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Nina Wallet Intalou, la pasionaria indépendantiste des Touareg maliens

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  • Nina Wallet Intalou, la pasionaria indépendantiste des Touareg maliens

    Le salon de Nina Wallet Intalou, dans le quartier Las Palmas Extension de Nouakchott, accueille toutes sortes de visiteurs: un jeune colonel du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) en convalescence, des partisans, des journalistes, une chercheuse française et des diplomates, avides d'informations. A votre tour, ce lundi 16 avril, passé la cour de la maison où flotte, à l'abri des regards, le drapeau de l'Azawad (un triangle jaune et trois bandes vert, rouge et noir), elle vous entraîne à part en tapotant sur un sofa: "Nous voulons notre indépendance, ou une fédération avec un référendum dans cinq ou dix ans, pas l'autonomie. Ce serait revenir en arrière, et nous sommes fatigués."

    Trois mois après le début de la rébellion touareg qui a abouti à la partition du Mali et à la proclamation de l'indépendance du nord du pays, l'Azawad - reconnue par aucun Etat -, les négociations ont officiellement débuté, le 15 avril, entre le mouvement indépendantiste et les autorités de Bamako.

    Des pourparlers d'autant plus délicats que les djihadistes d'Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI) et leurs alliés ont profité de l'insurrection touareg pour s'imposer sur le terrain, en prenant le contrôle des principales villes du Nord, Tombouctou, Gao et Kidal. Mais après une première rencontre avec les responsables du MNLA, tard dans la soirée, Tiébilé Dramé, l'émissaire du nouveau président malien par intérim Dioncounda Traoré, en a tiré une conclusion: "Nina, c'est l'homme fort du groupe."

    "AQMI COMBAT NOTRE CULTURE"


    Membre du bureau exécutif du MNLA, dont la plupart des membres se sont exilés dans la capitale mauritanienne, Nina Wallet Intalou, 49 ans, est l'une des principales figures du mouvement. La seule femme, aussi. Incontournable. Drapée dans une malafa noire brillante, la robe voile traditionnelle au Sahara, une cigarette à la main, son sourire masque l'inquiétude d'un échec: "AQMI est en train d'occuper notre territoire, même les hommes ne peuvent plus fumer." "Ils combattent notre culture et donc notre identité, poursuit-elle, et le Mali n'a jamais rien fait contre eux. Ils veulent nous effacer, avec la complicité de l'Algérie."

    Fille d'un infirmier-major de la gendarmerie réputé, issue de la puissante tribu des Idnane, cette militante élevée entre Kidal, sa ville d'origine, Gao et Mopti, part dès 1984 en Côte d'Ivoire avec pour mission de sensibiliser à la cause touareg les frères africains. Elle y épouse un riche homme d'affaires, dont elle aura trois enfants, reprend ses études et, une licence en droit public en poche, fonde, à 26 ans, sa société de construction, avec 250 salariés, qui lui assure le monopole de nettoyage des cabines téléphoniques d'Abidjan.

    Divorcée, elle revient au nord du Mali. Mais, bien qu'élue maire de Kidal en 1997, Nina Wallet Intalou n'a jamais pu exercer ses fonctions. "Les islamistes, qui commençaient à s'installer dans la région, ne voulaient pas d'une femme. A l'époque, ils venaient surtout du Pakistan et créaient les prémices des katiba [unités combattantes]; les Algériens ne sont arrivés qu'en 2003, explique-t-elle. J'ai attendu huit mois. Tous les cadis et marabouts traditionnels avaient tranché en ma faveur. Mais finalement, c'est un homme qui a été nommé à ma place." En guise de consolation, Alpha Oumar Kondaré, alors président du Mali, lui offre un poste de conseiller territorial.

    "UNE GRANDE HAINE CONTRE KADAFHI"

    On prête à la gracieuse et ambitieuse Nina, divorcée une deuxième fois et distinguée par un prix d'excellence américain, des amants célèbres, de Félix Houphouët-Boigny, son beau-frère, à Mouammar Kadhafi, alors qu'elle prend plusieurs fois la route de Tripoli à partir de 1998, pour rencontrer les Touareg maliens au service de l'ancien Guide libyen. "Ah ça, je n'ai jamais été sa maîtresse !, s'offusque-t-elle. J'avais une grande haine contre cet homme quand je voyais comment il utilisait les Touareg pour combattre au Tchad ou ailleurs. Kadhafi les trompait en leur disant qu'ils faisaient partie de l'armée libyenne, mais en réalité, ils étaient maltraités."

