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FLN : retrait de confiance à Belkhadem

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  • FLN : retrait de confiance à Belkhadem

    La cour du siège central du FLN était hier le théâtre d’un putsch initié par les redresseurs et les pro-Benflis scandant : “Belkhadem dégage !”

    Les frondeurs ont réussi à rassembler leurs troupes, mais pas seulement, puisque les redresseurs et les pro-Benflis se sont joints au concert pour crier tous ensemble : “Belkhadem dégage !” sous les fenêtres de ce dernier. Dehors, une forte présence policière est constatée. Discrète et se tenant loin des locaux du FLN, elle était là pour parer à un éventuel débordement, lequel n’aura pas lieu.
    La session extraordinaire à la quelle les frondeurs avaient appelé ne s’est pas tenue. “On ne peut pas tenir une réunion dans une cour. Une session ordinaire, cela suppose que les cadres s’expriment et débattent”, explique Boudjemaâ Haïchour.
    Les gardes du corps de Belkhadem étaient sur place. Lui “se cacherait dans son bureau et nous regarde de derrière les rideaux”, affirment beaucoup de cadres.
    Les frondeurs ont été empêchés de tenir leur réunion au sein du siège central du parti. La salle de réunion était fermée et les téléphones des cadres du parti, qui disposent de bureaux au sein du siège, coupés.
    N’empêche, ils étaient nombreux, hier, à Hydra. Les frondeurs affirment avoir dépassé les deux tiers des membres du Comité central. On continuait, d’ailleurs, dans la cour à rassembler d’autres signatures. Les redresseurs ont fait une entrée remarquée, longuement saluée par la foule. Mohamed-Seghir Kara nous dira que “ce qui nous réunit, c’est le départ de Belkhadem”. Si Affif et, tardivement, Saïdani arrivent au siège central du parti, visiblement gênés de ne pas jouer les premiers rôles. Si Affif a d’ailleurs perdu son sang-froid devant un journaliste qui lui rappelait qu’en tant que membre du bureau politique, il avait cautionné les listes concoctées par la direction du parti.

    La revanche de Benflis ?
    Même son de cloche chez les pro-Benflis qui voudraient profiter de la situation pour replacer l’ex-Chef du gouvernement et candidat malheureux à la présidentielle de 2004 aux commandes du FLN, lui qui avait été destitué par “la justice de la nuit” au profit de Belkhadem.
    Les Boukerzaza et autres anciens cadres de l’UNJA étaient présents en force. Un ancien cadre de l’organisation juvénile nous confie que “cela fait cinq ans que je n’ai pas mis les pieds au siège central tellement l’ambiance était irrespirable. Moralement, Belkhadem devrait venir présenter sa démission. Quand on a tous les cadres et tous les militants contre soi, on doit se retirer”. Badis Boulouednine, coordinateur du mouvement des jeunes, affiche clairement la couleur. “Nous demandons le retour de Ali Benflis.” Il est revenu sur sa rencontre avec Belkhadem, au moment de la confection des listes. Le mouvement avait demandé à ce que les ministres, les membres du bureau politique et les députés ayant accompli deux mandats ne soient pas représentés. Or, l’exception accordée à trois ministres est perçue comme une trahison. “Belkhadem m’a affirmé qu’il subissait des pressions de l’extérieur, sans pour autant dire de quelle partie”, affirme notre interlocuteur, qui s’en prend à Tayeb Louh. “Il se prévale du soutien du frère du président. Regardez ce qu’il a provoqué à Tlemcen, où il s’est présenté. 47 kasmas de Tlemcen sont contre lui.”
    Mais l’option Benflis est-elle encore viable ? Pour ses partisans, il n’y a aucun doute et ce serait le meilleur scénario pour le parti. N’empêche que cette option ne rassemble pas tous les membres du CC et, de surcroît, elle constitue un pari risqué. Il ne faut pas oublier que le président d’honneur du parti est toujours Abdelaziz Bouteflika, lequel n’a jamais admis “la trahison” de Benflis qui “a osé” se présenter contre lui en 2004. Dans leur communiqué d’hier, les signataires avaient clairement affiché leur soutien au président de la République. On est, donc, en face d’un forcing des pro-Benflis, pour son retour au-devant de la scène, et c’est de bonne guerre, d’autant plus qu’à l’heure actuelle, il n’y a toujours pas de noms qui se dégagent pour la succession de Belkhadem à la tête du FLN. Il est clair que cette sortie des pro-Benflis s’apparente beaucoup plus à une manœuvre visant leur retour dans les organes de la direction du parti, après avoir été victime d’une véritable purge en 2004.

