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Et si Alger soutenait l'indépendance des Touaregs?

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  • Et si Alger soutenait l'indépendance des Touaregs?

    Mise à jour du 9 avril 2012: Le président malien Amadou Toumani Touré, renversé le 22 mars, a démissionné dimanche, ouvrant la voie au départ des putschistes et à l'arrivée d'un président de transition qui aura pour premier défi de pacifier le Nord aux mains des rebelles touareg et d'islamistes armés.
    Un groupe dissident d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) a par ailleurs revendiqué l'enlèvement du consul d'Algérie et de six membres de sa mission jeudi à Gao, dans le nord-est du Mali, ce qui porte à 20 le nombre d'otages de jihadistes dans le Sahel.
    ****

    Neutre puis inquiète, Alger est entrée de plain pied dans le conflit et la partition du Mali depuis la chute de Tombouctou et de l'enlèvement de son personnel consulaire à Gao par des éléments islamistes qui lui en veulent à mort. Proche du MNLA, Alger pourrait soutenir l'indépendance de l'Azawad, faisant voler en éclats son dogme de <I>«l'intangibilité des frontiè
    Dernière modification par BMW, 12 avril 2012, 23h57.

  • #2
    L'intangibilité des fontières vole-t-elle en éclat?

    Là aussi, la donne a changé. Début avril, la France est contre une opération militaire, ouvrant la voie à l'indépendance de l'Azawad, tout comme l'Algérie, qui commence à y voir moins d'inconvénients: une terre à son Sud dirigée par des Touaregs amis qu'ils connaissent très bien et qui connaissent si bien leur région pourrait être une garantie de stabilité et d'une chasse sérieuse aux éléments d'Al Qaïda, ce que l'armée malienne n'a jamais fait. Le dogme de «l'intangibilité de frontières issues de la décolonisation» vole en éclats?
    Oui, mais l'Algérie avait déjà accepté la partition de l'Ethiopie en 1993 (qui a donné naissance à l'Erythrée) et du Soudan en 2011, plus grand pays d'Afrique, devenant de fait à son tour le plus grand pays d'Afrique. Surtout, aujourd'hui encore, Alger continue de réclamer «l'autodétermination du peuple sahraoui.» Pourquoi ne le ferait-elle pas pour le peuple targui, alors que celui-ci lutte depuis les années 50, dénonçant même dans une lettre au Général De Gaulle l'intégration de leurs territoires au Mali, ainsi qu'au Niger? Justement. En ouvrant la voie aux partitions africaines, Alger pourrait se voir reprocher des territoires qu'elle a récupéré grâce à la décolonisation, particulièrement au détriment de son frère ennemi historique, le Maroc.

    Abdelkader El Mali, alias Abdelaziz Bouteflika

    C'est une vieille histoire. Depuis la première rébellion des Touaregs en 1961, d'autres ont eu lieu, en 1990, 1994 et 2006, et Alger s'est toujours mêlée de ce conflit pour faire cesser les hostilités et parrainer des accords qui ont été très peu respectés par Bamako. Officiellement, l'Algérie refuse l'idée de sécession mais officieusement, elle admet que le pouvoir central malien n'ait pas respecté ses engagements en faveur des populations du Nord, Touaregs, Arabes et Songhaïs.


    C'est une plus vieille mais autre histoire, déjà pendant la guerre d'indépendance algérienne, le FLN (Front de libération national) aidait les Touaregs à combattre l'occupant français et y avait installé des bases à Kidal et Gao, aujourd'hui aux mains du MNLA, et c'est depuis le territoire targui du Mali que les troupes du FLN sont entrés en Algérie à l'indépendance (en 1962), pour occuper la ville de Tamanrasset.
    Les Touaregs progressistes, aujourd'hui regroupés sous le MNLA, ont aussi aidé les Algériens dans leur lutte. Une amitié secrète les unit, qui pourrait déboucher sur un coup de main pour une indépendance relative ou totale de l'Azawad, Alger étant prête à interdire tout déploiement de militaires étrangers dans le Nord du Mali.


    Fait moins connu, le président Bouteflika lui-même, dont le nom de guerre est Abdelkader El Mali («Abdelkader Le Mali»), a passé une partie de la guerre d'indépendance au Nord-Mali pour d'obscures raisons, mais officiellement pour s'occuper des bases arrières et de l'approvisionnement en armes. Avec toutes ses amitiés, pourquoi Alger va-t-elle accepter l'indépendance de l'Azawad, qui semble inéluctable?
    Probablement, parce que l'histoire change souvent de sens. Comme à Tin Zawatin algérienne, qu'un grain de sable sépare du Mali. Un petit village où les Algériens déposent régulièrement dans des camions grillagés les migrants clandestins attrapés en Algérie pour les refouler vers le Mali, le Niger n'acceptant que les Nigériens. Et c'est ici aussi que depuis janvier, le sens s'est inversé. L'Algérie, qui a accueilli près de 30.000 réfugiés fuyant les combats, selon le ministre de l'intérieur, a stoppé ses refoulements à la frontière. Les camions remontent vers le Nord.

    Chawki Amari

    slateafrique
    Dernière modification par BMW, 12 avril 2012, 23h49.

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    • #3
      sujet deja ouvert :

      sujet deja ouvert :

      http://www.algerie-dz.com/forums/sho...d.php?t=236013

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