    Proche du chef militaire du MNLA, Mohamed ag Najim, elle voue une haine toute aussi tenace au Touareg malien Iyad ag Ghali, devenu chef du groupe islamiste radical Ansar Eddine, allié à AQMI. "En 1990, [lors de la première révolte touareg], il était notre leader, raconte-t-elle. Ensuite, il a voulu être le secrétaire général du MNLA, mais nous avons refusé car il avait déjà des liens avec AQMI, je ne sais pas si c'est par conviction ou par opportunisme, sans doute les deux."

    "QUE LES OCCIDENTAUX S'IMPLIQUENT"

    Le mouvement indépendantiste, qui voit d'un très mauvais œil les tentatives de négociations amorcées depuis peu par Bamako avec le chef de file d'Ansar Eddine, assure qu'il cessera toute discussion si le gouvernement, désormais dirigé par cheikh Modibo Diarra, "négocie avec des terroristes". "On ne pourra jamais pardonner à Ag Ghali, il nous a fait trop de mal", assène Nina Wallet Intalou.

    Exaspérée, elle tance: "Il faudra que les Occidentaux s'impliquent et nous donnent les moyens, ils donnent bien des millions pour libérer des otages. Depuis des mois, on nous promet une aide, mais rien, rien! Nous avons pourtant du pétrole, de l'uranium mais on nous laisse entre les griffes de ces gens!" "Hier, poursuit l'égérie du MNLA, de Tombouctou, on me disait que les djihadistes ont ouvert un camp militaire. Ils proposent à des jeunes de leur donner un véhicule, une arme. Quelqu'un qui était à dos d'âne se retrouve avec un 4×4, c'est comme ça qu'ils embobinent les gens."

    Dans quelques jours, tous les dirigeants du MNLA devraient se réunir au Mali. Nina Wallet Intalou en sera.

    Le Monde
    Isabelle Mandraud (Nouakchott, envoyée spéciale)

  • #2
    "AQMI est en train d'occuper notre territoire...Ils combattent notre culture et donc notre identité...et le Mali n'a jamais rien fait contre eux. Ils veulent nous effacer, avec la complicité de l'Algérie."
    Tout est dit.
    Écrire l’Histoire, c’est foutre la pagaille dans la Géographie...

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    • #3
      un article qui n'a ni queue ni tête, maintenant in vient nous dire que l’Algérie soutient les terroristes alors la il faut vraiment être débile pour croire ce genre d'article, si c’était le cas une intervention de l’Algérie et tous ces touareg sont nettoyés en moins d'une semaine et le Mali retrouverait son territoire par conséquent il est la réalité est plus complexe que ça.

      -si c’était le cas comment se fait il que l’Algérie soit contre une intervention étrangère
      une intervention qui serait a l'encontre de l’intérêt de ce même MNLA

      -comment se fait il que l’Algérie ai toujours protégé les touaregs contre le pouvoir central
      Dernière modification par ramane, 18 avril 2012, 18h21.

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      • #4
        un article qui n'a ni queue ni tête
        ...Et ton analyse géopolitique est d'une finesse éblouissante!
        y'en a des génies sur FA!!!
        "La chose la plus importante qu'on doit emporter au combat, c'est la raison d'y aller."

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        • #5
          En guise de consolation, Alpha Oumar Kondaré, alors président du Mali, lui offre un poste de conseiller territorial.
          je connais un Alpha Oumar Konaré, oui, celui-ci je ne le connait pas, Le Monde d'Erik Izraelewicz est tenu pour etre le journal de reference a Paris ...
          "Il faudra que les Occidentaux s'impliquent et nous donnent les moyens,
          on comprend mieux pourquoi on lui demande son avis, et pourquoi on publie ses jeremiades neocolonialistes
          ce genre de liberatrice on connait deja tres bien a Misrata et a Homs ...