    “Belkhadem dégage !”
    Un ancien député est furieux contre Belkhadem. “S’il avait un peu de dignité, il aurait démissionné. Il n’a pas honte. Il confie à ses deux fils la tâche de faire des sondages et de décider qui serait apte à représenter le parti. C’est du jamais vu au FLN !” Kassa Aïssi, le porte-parole du parti, est allé directement vers son bureau, sans prononcer un mot. C’est que la direction du parti avait affirmé, la veille, n’avoir pas reçu de demande pour la tenue d’une session extraordinaire du comité central. “C’est faux, Belkhadem est un menteur. Voilà la demande”, exhibe Mohamed Bourzane, mandaté pour lire la déclaration des membres du comité central. Cette déclaration reprise intégralement par l’APS laisse supposer que Belkhadem est lâché de toutes parts. 220 membres du comité central ont décidé, donc, de retirer leur confiance au secrétaire général du parti, Abdelaziz Belkhadem, et au bureau politique.
    Les signataires de la déclaration demandent la convocation d’une session extraordinaire du comité central, et ce, “dans les plus brefs délais” afin de “pouvoir dans le cadre de la légalité et de la démocratie sauver le parti et corriger sa trajectoire par l'élection d'une nouvelle direction pour la gestion de ses affaires”.
    Les membres du CC ont imputé à M. Belkhadem et son bureau politique l'entière responsabilité de l’élaboration des listes “sur la base du népotisme, des allégeances et de l’influence de l'argent, lesquels ont suscité des foyers d'anarchie et de division dans les rangs du parti”, a ajouté le communiqué.

    Et maintenant ?
    Les frondeurs ne veulent, toutefois, pas compromettre l’avenir du parti. Même s’ils contestent les listes élaborées par Belkhadem et son bureau politique, ils appellent à la participation pour la réussite des prochaines élections législatives en vue de “préserver le leadership du parti et du courant patriotique”. Donc, ils soutiendront les listes du parti, avec une précision de taille “sans le secrétaire général actuel et son bureau politique qui ont perdu leur légitimité et leur crédibilité”. Ira-t-on jusqu’à empêcher Belkhadem et son bureau politique d’animer la campagne électorale du parti ? Wait and see. Selon Mohamed Bourzane, “la tenue d'une session extraordinaire du Comité central du parti exige la collecte de 230 signatures”. Le comité central est composé de 351 membres. Une affirmation qui vient démentir les propos de Boudjemaâ Haïchour, lui, qui affirme avoir dépassé les deux tiers des membres du comité central. Pour Boudjemaâ Haïchour, “la rencontre de lundi est un tournant dans la vie du FLN”. Tout en saluant cette levée de boucliers des militants de base “sans aucune intervention”, il a estimé que les militants discutaient librement du devenir de leur parti. “C’est ça la démocratie interne.” Il martèlera que “nous ne voulons pas de ce type (Belkhadem, ndlr) qui s’est présenté dans la peau d’un allié d’une autre force politique (les islamistes) pour 2014”. Les frondeurs comptent démettre au plus vite Belkhadem, lors d’une session extraordinaire du comité central “pour rester dans la légalité”. Ensuite, un directoire prendra en charge la gestion des affaires courantes du parti, à commencer par la campagne électorale des législatives, pour appeler, ensuite, à la tenue d’un congrès d’où devrait être issue la nouvelle direction du parti.
    En attendant, Belkhadem s’accroche toujours à son poste, refuse d’abdiquer et compte jouer la montre, dans la mesure où la campagne électorale débutera dimanche prochain. Dans un entretien à l’APS, le chargé de communication, Kassa Aïssa, a qualifié d’“action de protestation”, la réunion des membres du CC indiquant que leur nombre n’a pas dépassé la soixantaine. Cela étant, ajoute encore Kassa Aïssa, “nous avons enregistré cette action que nous allons étudier dans son cadre et faire la juste appréciation de son impact ainsi que sur l’ensemble de ses aspects”.

