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HRW appelle à l'élargissement de la mission de la MINURSO au Sahara Occidental

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  • HRW appelle à l'élargissement de la mission de la MINURSO au Sahara Occidental

    Sahara occidental : Lettre aux Ambassadeurs des pays membres du Conseil de sécurité de l’ONU en faveur d’un élargissement de la mission de la MINURSO


    Votre Excellence,

    Human Rights Watch exhorte le Conseil de sécurité, lorsqu’il examinera le mandat de la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental(MINURSO), ce mois-ci, de l’élargir pour y inclure la tâche de surveiller la situation des droits humains au Sahara occidental et dans les camps de réfugiés administrés par le Front Polisario à Tindouf.

    La MINURSO est une des rares missions de maintien de la paix de l’ONU à ne pas avoir de composante de surveillance des droits humains. Le secrétaire général Ban Ki-moon, dans son rapport sur la situation au Sahara occidental publié cette semaine, regrette les obstacles rencontrés par la MINURSO pour remplir sa mission, y compris dans ses fonctions de liaison.

    La résolution 1979 du Conseil de sécurité, adoptée le 27 avril 2011, a accueilli favorablement deux initiatives marocaines concernant les droits humains : la création du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH), avec une antenne envisagée pour le Sahara occidental, et l’engagement d’accorder un accès sans réserve à toutes les procédures spéciales du Conseil des droits de l’Homme des Nations Unies.

    Ces initiatives marocaines, quoique bienvenues, sont loin de garantir une surveillance régulière et impartiale de la situation actuelle des droits humains au Sahara occidental et dans les camps de réfugiés de la région de Tindouf, en Algérie.

    Le CNDH a ouvert deux bureaux au Sahara occidental, y a entrepris un certain nombre d’activités relatives aux droits humains, et peut recevoir des plaintes de citoyens. Cependant, sans parler du fait que le CNDH est une institution nationale du Maroc, dont l’ONU ne reconnaît pas la souveraineté sur le Sahara occidental, cette institution n’assure pas une surveillance régulière et élargie des droits humains au Sahara occidental; elle n’émet pas non plus de rapports publics sur le sujet.

    Les initiatives du Maroc ne changent pas la situation sous-jacente : le peuple sahraoui continue à souffrir de violations de ses droits (cf. « Événements récents qui préoccupent Human Rights Watch », en annexe de cette lettre). Les autorités continuent de soumettre les Sahraouis qui prônent l’autodétermination ou dénoncent les violations des droits humains par les autorités marocaines, à des formes de répression variées, dont l’emprisonnement suite à un procès inique, le passage à tabac, et la négation de leurs droits de rassemblement pacifique, d’association et d’expression. L’ambassadeur Ross a ainsi déclaré au Conseil de sécurité : « La communauté internationale [pendant le printemps arabe] a réaffirmé le droit des peuples, dans toute la région, à s’assembler et exprimer leurs opinions, pourtant au Sahara occidental comme dans les camps de réfugiés, il existe des restrictions de la liberté de se rassembler et de s’exprimer, en particulier sur le thème du statut de ce territoire dans l’avenir ».

    Sarah Leah Whitson
    HRW
    SAHARA OCCIDENTAL LIBRE & INDÉPENDANT

    VIVA POLISARIO
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