          AQMI est soutenu par l'Algerie !?!

          on comprend mieux pourquoi plus personne n'achete de journal en FRance, car pour lire ce genre de salades on peut aller gratuitement sur ineternet, meme l'algerien moyen sur FA est infiniment plus pointu en matiere de terrorisme, de sahel et de touargs ...

          pauvres touarges maliens, a laisser parler n'importe qui en leur nom, ils vont finir comme les Kurdes de Turquie ... une fois qu'ils auront servi on les oubliera comme de vieilles chaussettes

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          • #6
            ""...Et ton analyse géopolitique est d'une finesse éblouissante!
            y'en a des génies sur FA!!!"""


            je pourrais rentrer dans ton jeu et faire des remarques du niveau maternelle
            mais bon d’après tes postes on commence a être habitué et plus personnes ne t'en veut continu comme ca tu es sur la bonne voie petit

            Commentaire


            • #7
              un article qui n'a ni queue ni tête
              et pourtant il a bien une raison, nuire a l'algerie, nuire a l'algerie par tous les moyens, mensonges, calomnies, malveillances, delires complets, bref, tout le possible pour parvenir a l'objectif principal :

              nuire a l'algerie

              on est en train de prendre conscience de notre importance sur la scene internationale, une importance qui ne fait que commencer, et bien sur cela gene a Paris et a Tel Aviv, je dirais que c'est tres bon signe, tres encourageant en fait !

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              • #8
                je pourrais rentrer dans ton jeu et faire des remarques du niveau maternelle
                Hélas, tout le monde n'as pas le tien, de niveau! génial analyste!

                mais bon d’après tes postes on commence a être habitué et plus personnes ne t'en veut continu comme ca tu es sur la bonne voie petit
                Tu as parcouru mes postes! C'est trop d'honneur!
                "La chose la plus importante qu'on doit emporter au combat, c'est la raison d'y aller."

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                • #9
                  on est en train de prendre conscience de notre importance sur la scene internationale, une importance qui ne fait que commencer, et bien sur cela gene a Paris et a Tel Aviv, je dirais que c'est tres bon signe, tres encourageant en fait !
                  effectivement la position Algérienne dans cette zone est devenue incontournable voici ce que l'on disait pendant les négociation de Ouagadougou

                  Il nous semble que ce qui manquait aux négociations de Ouagadougou était d’abord, bien sûr, la présence des algériens, ne serait-ce qu’en tant qu’observateurs. Le rôle de l’Algérie est si important dans le Nord qu’aucune solution ne pourrait être envisageable sans son concours.
                  je crois que tout est dit

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                  • #10
                    ( Nina Wallet Intalou, 49 ans, )Drapée dans une malafa noire brillante, la robe voile traditionnelle au Sahara, une cigarette à la main, son sourire masque l'inquiétude d'un échec
                    Inédite , une femme touareg occidentalisée ..?
                    A qui sait comprendre , peu de mots suffisent

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                    • #11
                      Le Mali !!!

                      le lien entre l AQMI et les narcotrafiquants confirmés encore une autre -fois ( source Midi/1 radio ) ..elle commence à changer le ton ...le danger guette tout le Maghreb ...( un grand réseau de narcotrafiquants liés à l AQMI a été arreté au Maroc )
                      les narco-trafiquants ont pénétrés toutes les couches de la société malienne , jusqu a que le Mali est resté sans pouvoir , ni gouvernement , ni armée ... une opportunité pour cette ethnie délaissé totalement , la misere , la faim , le désarroi de revendiquer leurs droits ...l indépendance n est que manip de l ex-colon ..

                      Tkhaltat au Mali : Tasffa ..( déjàa l intangibilité des frontière )
                      A qui sait comprendre , peu de mots suffisent

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                      • #12
                        les narco-trafiquants ont pénétrés toutes les couches de la société malienne , jusqu a que le Mali est resté sans pouvoir , ni gouvernement , ni armée ...

                        eh oui, et dire que le modele malien etait devenu un exemple a suivre pour le continent ... la democratie malienne !

