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Le secrétaire général de l'ONU dénonce l'extraction d'aveux de Sahraouis, sous la torture, par les forces marocaines et avoue les difficultés rencontrées par la Mission des Nations unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental.
Le Conseil de sécurité, qui n'a pas jugé utile de doter la Minurso d'un mécanisme de surveillance et de protection des droits de l'homme, va-t-il revoir sa copie? La question se pose. Dans la correspondance qu'il vient de lui adresser, le secrétaire général de l'ONU cite des rapports faisant état d'un «usage excessif de la force, d'arrestations et de détentions arbitraires et d'extraction d'aveux sous la torture» commis contre des Sahraouis par les forces marocaines. L'organe exécutif de l'ONU est mis au pied du mur. A quoi sert autrement la Minurso?
Le secrétaire général de l'Organisation des Nations unies dresse un constat peu reluisant de cet instrument qui opère sous l'égide des Nations unies.
Ban Ki-moon, qui a dénoncé l'extraction d'aveux sous la torture par les forces marocaines, avoue les difficultés rencontrées par la Mission des Nations unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental. «J'ai présenté dans mon rapport une série de défis qui démontrent que la Minurso n'est ni dans la capacité d'exercer pleinement ses fonctions de surveillance de maintien de la paix et d'observation, ni ne dispose de toute l'autorité pour contrecarrer l'effritement de son rôle...», a-t-il écrit dans un rapport que doit examiner le Conseil de sécurité le 17 avril 2012. Soit deux semaines avant l'expiration du mandat de la Mission des Nations unies pour un référendum au Sahara occidental (le 30 avril 2012).
La Minurso ne serait qu'un machin? Le SG de l'ONU ne le dit pas explicitement mais, dans les conditions où elle agit, cela lui ressemble.
Le statu quo qui prévaut dans les négociations entre Marocains et Sahraouis a réduit ses prérogatives en peau de chagrin. A sa plus simple expression: la surveillance du cessez-le-feu.
Une conjoncture qui a conduit à un «effritement de l'autorité de la Minurso, à un affaiblissement de ses fonctions et à sa déviation des normes de maintien de la paix» a-t-il fait constater. Ban Ki-moon entend rétablir ce mécanisme de maintien de la paix dans la mission qui lui revient.
La Minurso doit être considérée comme «un instrument de stabilité dans le cas où l'impasse politique continue, un mécanisme de mise en oeuvre d'un référendum d'autodétermination dans le cas où les pourparlers dirigés par mon Envoyé personnel sont couronnés de succès, et doit fournir au Secrétariat de l'ONU, au Conseil de sécurité et à la communauté internationale des informations indépendantes sur les conditions prévalant dans les territoires sahraouis», a expliqué le SG de l'ONU. Elle doit être capable de fonctionner comme un «arbitre neutre» a-t-il fait remarquer.
A quoi fait-il allusion? Aux véhicules de la Minurso, munis de plaques d'immatriculation diplomatiques marocaines, révèle le Secrétaire général des Nations unies. «Cette pratique ne respecte pas pleinement la neutralité des Nations unies», souligne Ban Ki-moon dans son rapport. Il attire aussi l'attention sur le siège de la Minurso à Laâyoune qui, «entouré par 21 drapeaux marocains, compromet la neutralité vis-à-vis du Front Polisario, de la population locale et de la communauté internationale», a fait constater Ban Ki-moon.
Ce qui a conduit le SG de l'ONU à évoquer l'impérativité pour la Minurso, dont la présence reste pertinente pour la résolution du conflit du Sahara occidental, de bénéficier d'une «totale liberté de mouvement et de sensibilisation au Sahara occidental afin de pouvoir élaborer des rapports transparents sur les développements importants qui y prévalent, et ce à l'instar des autres opérations de maintien de la paix à travers le monde».
Le Front Polisario a réagi au rapport du SG de l'ONU. «Une évolution encourageante», a déclaré mardi à l'APS le représentant du Front Polisario à l'ONU, Ahmed Boukhari.
Le rapport, «reconnaît que la surveillance, l'évaluation et l'élaboration des rapports sur la situation au Sahara occidental sont les normes de la mission de maintien de la paix dont la Minurso est responsable» a souligné le diplomate sahraoui qui a toutefois fait remarquer que ce rapport n'évoque qu'une partie des abus qui sont commis dans les territoires occupés. Le rapport ne dit pas non plus si le SG de l'ONU a été jusqu'à appuyer l'instauration d´un mécanisme de protection des droits de l'homme. La question y est sous-jacente...
