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Syrie : bras de fer entre Russes et Occidentaux à l'ONU

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  • Syrie : bras de fer entre Russes et Occidentaux à l'ONU

    Moscou s'oppose aux capitales européennes et à Washington quant aux modalités d'envoi d'une équipe d'observateurs dans le pays. Instauré jeudi, le cessez-le-feu n'a pas duré.

    •Un vote ne devrait pas intervenir avant samedi à l'ONU

    Le Conseil de sécurité de l'ONU espérait adopter vendredi sa première résolution sur la Syrie en autorisant l'envoi d'une équipe d'une trentaine d'observateurs internationaux. Mais les négociations ont tourné au bras de fer entre Russes et Occidentaux, avec deux projets rivaux sur la table. Moscou marchanderait, selon un diplomate, chaque phrase du projet occidental avant de présenter son propre texte. Un vote ne devrait pas intervenir avant samedi.
    Instruits par l'expérience des observateurs de la Ligue arabe, les Occidentaux (France, Etats-Unis, Royaume Uni, Allemagne) veulent donner à la nouvelle mission, qui devrait au final compter 250 hommes non armés chargés de superviser le cessez-le-feu, les moyens de faire son travail, ce qui suppose des garanties de sécurité ou de liberté de circulation. Mais la Russie souhaite une courte résolution pour «envoyer quelques hommes sur le terrain» et refuse de mettre la pression sur son allié syrien. Au contraire du projet occidental, le texte russe ne demande pas que les troupes syriennes se retirent des villes.

    • Rupture du cessez-le-feu

    Le cessez-le-feu instauré jeudi dans le pays n'aura duré que quelques heures. L'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), basé à Londres, a signalé vendredi matin les premiers combats depuis la trêve dans la région d'Idleb, dans le nord-ouest de la Syrie. «Des combats à la mitrailleuse lourde se déroulent à Khirbet al-Joz, située à la frontière turque, entre soldats du régime et déserteurs», a affirmé Rami Abdel Rahmane, président de l'OSDH.
    Robert Modd, le conseiller technique de l'émissaire de l'ONU et de la Ligue arabe, Kofi Annan, a déclaré vendredi midi que la Syrie avait un besoin pressant d'«aide humanitaire massive». Plus tôt, Kofi Annan avait demandé l'ouverture d'un «accès humanitaire» dans des propos rapportés par Ahmad Fawzi, son porte-parole.
    Dans la nuit de jeudi à vendredi, il constatait que «la cessation des hostilités semblait être respectée», vingt-quatre heures après l'entrée en vigueur du plan de paix. L'ancien secrétaire général de l'ONU a toutefois souligné la fragilité de la trêve alors que les forces gouvernementales syriennes n'avaient pas quitté les agglomérations, contrairement à ce que prévoyait le plan. Cette nuit-là, l'agence officielle syrienne Sana avait annoncé la mort par des rebelles d'un officier à Jaramana, dans la banlieue de Damas.
    Jeudi, les affrontements ont fait dix morts, dont sept civils. Depuis le début des contestations, en mars 2011, la répression des forces de Bachar el-Assad a fait plus de 10.000 morts, en majorité des civils, selon l'OSDH.

    • Des marches contestataires organisées, huit morts

    Vendredi, la situation a basculé: des grandes manifestations à l'appel de l'opposition se sont tenues dans tout le pays. Le ministère syrien de l'Intérieur avait fait savoir que seules les manifestations autorisées par la police pourraient avoir lieu. Cinq civils ont d'ailleurs été tués par les forces de sécurité selon un dernier bilan. Un manifestant a été abattu à Hama, à Nawa dans la province de Deraa et à Salqine dans la province d'Idleb. À Alep, deuxième ville de Syrie, un jeune homme a été grièvement blessé par des tirs sur des manifestants dont 17 ont été arrêtés.
    Par ailleurs, deux civils ont péri, l'un dans la banlieue de Damas en raison de tirs des troupes et l'autre à Homs visé par des obus. Deux militaires ont été tués à Alep et Hama.

    • Des «preuves» de crimes contre l'humanité

    Alain Juppé avait affirmé jeudi à l'issue d'une réunion du G8 que la France disposait d'«éléments de preuve» de crimes contre l'humanité commis par le régime syrien. Des preuves sans doute suffisantes pour envisager une saisine de la justice internationale.
    Une position que partage le président français, Nicolas Sarkozy, qui a dit vendredi sur i-Télé qu'il ne croyait ni à la sincérité de Bachar el-Assad ni au cessez-le-feu théorique instauré depuis jeudi. «Je pense, et c'était l'objet de la discussion que nous avons eue avec Barak Obama jeudi soir, qu'il faut absolument déployer des observateurs, au minimum pour que l'on sache ce qui se passe», a-t-il déclaré.

    source: le figaro.fr
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