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Les portraits de cinq des dix candidats qui se présentent à l'élection de la magistrature suprême en France.

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  • Les portraits de cinq des dix candidats qui se présentent à l'élection de la magistrature suprême en France.

    Nicolas Sarkozy, le sortant
    Nicolas Sarkozy, 57 ans, fils d'un immigré hongrois et avocat de formation, avait été élu en 2007 avec 53% des voix sur une promesse de «rupture» de la politique du pays.
    Il affronte l'épreuve de sa réelection avec l'étiquette de président le plus impopulaire et un bilan jugé négatif par une majorité de Français qui lui reprochent son style de gouvernement, ses «cadeaux aux riches» et la hausse de la précarité.
    Mais la droite classique reste groupée autour de son candidat dont elle vante l'énergie et la stature internationale acquise durant les crises économiques et financières de 2008 et 2011.
    Il a basé la plus grande partie de sa campagne sur des thèmes très à droite, au premier rang desquels la sécurité, l'immigration et l'islam, avec pour but de ramener à lui un électorat potentiellement séduit par l'extrême droite. A l'approche du premier tour de l'élection, les sondages ne lui sont guère favorables.
    S'il est au coude à coude avec François Hollande, ou légèrement devancé par celui-ci au premier tour (tous les deux autour de 28-27%), il est donné très largement battu au second (54-46%).

    François Hollande, le favori
    François Hollande, socialiste réformiste, plutôt modéré, qui ambitionne d'être un président «normal» dans son style de gouvernement, a dirigé le Parti socialiste, principal parti de gauche, pendant 11 ans, et cultive une image rassurante de rassembleur.
    Ce haut fonctionnaire de 57 ans, député et élu local en Corrèze (centre), se présente comme le candidat d'une «gauche sérieuse qui ne décevra pas».
    Il a endossé les objectifs de réduction des déficits publics qui sont aussi ceux de la droite, promet une réforme fiscale pour introduire plus d'égalité et plaide pour la relance de la croissance en Europe. La droite brocarde son manque d'expérience gouvernementale - il n'a jamais occupé la moindre fonction ministérielle - et certains lui reprochent une incapacité à trancher les questions délicates.
    Son ancienne compagne, Ségolène Royal, avait été la candidate malheureuse du parti socialiste face à Nicolas Sarkozy en 2007.

    Marine Le Pen, l'héritière
    Marine Le Pen, 43 ans, brigue pour la première fois la présidence. Elle a hérité de son père Jean-Marie Le Pen, fondateur du Front national, les rênes du parti d'extrême droite et voudrait réitérer l'exploit de celui-ci, lorsqu'en 2002 il avait accédé au second tour de la présidentielle.
    Si elle n'a pas les mêmes qualités oratoires que lui, elle a contribué à la «dédiabolisation» du parti, en évitant les dérapages racistes et antisémites.
    Mais sur ses thèmes de prédilection - lutte contre l'immigration et l'insécurité - elle doit compter avec la concurrence de Nicolas Sarkozy. Selon les sondages, un second tour lui paraît inaccessible. Elle devrait plutôt se retrouver à la lutte avec Jean-Luc Mélenchon dans les sondages (entre 13 et 16%) pour la troisième place.

    Jean-Luc Mélenchon, le tribun
    Jean-Luc Mélenchon, 60 ans, est le phénomène de cette campagne. Cet ancien ministre et sénateur socialiste, qui a fait alliance avec les communistes, veut «réorganiser la gauche» en tournant le dos au libéralisme et à l'Europe des marchés.
    Brillant orateur, il a abandonné les grandes salles, traditionnellement utilisées par les partis, au profit d'espaces en plein air, réunissant des dizaines de milliers de partisans sur la place de la Bastille à Paris et sur une plage de Marseille (sud-est).
    Ses qualités de tribun lui ont permis de réussir une OPA sur l'électorat de la «gauche de la gauche», avec son slogan de campagne «Prenez le pouvoir», ses appels au peuple et ses attaques virulentes contre le néolibéralisme.
    Sa percée gêne François Hollande en montrant l'existence d'un électorat qui ne se satisfait pas du réalisme économique des socialistes.