Par Mohamed TOUATI
Le Conseil de sécurité, qui n'a pas jugé utile de doter la Minurso d'un mécanisme de surveillance et de protection des droits de l'homme, va-t-il revoir sa copie? La question se pose. Dans la correspondance qu'il vient de lui adresser, le secrétaire général de l'ONU cite des rapports faisant état d'un «usage excessif de la force, d'arrestations et de détentions arbitraires et d'extraction d'aveux sous la torture» commis contre des Sahraouis par les forces marocaines. L'organe exécutif de l'ONU est mis au pied du mur. A quoi sert autrement la Minurso?
Le secrétaire général de l'Organisation des Nations unies dresse un constat peu reluisant de cet instrument qui opère sous l'égide des Nations unies.
Ban Ki-moon, qui a dénoncé l'extraction d'aveux sous la torture par les forces marocaines, avoue les difficultés rencontrées par la Mission des Nations unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental. «J'ai présenté dans mon rapport une série de défis qui démontrent que la Minurso n'est ni dans la capacité d'exercer pleinement ses fonctions de surveillance de maintien de la paix et d'observation, ni ne dispose de toute l'autorité pour contrecarrer l'effritement de son rôle...», a-t-il écrit dans un rapport que doit examiner le Conseil de sécurité le 17 avril 2012. Soit deux semaines avant l'expiration du mandat de la Mission des Nations unies pour un référendum au Sahara occidental (le 30 avril 2012).
La Minurso ne serait qu'un machin? Le SG de l'ONU ne le dit pas explicitement mais, dans les conditions où elle agit, cela lui ressemble.
Le statu quo qui prévaut dans les négociations entre Marocains et Sahraouis a réduit ses prérogatives en peau de chagrin. A sa plus simple expression: la surveillance du cessez-le-feu.
Une conjoncture qui a conduit à un «effritement de l'autorité de la Minurso, à un affaiblissement de ses fonctions et à sa déviation des normes de maintien de la paix» a-t-il fait constater. Ban Ki-moon entend rétablir ce mécanisme de maintien de la paix dans la mission qui lui revient.
La Minurso doit être considérée comme «un instrument de stabilité dans le cas où l'impasse politique continue, un mécanisme de mise en oeuvre d'un référendum d'autodétermination dans le cas où les pourparlers dirigés par mon Envoyé personnel sont couronnés de succès, et doit fournir au Secrétariat de l'ONU, au Conseil de sécurité et à la communauté internationale des informations indépendantes sur les conditions prévalant dans les territoires sahraouis», a expliqué le SG de l'ONU. Elle doit être capable de fonctionner comme un «arbitre neutre» a-t-il fait remarquer.
A quoi fait-il allusion? Aux véhicules de la Minurso, munis de plaques d'immatriculation diplomatiques marocaines, révèle le Secrétaire général des Nations unies. «Cette pratique ne respecte pas pleinement la neutralité des Nations unies», souligne Ban Ki-moon dans son rapport. Il attire aussi l'attention sur le siège de la Minurso à Laâyoune qui, «entouré par 21 drapeaux marocains, compromet la neutralité vis-à-vis du Front Polisario, de la population locale et de la communauté internationale», a fait constater Ban Ki-moon.
Ce qui a conduit le SG de l'ONU à évoquer l'impérativité pour la Minurso, dont la présence reste pertinente pour la résolution du conflit du Sahara occidental, de bénéficier d'une «totale liberté de mouvement et de sensibilisation au Sahara occidental afin de pouvoir élaborer des rapports transparents sur les développements importants qui y prévalent, et ce à l'instar des autres opérations de maintien de la paix à travers le monde».
Le Front Polisario a réagi au rapport du SG de l'ONU. «Une évolution encourageante», a déclaré mardi à l'APS le représentant du Front Polisario à l'ONU, Ahmed Boukhari.
Le rapport, «reconnaît que la surveillance, l'évaluation et l'élaboration des rapports sur la situation au Sahara occidental sont les normes de la mission de maintien de la paix dont la Minurso est responsable» a souligné le diplomate sahraoui qui a toutefois fait remarquer que ce rapport n'évoque qu'une partie des abus qui sont commis dans les territoires occupés. Le rapport ne dit pas non plus si le SG de l'ONU a été jusqu'à appuyer l'instauration d´un mécanisme de protection des droits de l'homme. La question y est sous-jacente...
Par Mohamed TOUATI
en dehors du mur ??? 
on commence a dire des betises.
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