    Liberté

  • #2
    méconnaissables les flnistes !!!!
    Si Afif qui se met à insulter belkhadem
    Le bras de fer continue entre Belkhadem et ses adversaires
    Le Comité central se réunira samedi à El-Harrach
    Par : Azzeddine Bensouiah

    Les frondeurs ne désarment pas. Ils comptent tenir la session extraordinaire du Comité central samedi à El- Harrach. Le choix de la salle n’a pas encore été arrêté. “Il nous faut une salle qui pourrait contenir plus de 350 personnes”, nous confie-t-on.
    Contrairement aux affirmations du SG du FLN, les frondeurs affirment avoir atteint le quorum requis pour la tenue de ladite session.
    Abdelhamid Si Affif, joint par téléphone, est formel. “Nous avons 345 signatures. Nous étions 237 à Hydra lundi. Pour l’article 37 du règlement intérieur du parti, M. Belkhadem ne le comprend pas. Cet article stipule que ‘le secrétaire général ou les deux tiers’ et précise que ‘les deux tiers informent le SG’. C’est que nous avons fait. Lorsqu’il parle de la présence de seulement 71 signataires lundi, je crois qu’il parle uniquement des militants d’Alger”.
    Si Affif n’y va pas par le dos de la cuillère en affirmant que “c’est extraordinaire ! personne n’est avec lui (Belkhadem, ndlr)”, et le défie, lui et ses ministres candidats, de faire campagne sans leurs gardes du corps, sans les moyens de l’État. Ceci étant, la réunion prévue samedi, si elle obtient l’autorisation, ou si Belkhadem ne parvient pas à l’empêcher par la force publique, devrait ouvrir le débat interne sur la gestion urgente des affaires du parti. La majorité plaide pour la mise en place d’un directoire provisoire qui se chargera de convoquer, en juin prochain, une session ordinaire du Comité central pour élire une nouvelle direction du parti.
    Mais au cas où Belkhadem s’accrocherait à son poste et entame la campagne électorale du parti, “nous lui ferons assumer toutes les conséquences de ses actes”, dira Si Affif.
    Ce dernier avoue avoir un compte personnel à régler avec Belkhadem. “Il m’a dit qu’il avait reçu instruction de la part du président de la République afin d’empêcher les membres du bureau politique de se présenter. J’ai dit OK, je respecte le Président. Mais qu’il permette à des ministres vomis par la base, qui ne peuvent même pas entrer dans une kasma ou une mouhafadha, là je dis qu’il a menti. Je n’ai plus confiance en lui. Il me reproche de vouloir me représenter ? Je suis ambitieux et c’est mon droit. Ce sont les kasmas et le mouhafadh de Mostaganem qui m’ont choisi. A-t-il le droit de ramener l’ex-épouse de Qaradhaoui, l’ex-P-DG d’Air Algérie, des businessmen ? Le FLN n’est pas une propriété familiale”.
    À moins d’une intervention, d’un arbitrage, venant d’en haut, en toute dernière minute, le FLN s’achemine vers une crise qui risque de lui coûter cher, au moment où la campagne électorale démarre.
    Liberté

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    • #3
      FLN : retrait de confiance à Belkhadem
      À quand le retrait de confiance au FLN tout court?
      Écrire l’Histoire, c’est foutre la pagaille dans la Géographie...

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      • #4
        Une session du CC samedi pour destituer Belkhadem

        Si Affif l'a affirmé hier
        Une session du CC samedi pour destituer Belkhadem Djilali BENYOUB Liberté : 11 - 04 - 2012