                        Vers une démocratie renforcée et consolidée au Mali




                        Le 19 avril 2010,le Comité d'Appui à la Réforme Institutionnelle (CARI) a remis au Président de la République, Amadou Toumani Touré, un projet de réformes politiques pour la consolidation de la démocratie au Mali. La mise en œuvre de ce projet implique la révision de la Constitution du 25 février 1992, la modification de 30 textes législatifs et réglementaires et l'édiction de 9 nouvelles lois. Cette révision ne touchera pas à l'Article 30 de la Constitution, qui réglemente et limite le mandat du Président de la République à 5 ans renouvelables une seule fois.


                        Pour mesurer à sa juste valeur cette évolution et saluer cette volonté affirmée de renforcer la démocratie dans ce pays, il faut rappeler que le Mali a vécu des soulèvements populaires en 1991, qui ébranlèrent le régime militaire en place. Amadou Toumani Touré y mit fin par un coup d'Etat. Après avoir dirigé le pays pendant une période de transition qui dura moins de 18 mois, il organisa des élections libres qui portèrent Alpha Oumar Konaré au pouvoir : le Mali connaissait ainsi le début de son expérience de démocratie pluraliste.

                        La leçon que l'on peut tirer de cette expérience qui a fait beaucoup parler d'elle et continue d'inspirer les pays voisins, est la gestion responsable de la transition dirigée par un militaire qui accepta de rendre le pouvoir au civil dans le strict respect de la Constitution.

                        A la faveur de l'alternance démocratique, Amadou Toumani Touré revient au pouvoir en 2002 après deux mandats passés du Président Konaré. Il est réélu en 2007 pour un second mandat de cinq ans qui prendra fin en 2012.

                        Après plus d'une quinzaine d'années d'exercice démocratique, la Constitution du 25 février 1992, élaborée dans la ferveur d'une période postrévolutionnaire empreinte d'une grande aspiration démocratique, a montré ses insuffisances. La pratique institutionnelle a mis en évidence de nombreuses questions qui constituent des sujets de préoccupation et des débats au sein de la classe politique et dans l'opinion publique nationale.

                        C'est ainsi que le Président de la République a pris la décision d'engager de profondes réflexions pour la consolidation de la démocratie au Mali. Cette décision a été concrétisée suivant la lettre de mission N°00000030/PRM en date du 20 février 2008. Le Comité de réflexions pour la consolidation de la démocratie mis en place à cet effet a produit un rapport sur les conclusions et recommandations issues de ses travaux. A l'issu de cette première mission, fut mis en place le avec comme mandat de proposer au Président de la République, un projet de réforme politique.

                        L'objectif visé est d'obtenir des propositions dont la mise en oeuvre permettrait de corriger les lacunes et les insuffisances révélées par la pratique institutionnelle.
                        Les innovations portent sur :
                        - le réaménagement des pouvoirs au sein de l'Exécutif ;
                        - la suppression du Haut Conseil des Collectivités et la création d'un Sénat ;
                        - la réorganisation de la Cour suprême, de la Cour Constitutionnelle, du Conseil Economique, Social et Culturel, de la Haute Cour de Justice et du Conseil Supérieur de la Magistrature ;
                        - la création de la Cour des Comptes et d'une Autorité indépendante de Régulation de l'Audiovisuel ;
                        - l'instauration de nouvelles règles de rationalisation du travail parlementaire en vue d'améliorer son efficacité dans l'exercice de la fonction législative et le contrôle de l'action gouvernementale ;
                        - le renforcement des mécanismes de protection des droits et libertés avec l'extension des attributions du Médiateur de la République ;
                        - l'institution du contrôle de constitutionnalité par voie d'exception.
                        Depuis sa présentation le 19 avril 2010 au Président de la République, ce projet de réformes politiques, suscite beaucoup d'espoir au sein des acteurs de la société malienne. On sait que la vitalité d'un projet démocratique réside dans sa capacité à se remettre constamment en question. L'initiative est courageuse et le Mali conforte ainsi sa position de modèle de démocratie.
                        en comparaison l'Algerie est un milliard de fois plus democratique, mais chut il ne faut pas le dire !

                        l'algerie c'est tout méchant, vilain pas beau !

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