    François Bayrou, le centriste
    François Bayrou, 60 ans, se présente pour la troisième fois à la présidentielle sur un programme centriste et pro-européen.
    Ancien professeur, ce provincial tenace et solitaire, aujourd'hui député, avait recueilli 18% des voix en 2007.
    Il croit toujours en son destin et veut convaincre les Français que le clivage droite-gauche, profondément enraciné dans la vie politique, mène le pays à l'impasse.
    Premier à avoir évoqué en 2007 les risques liés à l'explosion de la dette, il défend désormais le «made in France» face aux délocalisations et à la désindustrialisation, thème qui s'est imposé dans la campagne. En baisse dans les derniers sondages, autour de 10%, il reste cependant très courtisé par la droite et la gauche en vue du second tour.

    Lexpression

  • #2
    Il affronte l'épreuve de sa réelection avec l'étiquette de président le plus impopulaire et un bilan jugé négatif par une majorité de Français qui lui reprochent son style de gouvernement, ses «cadeaux aux riches» et la hausse de la précarité.
    En plus Sarko , en Politique extérieure , se jeta aveuglément en Libye et en cote d ivoire ...Ainsi les coups durs reçus et traumatisants , le syndrome Merah /Algerie et au Mali/azawad
    A qui sait comprendre , peu de mots suffisent

    Commentaire


    • #3
      Présidentielle 2012 en France : gauche ou droite ?

      2012-04-21 xinhua

      Le premier tour de l'élection présidentielle française de 2012 se déroulera le dimanche 22 avril. A en croire les sondages, aucun des dix candidats à cette élection n'arrivera à obtenir la majorité absolue au premier tour, ce qui rend inévitable un second tour le 6 mai, qui devrait voir un duel final entre le camp de la gauche et celui de la droite.
      Se voyant crédités par les sondages d'un pourcentage d'intentions de vote presque égal au premier tour, aux alentours de 27%, le candidat du Parti socialiste (gauche), François Hollande, et le président sortant Nicolas Sarkozy, le champion de l'UMP (Union pour un mouvement populaire, droite), candidat à sa propre succession, devraient largement devancer les autres candidats et sont donc pressentis pour le duel du second tour.

      ATTENTE PARADOXALE DES FRANCAIS

      En cas de duel entre François Hollande et Nicolas Sarkozy le 6 mai, le candidat socialiste est donné largement gagnant par les sondages, avec entre 53% et 55% des voix. L'éventuelle victoire de François Hollande devrait s'expliquer par les ralliements en sa faveur d'une grande partie des partisans des autres candidats de gauche, notamment ceux de Jean-Luc Mélenchon (Front de gauche, extrême-gauche), qui pourrait devenir le troisième homme de cette présidentielle.

      Toutefois, il est encore prématuré de dire que Nicolas Sarkozy sera certainement battu par François Hollande au second tour. Le candidat de l'UMP pourrait bien parvenir à renverser la situation qui lui semble défavorable à l'heure actuelle, s'il peut faire en sorte de persuader entre les deux tours une grande partie des partisans de Marine Le Pen (Front national, extrême-droite) et de François Bayrou (Mouvement démocrate, centre) de voter en sa faveur au second tour.

      "Il y a une situation qui est différente si on regarde les intentions de vote du premier tour et les intentions de vote du second tour. [...] François Hollande apparaît comme le futur président de la République, et semaines après semaines il reste le favori. Au premier tour, sa situation s'est un peu dégradée. [...] Mais ça n'a pas beaucoup d'influence aujourd'hui sur le second tour", a expliqué Dominique Reynié, professeur à l'Institut d'études politiques de Paris, dans un entretien accordé récemment à l'agence Xinhua.