        ILe comité central du FLN se réunira samedi prochain en session extraordinaire pour entériner la destitution de son secrétaire général, Abdelaziz Belkhadem. Il n'est plus question, pour Si Affif, député présenté souvent proche du SG, que Belkhadem continue à diriger le parti. Reconnaissant la dérive, il considère que cette démarche vise surtout à sauver ce qui reste du vieux parti.
        Il s'attardera sur les listes électorales confectionnées dans l'opacité et dans lesquelles figurent des “intrus” et beaucoup d'opportunistes qui ont eu, selon notre interlocuteur, leur place parce qu'ils ont “payé” (chekara). Belkhadem est soupçonné également de tirer le parti vers la mouvance islamiste alors que le FLN est, dit Si Affif, foncièrement nationaliste et républicain.
        Il a révélé, devant la presse, la candidature d'islamistes extra-FLN dans ces dites listes alors que Belkhadem a exclu toutes les compétences et les jeunes encartés. Pour preuve, dit-il, aucun secrétaire général des cinq organisations affiliées au parti ne figure sur ces listes.
        Mais ces nouveaux redresseurs sont dépassés puisque les listes sont déjà déposées. Que faire ? Pour si Affif, il n'y a que deux alternatives. Ou aller en campagne avec toujours à la tête du parti, Belkhadem, avec, selon lui, la garantie d'une déroute certaine, mais plus grave encore, la dislocation du parti. Le reste, notamment l'argent de sa “clientèle”, il l'utilisera pour son ambition personnelle, sa candidature pour la présidentielle de 2014. L'autre alternative est de moindres dégâts, a-t-il estimé.
        Il s'agit de la débarquer et de faire campagne pour les listes actuelles au moins pour sauver “les meubles”. Le processus enclenché, il s'agit pour les intracontestataires de passer vite à la seconde étape qui consiste en l'élection d'une nouvelle direction du parti “pour rectifier sa trajectoire” et de réunir la famille du FLN. Un appel du pied aux animateurs du mouvement de redressement et de l'authenticité qui n'ont pas cessé d'exercer la pression sur Belkhadem depuis plus d'une année.
        Le député de Mostaganem ira encore plus loin en évoquant le destin du parti. Donnant a posteriori raison à feu Abdelhamid Mehri, Si Affif déclare que le FLN ne doit dépendre d'aucune chapelle et être un parti autonome, comme les autres partis et convaincre par la force de ses idées et de ses propositions. Ce qui n'est pas le cas actuellement. Interrogé sur sa proximité avec Belkhadem avant “ce divorce” — Si Affif parle, lui, de rupture —, il a expliqué sa présence par la nécessité d'un équilibre au sein de la direction. Il y a d'un côté des extrémistes, les partisans de la ligne forte et sans concession, de l'autre, ceux de tendance islamisante, “moi, explique-t-il, je suis au milieu, je suis un démocrate, un républicain convaincu, je fais l'équilibre entre eux”.
        Mais, selon son propos, l'ère Belkhadem est terminée. Et sur la faisabilité de la destitution, il renvoie à un article des statuts qui stipule que les 2/3 du comité central peuvent appeler à une cession extraordinaire et “tenir informer le SG”. Donc, aucun besoin de son aval.
        Le week-end sera long au FLN !
        D B.
        ...et maintenant?

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        • #5
          A-t-il le droit de ramener l’ex-épouse de Qaradhaoui, l’ex-P-DG d’Air Algérie, des businessmen ? Le FLN n’est pas une propriété familiale”.
          C'est quoi cette fumerie encore?
          l'ex-epouse de quaradhaoui serai candidate a la deputation avec la benediction du barbu belkhadem ?
          elle representera qui? le peuple Algerien, les jeunes de Bab eloued ou d'elhemri? drole de parti que ce FLN !
          ...et maintenant?

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          • #6
            Le bouledogue boursoufflé en renfort

            FLN : Hadjar à la rescousse, Si Affif agresse Louh


            Le mouvement des redresseurs enregistre ce soir un renfort de taille. Il s’agit d’Abdelkader Hadjar, l’actuel ambassadeur d’Algérie en Tunisie. Ce dernier vient à la rescousse de Boudjemaâ Haïchour, Salah Goudjil et consorts qui livrent une bataille acharnée au secrétaire général du FLN, Abdelaziz Belkhadem, qui ne semble pas lâcher prise bien que la majorité des membres du comité central aient demandé la tenue d’une session extraordinaire de cette instance pour lui signifier leur retrait de confiance, comme le stipulent les statuts du FLN. En effet, l’arrivée de Hadjar accentuera la pression sur Belkhadem qui voit les poches de soutien dont il disposait se rétrécir comme une peau de chagrin au fil des heures. algériepatriotique.com a appris de sources internes au FLN que Hadjar rencontrera, dès son arrivée à Alger, les meneurs du mouvement de redressement afin de peaufiner les préparatifs de l’ultime bataille qu’ils comptent lancer bientôt pour porter l’estocade contre Belkhadem. Il est attendu de cette rencontre que Hadjar rallie les quelques voix au FLN qui restent en marge de ce conflit, pour faire balancer le rapport de force en faveur des redresseurs. D’ailleurs, plusieurs kasmas à Alger commencent à rallier les troupes de Goudjil, sentant la fin politique de Belkhadem proche. Dans le même sillage, une réunion houleuse a eu lieu, avant-hier, à la mouhafadha d’Alger. C’est à coups de poing que Si Affif a asséné ses mises au point aux quelques partisans de Belkhadem qui s’y trouvaient. Un cadre à la mouhafadha d’Alger a déclaré à Algerie patriotique que Si Affif, après s’en être vertement pris à tous ceux qui essayaient de plaider la cause de Belkhadem, a donné un violent coup de poing à l’actuel ministre du Travail, Tayeb Louh, et craché sur le mouhafedh avant de quitter les lieux. Des signes qui indiquent que les jeux sont faits pour Belkhadem. Avec la venue d’un poids lourd comme Hadjar, c’est tout l’état-major du «commandement des coups d’Etat scientifiques» qui est réuni pour donner l’assaut aux derniers retranchements d’Abdelziz Belkhadem.
            Adel Hakimi

