Une bombe ! C’est le moins que l’on puisse dire des révélations du député du PAM, Larbi Lamharchi. Il a balancé un gros pavé dans la mare du ministère des Habous, en déclarant lors d’un débat de la commission des finances de la Chambre des conseillers, que le département d'Ahmed Taoufik avait loué plus de 550 ha des terrains habous, dans la région de Ouezzane à des agriculteurs spécialisés dans la culture du cannabis.
Rien que ça ! Il avance, en outre, que les salaires des oulémas seraient payés par l’argent du cannabis. Le conseiller va plus loin en ajoutant que «l’ancien ministre de l’Intérieur avait ordonné une enquête et la gendarmerie avait saisi le procureur du roi sur ces faits avérés, preuve à l’appui, alors que les agriculteurs concernés continuaient leur activité illicite, sans être inquiétés !». Certaines questions s’imposent. Y a-t-il une procédure de cession et de location du foncier des habous ? Cette procédure prévoit-elle un cahier des charges ? Qui prend les décisions ? Pourquoi les autorités locales et la gendarmerie royale on-elles attendu qu’on leur demande de procéder à une enquête pour confirmer les faits ?
Pourquoi le rapport de la gendarmerie royale et les constats des huissiers de justice sont-ils restés lettre morte ? Qu’attend le procureur du roi pour déclencher une procédure? Dans la forme, certains pourraient considérer ce dossier moins prioritaire que d’autres. Néanmoins, faut-il rappeler que l’image du pays est suffisamment ternie sur le plan international, à propos de la lutte anti-drogue, pour permettre à un ministère et non des moindres, de «se mouiller» dans cette sale affaire ? Ce n’est d'ailleurs pas que l’affaire du ministère des Habous mais celle de l’ensemble du cabinet Benkirane. Ce dernier n’a pas droit à une quelconque passivité, face à ce genre de dossier.
Par Samir CHAOUKI
Les Echos
Rien que ça ! Il avance, en outre, que les salaires des oulémas seraient payés par l’argent du cannabis. Le conseiller va plus loin en ajoutant que «l’ancien ministre de l’Intérieur avait ordonné une enquête et la gendarmerie avait saisi le procureur du roi sur ces faits avérés, preuve à l’appui, alors que les agriculteurs concernés continuaient leur activité illicite, sans être inquiétés !». Certaines questions s’imposent. Y a-t-il une procédure de cession et de location du foncier des habous ? Cette procédure prévoit-elle un cahier des charges ? Qui prend les décisions ? Pourquoi les autorités locales et la gendarmerie royale on-elles attendu qu’on leur demande de procéder à une enquête pour confirmer les faits ?
Pourquoi le rapport de la gendarmerie royale et les constats des huissiers de justice sont-ils restés lettre morte ? Qu’attend le procureur du roi pour déclencher une procédure? Dans la forme, certains pourraient considérer ce dossier moins prioritaire que d’autres. Néanmoins, faut-il rappeler que l’image du pays est suffisamment ternie sur le plan international, à propos de la lutte anti-drogue, pour permettre à un ministère et non des moindres, de «se mouiller» dans cette sale affaire ? Ce n’est d'ailleurs pas que l’affaire du ministère des Habous mais celle de l’ensemble du cabinet Benkirane. Ce dernier n’a pas droit à une quelconque passivité, face à ce genre de dossier.
Par Samir CHAOUKI
Les Echos
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