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Les marchés financiers à nouveau pris de panique

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  • Les marchés financiers à nouveau pris de panique

    Les places boursières européennes ont à nouveau été fortement secouées en cette fin de semaine. Les craintes en provenance de l'Espagne et l'Italie ont provoqué un regain de tension sur les marchés obligataires et par ricochet les indices de la vieille europe. Le CAC 40 a décroché de 2,47% revenant sous les 3.200 points. Il ne gagne plus que 0,9% depuis le début de l'année.


    Le niveau des transactions a beau être très faible depuis plusieurs mois, favorisant des écarts de forte amplitude, la semaine que vient de vivre la Bourse de Paris comme celles des pays voisins témoigne de l'extrême nervosité des investisseurs. A une semaine du premier tour des élections présidentielles françaises, force est de constater que les marchés financiers perdent à nouveau pied. Après un décrochage de 3,08% mardi, la place parisienne a terminé la semaine écourtée pour cause de lundi de Pacques sur une nouvelle chute de 2,47%. Ramenant le CAC 40 sous la barre des 3.200 points qu'il avait si laborieusement réussi à dépasser en février 2012.

    Conséquence : la Bourse française ne gagne plus que 0, 9% depuis le début de l'année. Une bien piètre performance qui vient rappeler la fragilité des derniers mouvements de reprise. A l'issue de la deuxième intervention de la BCE qui avait permis aux établissements bancaires européennes de venir puiser de précieuses liquidités pour alimenter leurs flux de financements, les investisseurs se sont permis d'espérer que le pire était derrière eux. Dans la foulée, le CAC 40 en a même profité pour s'offrir une petie pointe à 3.600 points.

    Des restrictions budgétaires manifestement inefficaces

    Mais c'était sans compter sur la persévérance des difficultés de la veille Europe. Et plus particulièrement celles de l'Espagne et de l'Italie. Malgré la mise en place de restrictions budgétaires draconiennes, ces deux pays continuent de subir le contre-coup d'une crise financière hors norme. La dette des banques espagnoles envers la Banque centrale européenne a ainsi pulvérisé en mars le record déjà historique du mois précédent, à 227,6 milliards d'euros. L'Italie, de son côté, voit sa production industrielle chuter régulièrement, les chiffres de mars venant confirmer la tendance déjà observée en février, contrairement aux anticipations des analystes qui envisageaient une amélioration.
    Dans ce contexte, les taux espagnols (qui ont à nouveau flirté avec les 6%) et italiens ont à nouveau subi de fortes pressions à la hausse, réalimentant les inquiétudes de l'ensemble des investisseurs. D'où les chutes vertigineuses de ces deux places vendredi, la Bourse milanaise cédant 3,43% quand Madrid lâchait 3,58% après avoir perdu jusqu'à 4%...

    Retour des vieux démons

    Manifestement, la crainte d'un retour de bâton macro-économique assorti de fortes tensions sur les taux ne présage rien de bon pour les jours à venir. Déjà échaudés depuis 2007, les opérateurs sont aujourd'hui prompts à se délester de leurs titres au moindre signe d'inquiétude. Préférant se mettre immédiatement en position cash plutôt que de subir de nouveaux soubresauts. Et là où certaines places européennes avaient pris un peu d'altitude depuis le 1er janvier, il ne reste plus guère d'espoir aujourd'hui. Et l'écart de performance avec les Etats-Unis se creuse plus que jamais comme en témoigne la hausse de près de 10% qu'affiche encore le S&P 500, l'indice phare de la place américaine.

    Un contexte électoral qui ne favorise pas la donne

    En France, le contexte électoral ne favorise pas la donne. Même si nombre de boursiers reconnaissent que la gauche n'est pas synonyme de calamité pour les marchés boursiers, surtout ceux qui ont connu la période Mitterrand, d'autres redoutent toutefois un phénomène de défiance post électoral en cas de victoire du candidat socialiste François Hollande.
    La semaine qui s'annonce devrait donc être assez délicate. Les plus optimistes comptent sur les annonces positives de résultats trimestriels d'entreprises pour inverser la tendance. En faisant remarquer que pendant ce temps, les perspectives des analystes financiers n'ont guère évolué, et que les fondamentaux de ces acteurs de l'économie sont toujours solides.
    Mais gare aux mouvements de panique des investisseurs qui n'aiment guère les fortes volatilité, gage d'instabilité et de tendances baissières.

    source: latribune.fr
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