      "Je crois que l'explication principale est que les Français ont une attente paradoxale : ils n'ont pas vraiment envie de voir la gauche gagner, mais ils n'ont pas envie d'avoir Nicolas Sarkozy comme président. [...] Ils utilisent François Hollande pour battre Nicolas Sarkozy, mais ça ne veut pas dire qu'ils sont enthousiasmés ou passionnés par François Hollande. Au fond, il y a un problème d'offre politique", estime M. Reynié.

      "Et comme la campagne donne jour après jour à Nicolas Sarkozy la possibilité de s'exprimer comme candidat et non plus comme président, il est peut-être en train de modifier l'image qu'il donne de lui et il est possible que cela produise des effets sur le second tour", a noté le spécialiste.

      "Nicolas Sarkozy a des qualités qui lui sont reconnues par les Français", notamment "des qualités de capacité à décider, de capacité à prendre l'initiative, à faire des réformes qui sont nécessaires mais impopulaires", a relevé le professeur, reconnaissant toutefois que Nicolas Sarkozy avait aussi des défauts, "attachés à la fois à la personne elle-même, sa façon de faire, sa façon d'être, qui n'ont pas plu aux Français".

      "Pour François Hollande, c'est presque l'inverse", a observé M. Reynié. "Les Français ont le sentiment qu'il est honnête, sincère, sympathique, bienveillant. Donc ils trouvent que c'est quelqu'un qui a l'air honorable mais ils ne sont pas sûrs qu'il soit capable de décider, capable d'avoir de l'autorité, capable de trancher, capable de dire à ses collègues européens s'il est élu : 'maintenant il faut prendre une décision'", a-t-il ajouté.

      DE GAUCHE OU DE DROITE, IL FAUT RESOUDRE LES PROBLEMES INCONTOURNABLES

      L'élection présidentielle française de 2012 se déroule avec pour toile de fond la crise des dettes souveraines dans la zone euro, et la France est aujourd'hui confrontée à des difficultés économiques et sociales liées à cette crise.

      Le surendettement de l'Etat français, la baisse de la compétitivité des entreprises françaises dans le contexte de la mondialisation, le risque de récession, le taux de chômage élevé, la baisse du pouvoir d'achat des ménages, l'insécurité liée à l'extrémisme, l'immigration : les Français sont exposés aujourd'hui à maints problèmes qui les préoccupent.

      Face à ces difficultés, la majorité des Français pense que l'imminente élection présidentielle est d'une importance cruciale pour l'avenir de leur pays. Pour les Français qui se disent intéressés par cette élection, le futur président de la République, qu'il soit de gauche ou de droite, doit être porteur d'espoir, l'espoir de pouvoir redresser la France, l'espoir de voir leur vie quotidienne s'améliorer, l'espoir d'une France meilleure pour tous ses citoyens.

      Tant pour François Hollande qui a mené campagne sur le thème "Le changement c'est maintenant", que pour Nicolas Sarkozy qui a lui choisi pour slogan "La France forte", le vainqueur de cette course à l'Elysée se trouvera dans l'obligation de chercher et d'apporter des solutions à une série de problèmes économiques et sociaux qu'il ne peut pas éviter, et ce dans une situation contrainte, avec peu de marges de manoeuvre, à l'intérieur comme à l'extérieur du pays.

      "La situation dans laquelle se trouve la France dans la zone euro, dans l'Europe, dans le monde, sa situation en terme de finances publiques est tellement fragile... Elle appelle des réformes obligatoires, quel que soit le prochain président", a estimé M. Reynié.

      "Le programme sera le même : il faudra réduire les dépenses de l'Etat, il faudra réduire le déficit et il faudra réformer assez profondément le système social. [...] Donc il va falloir obligatoirement, pour éviter les situations dramatiques comme celles que l'on a pu voir en Grèce et peut-être que l'on voit aujourd'hui en Espagne, que la droite ou la gauche prenne des décisions extrêmement impopulaires. Si François Hollande est président, il le fera car comme chef de l'Etat, il sera dans l'obligation de le faire, et il le fera parce qu'il sera responsable", a ajouté M. Reynié.

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