            Algerie patriotique

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            • #7
              Avec la venue d’un poids lourd comme Hadjar, c’est tout l’état-major du «commandement des coups d’Etat scientifiques» qui est réuni pour donner l’assaut aux derniers retranchements d’Abdelziz Belkhadem.
              Vive le FLN !
              ...et maintenant?

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              • #8
                On rajoute une couche pour la mettre en perspective avec les sondages qui donnent le FLN gagnant aux legislatives !!!

                Du jamais vu de mémoire dans aucun autre pays.

                Décidé à se débarrasser du patron du FLN, Abdelaziz Belkhadem, Boudjemaâ Haïchour a lancé une pétition, la semaine dernière, pour collecter le nombre de signatures nécessaire à l’organisation d’une session extraordinaire du comité central du parti, avant les législatives.

                - Considérez-vous le rassemblement que vous avez organisé devant le siège du parti comme un succès ?

                Il est évident que ce qui se passe au FLN dans ce contexte précis a une importance politique, et en tant qu’acte politique, le rassemblement des très nombreux membres du comité central venus contester la politique du secrétaire général du parti est un succès. C’est un acte politique fort qui situe d’emblée la position que nous devrions suivre pour la compétition des législatives du 10 mai.


                - Vos adversaires au sein du parti affirment que vous n’avez pas obtenu le nombre de signatures nécessaires à la destitution de Belkhadem…

                J’ai effectivement lu certaines déclarations affirmant que nous n’avions pas atteint le quorum attendu par l’article statutaire pour convoquer une session extraordinaire du comité central du parti comme mentionné dans l’article 37. Nous avons engagé une action politique pour sensibiliser les membres du comité central sur la nécessité de changements au sein du parti et je peux vous assurer qu’une dynamique très forte est aujourd’hui enclenchée et qu’elle me paraît irréversible. Pour ce qui est de l’aspect arithmétique de la démarche, nous avons, avec les promesses, dépassé les deux tiers des signatures nécessaires pour déclencher la procédure. Nous avons fixé au 14 avril, date butoir, la nécessité de transformer les promesses de certains membres du comité central en signatures effectives.


                - Et si vous ne parvenez pas, à cette date butoir, à atteindre le quorum…

                Nous menons actuellement, avec la participation de très nombreux militants, une course contre la montre vis-à-vis de tous ceux qui ont approuvé notre démarche et qui nous ont assuré de leur soutien, pour qu’ils signent rapidement notre texte. C’est pour cela que si nous n’arrivons pas à sceller une liste de signatures, je dirai que nous avons réussi un acte politique, mais échoué à le transformer en acte statutaire, organique.


                - Quel va être le rôle du mouvement que vous avez lancé durant les législatives du 10 mai ?

                Je vous rappelle que nous ne sommes pas le seul mouvement de protestation contre Belkhadem. Il y a déjà un mouvement que conduit M. Goudjil et qui, lui aussi, conteste la manière dont le FLN est géré. En ce qui nous concerne et si nous n’obtenons pas le quorum de signatures nécessaires, nous laisserons le SG et son équipe mener leurs œuvres de déstabilisation, de désaffection et d’atteinte à l’image du FLN durant la campagne. Belkhadem a soutenu qu’avec les listes qu’il a concoctées, il remportera les législatives et qu’en cas contraire, il démissionnera de son poste en compagnie de son bureau politique. En réalité, le patron du parti est obnubilé par la présidentielle de 2014. Il n’y a que cette élection qui l’intéresse. D’ailleurs, sa visite en France pour participer au colloque organisé par El Khabar et Marianne entre dans cette stratégie. Il est parti faire allégeance aux dirigeants français. J’affirme aussi que le parti est entre les mains de trois hommes : Rachid Harraoubia (ministre de l’Enseignement supérieur), Amar Tou (ministre des Transports) et Tayeb Louh (ministre de l’Emploi et de la Sécurité sociale). C’est d’ailleurs Rachid Harraoubia, membre du bureau politique, en charge des élus au sein du parti, qui a menacé les députés de les exclure des listes s’ils n’abrogeaient pas l’article de loi qui stipule que les ministres devaient démissionner de leur poste trois mois avant les législatives. Je peux même vous affirmer que les listes finales ont été confectionnées dans l’antichambre des bureaux du ministère de l’Enseignement supérieur. C’est pour cela que j’accuse Belkhadem d’avoir cautionné l’élimination de toutes les compétences et d’avoir favorisé l’arrivée de personnes qui ont eu recours à l’argent sale pour être candidat. Dans certaines wilayas, des gens ont donné deux à trois milliards pour être classés dans les listes. Ce sont toutes ces graves dérives qui expliquent les réactions de contestation de la part de la base militante du parti.


