerre.
En fait, la tension persiste incessamment depuis la partition du Soudan à cause du pétrole. Le Sud a hérité des trois quarts des réserves. Et les deux pays se disputent encore des champs pétroliers, comme celui de Heglig qui représente une bonne partie de ce que le Nord peut encore produire.
Autre point sensible : la question des frais de passage, que le Sud doit payer pour exporter son brut via les oléoducs du Nord. Rien de tout cela n'est réglé, et la paix reste à l'évidence fragile.
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