C’est une déclaration au vitriol que l’ancien premier secrétaire du FFS Ali Kerboua a rendu publique hier pour condamner la participation de son ex parti aux législatives du 10 mai. Mais avant de solder ses comptes avec la direction actuelle du FFS, il commence par dresser un constat général de la situation politique du pays.
« En un demi-siècle d’indépendance, l’Algérie ne s’est jamais retrouvée dans une situation aussi incertaine que celle d’aujourd’hui. D’expliquer ensuite qu’ à « la gestion catastrophique sur le plan interne s’ajoute la débâcle diplomatique et l’absence totale de vision stratégique » ce qui lui fait dire que « Le pouvoir donne l’impression de naviguer à vue, au gré de facteurs exogènes et ne se souciant guère de ce qui peut advenir du pays ».
Ali Kerboua enchaine sa déclaration sur les futures législatives pour noter que« c’est dans ce contexte lourd et complexe qu’intervient l’élection législative dans l’indifférence totale des citoyennes et citoyens, écrasés qu’ils sont par le poids d’un quotidien des plus insupportables », en somme la crise. Et cette crise, selon son analyse »a atteint un stade tel qu’elle n’autorise aucune complaisance. Elle nécessite un traitement global, radical et urgent ».
Pour lui, les élections du 10 mai sont une fausse réponse à une vraie crise.« Le rendez-vous électoral du 10 mai prochain ne saurait répondre aux exigences du moment. Il ne servira tout au plus qu’à la consolidation du statu quo et risque de ce fait de plonger notre pays dans de nouveaux drames », dit-il.
« Devant la dislocation de la cohésion de la société Algérienne, le seul souci du pouvoir reste le renforcement de sa propre cohésion par le partage de la rente et la généralisation de la corruption » écrit encore Ali Kerboua pour qui « Il serait illusoire de croire à l’existence d’un parlement algérien ou que le système va changer à l’aune de la nouvelle assemblée ».
Et d’en arriver enfin à son ex parti pour noter d’abord sa « surprenante » participation aux législatives.« La surprenante participation du FFS, parti auquel nous demeurons très attachés, a généré incompréhension et inquiétude tant chez les citoyens que dans la base militante », regrette t-il. « Par fidélité à ses principes et fort du capital de sympathie dont il jouit auprès de l’opinion, le FFS doit se mettre au service exclusif de la construction démocratique » estime Ali Kerboua pour qui « toute instrumentalisation par un groupe ou un clan, quel qu’il soit, lui fera perdre inéluctablement sa crédibilité. Ce qui ne saurait nous réjouir ».
Et d’énoncer un certain nombre de principes qui ont toujours fondé la ligne politique du FFS. « Pour nous, à chaque liberté correspond une responsabilité et un devoir. Notre éthique politique nous contraint à un devoir de dignité, à un devoir de préservation de notre capital de sérieux, de crédibilité et de non compromission avec le système à l’occasion de leurres électoraux.
Le 17 mai 2007 ( dernières élections législatives) s’annonçait déjà comme une messe qui fête ZAWADJ EL MOUTAA » dit il en reprenant Hocine Ait Ahmed « dans une de ses brillantes analyses ». Pour l’auteur de la déclaration« ce qui était vrai en 2007, l’est encore plus aujourd’hui ». Ali Kerboua, qui ne cherche visiblement pas à trop accabler la direction actuelle du parti, qui n’est certainement pas responsable du choix de la participation, préfère s’adresser aux militants du parti.« Pour tout cela, nous lançons un appel sincère et pressant à l’ensemble des militantes et militants afin d’agir avec lucidité pour préserver ce formidable instrument de lutte qu’est le FFS de toute velléité de compromission »
Par Mourad Arbani
P.
« En un demi-siècle d’indépendance, l’Algérie ne s’est jamais retrouvée dans une situation aussi incertaine que celle d’aujourd’hui. D’expliquer ensuite qu’ à « la gestion catastrophique sur le plan interne s’ajoute la débâcle diplomatique et l’absence totale de vision stratégique » ce qui lui fait dire que « Le pouvoir donne l’impression de naviguer à vue, au gré de facteurs exogènes et ne se souciant guère de ce qui peut advenir du pays ».
Ali Kerboua enchaine sa déclaration sur les futures législatives pour noter que« c’est dans ce contexte lourd et complexe qu’intervient l’élection législative dans l’indifférence totale des citoyennes et citoyens, écrasés qu’ils sont par le poids d’un quotidien des plus insupportables », en somme la crise. Et cette crise, selon son analyse »a atteint un stade tel qu’elle n’autorise aucune complaisance. Elle nécessite un traitement global, radical et urgent ».
Pour lui, les élections du 10 mai sont une fausse réponse à une vraie crise.« Le rendez-vous électoral du 10 mai prochain ne saurait répondre aux exigences du moment. Il ne servira tout au plus qu’à la consolidation du statu quo et risque de ce fait de plonger notre pays dans de nouveaux drames », dit-il.
« Devant la dislocation de la cohésion de la société Algérienne, le seul souci du pouvoir reste le renforcement de sa propre cohésion par le partage de la rente et la généralisation de la corruption » écrit encore Ali Kerboua pour qui « Il serait illusoire de croire à l’existence d’un parlement algérien ou que le système va changer à l’aune de la nouvelle assemblée ».
Et d’en arriver enfin à son ex parti pour noter d’abord sa « surprenante » participation aux législatives.« La surprenante participation du FFS, parti auquel nous demeurons très attachés, a généré incompréhension et inquiétude tant chez les citoyens que dans la base militante », regrette t-il. « Par fidélité à ses principes et fort du capital de sympathie dont il jouit auprès de l’opinion, le FFS doit se mettre au service exclusif de la construction démocratique » estime Ali Kerboua pour qui « toute instrumentalisation par un groupe ou un clan, quel qu’il soit, lui fera perdre inéluctablement sa crédibilité. Ce qui ne saurait nous réjouir ».
Et d’énoncer un certain nombre de principes qui ont toujours fondé la ligne politique du FFS. « Pour nous, à chaque liberté correspond une responsabilité et un devoir. Notre éthique politique nous contraint à un devoir de dignité, à un devoir de préservation de notre capital de sérieux, de crédibilité et de non compromission avec le système à l’occasion de leurres électoraux.
Le 17 mai 2007 ( dernières élections législatives) s’annonçait déjà comme une messe qui fête ZAWADJ EL MOUTAA » dit il en reprenant Hocine Ait Ahmed « dans une de ses brillantes analyses ». Pour l’auteur de la déclaration« ce qui était vrai en 2007, l’est encore plus aujourd’hui ». Ali Kerboua, qui ne cherche visiblement pas à trop accabler la direction actuelle du parti, qui n’est certainement pas responsable du choix de la participation, préfère s’adresser aux militants du parti.« Pour tout cela, nous lançons un appel sincère et pressant à l’ensemble des militantes et militants afin d’agir avec lucidité pour préserver ce formidable instrument de lutte qu’est le FFS de toute velléité de compromission »
Par Mourad Arbani
P.
Commentaire