                - Abdelaziz Belkhadem a affirmé que certaines candidatures lui ont été imposées…

                Il me l’a affirmé dans son bureau lors d’une rencontre au cours de laquelle j’étais venu contester l’éventualité de voir Rachid Harraoubia désigné tête de liste à Alger. Il m’a avoué que Harraoubia et Louh lui ont été imposés par le frère du Président.


                - Le président Bouteflika est-il responsable de la crise que traverse actuellement le FLN ?

                Non pas du tout. La crise actuelle est due essentiellement au comportement de certaines personnes qui se prévalent du soutien du frère du Président.


                - Les griefs que vous avez contre Belkhadem rejoignent ceux développés par le mouvement de redressement et de l’authenticité. Pourquoi n’avoir pas rejoint ce mouvement ?

                J’en ai déjà parlé avec Si Salah (Goudjil, ndlr). Je lui ai dit qu’il aurait dû lancer son mouvement de contestation lors de la tenue du congrès et nous l’aurions tous suivi, à l’époque. Malheureusement, cela ne s’est pas fait. En fait, le mouvement de contestation est apparu lors de la désignation des membres du bureau politique. C’est à ce moment-là qu’on s’est rendus compte de la supercherie et que la contestation au sein du parti s’est organisée. Certains camarades ont décidé de lancer un mouvement de contestation à l’extérieur du parti. Pour ma part, j’ai estimé que cela n’était pas une démarche judicieuse, car le parti n’appartient pas à Belkhadem, et que nous devions porter la contestation au sein même du parti.


                - Un rapprochement avec le mouvement de redressement et d’authenticité est-il possible ?

                Mais il se fait déjà. Dans la liste des signataires, beaucoup de ceux qui adhèrent au mouvement que vous citez nous ont rejoints et étaient présents lors de notre rassemblement devant le siège du parti. Il ne manquait à l’appel que Si Salah qui, de façon surprenante, a décidé d’une trêve dans la bataille qu’il mène contre Belkhadem.


                - Comment interprétez-vous cette décision ?

                Je ne l’interprète pas, je la constate. Il a peut-être une autre façon de voir les choses…


                - Votre démarche gêne-t-elle celle entreprise par le mouvement des redresseurs ?

                Peut-être. Il y a même des personnes qui ne sont pas signataires de la pétition, mais déjà candidates à la succession du secrétaire général. La presse avance les noms de quatre personnes (Abdelkrim Abada, Abdelkader Hadjar, Amar Tou et Amar Saïdani, ndlr) prêtes à sauter sur l’occasion pour prendre la tête du parti. Je dis à ces gens qu’il leur faudra signer la pétition avant de prétendre espérer succéder à Belkhadem.


                - Pour les élections du 10 mai, appellez-vous à voter pour les listes FLN ?

                J’appelle les Algériens à aller voter en masse. Le choix des électeurs se fera en leur âme et conscience. Il ne me revient pas le droit de demander aux électeurs de voter pour le parti. Chacun fait comme bon lui semble.


                - La victoire du FLN, comme annoncée par Belkhadem, est-elle, d’après vous, plausible ?
                C’est utopique. Belkhadem vend du rêve aux militants.


                - Etes-vous candidat à la succession de Belkhadem ?

                Oui, mais il faut d’abord que j’obtienne la confiance de mes pairs. Qu’ils jugent que je suis capable de diriger le parti. Dans ces conditions, j’assumerai cette responsabilité.
                El Watan

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                • #9
                  Si Afif future chef du FLN et future candidat a presidentielle 2014= future berzidane de la ripiblik !:22:
                  ...et maintenant?

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