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Les pirates de l'internet regroupés au sein du mouvement des "Anonymes de Tunisie" ont récemmment piraté la boîte de courrier électronique du Premier ministre Hamadi Jebali, publiant des milliers de messages supposés appartenir au chef du gouvernement.
Cette attaque du 8 avril, baptisée "Opération La Tunisie est de retour" par les pirates, a été annoncée sur les sites de médias sociaux et sur YouTube. Ce groupe a diffusé 2 725 e-mails appartenant au chef du gouvernement et à d'autres membres importants du mouvement Ennahda. Cette attaque intervient un mois seulement après une série d'actes de piratage visant des sites web islamistes en Tunisie.
Parmi ces documents se trouvent un courrier électronique de Jebali adressé à l'ambassade de Turquie, qui contient en pièce jointe la biographie du ministre des Affaires étrangères Rafik Abdessalem et un message d'un membre d'Ennahda à Jebali déclarant que les Tunisiens pourraient voter deux fois lors des élections, une fois à l'étranger et une fois en Tunisie. D'autres messages portent sur des transactions financières, des comptes bancaires et la correspondance avec certains ambassadeurs étrangers.
"Nous avons décidé de publier les documents classifiés du mouvement Ennahda, y compris les adresses électroniques personnelles, les numéros de téléphone et les transactions bancaires, en plus des reçus financiers datant de la campagne pour les élections de ce mouvement", ont indiqué les Anonymes dans un message audio publié en ligne le 8 avril.
Les utilisateurs des réseaux sociaux ont à leur tour publié ces documents sur leurs propres pages, en échangeant des commentaires.
Les pirates ont également menacé de publier des informations secrètes si le gouvernement ne respecte pas les droits de l'Homme, la liberté d'expression et la liberté de l'internet en Tunisie.
Ce groupe détient encore un certain nombre de documents gouvernementaux secrets et a annoncé qu'il les publierait en temps voulu.
Les Anonymes ont déclaré avoir piraté la boîte de courrier électronique de Jebali parce que le gouvernement s'en est pris aux manifestants, n'a pas tenu compte de la situation des personnes blessées lors de la révolution, et a nommé des responsables politiques fidèles à Ennahda. Ce piratage a également été effectué pour protester contre le silence du gouvernement concernant les violations commises par les salafistes, selon ces cybermilitants.
Les Tunisiens ont affiché des réactions mitigées à ce piratage.
"Je pense qu'il s'agit d'informations truquées destinées à perturber l'action du gouvernement", a commenté Manal Amri. "N'importe qui peut se prévaloir d'être le chef du gouvernement et composer des messages et des informations ; il me paraît donc difficile de faire confiance à ces pirates."
Pour Ali Snoussi en revanche, il est "très important que le groupe des Anonymes divulgue les excès des partis politiques et exerce sur eux une forme de surveillance, afin que les citoyens tunisiens sachent ce qu'ils sont vraiment et soient en mesure de mieux choisir lors des prochaines élections."
"J'ai été dans une certaine mesure heureuse de lire ces informations, parce qu'elles montrent que nos jeunes excellent dans l'utilisation et le traitement des moyens de communication modernes", a déclaré pour sa part Khadija Louati, avant d'ajouter toutefois qu'elle s'inquiète de voir que "le Premier ministre lui-même ne peut protéger ses secrets, malgré l'existence des moyens pour le faire".
Les Anonymes constituent l'un des plus importants groupes de cybermilitants et de pirates, et comptent des membres dans le monde entier, qui coordonnent leurs activités par l'intermédiaire des réseaux sociaux. Ce groupe n'a ni leader ni hiérarchie, et fonctionne selon un certain nombre de principes et sous un logo communs.
En réponse à cette attaque des Anonymes, le porte-parole du mouvement Ennahda Najib Gharbi a affirmé que certaines de ces informations étaient fausses. "Nous ne cautionnons pas le piratage, parce qu'il ne constitue pas un comportement civilisé", a-t-il ajouté, précisant que son parti avait l'intention de porter plainte.
Pour sa part, Ameur Arayadh, président du bureau politique du parti, a dénoncé cette opération de piratage contre les islamistes, affirmant que ces pratiques étaient immorales et contraires à toutes les lois et à toutes les valeurs.
"Quelles que soient les circonstances, le Premier ministre Hamadi Jebali est une personnalité publique qui n'a rien à cacher", a-t-il ajouté.
Le mois dernier, la branche tunisienne du mouvement des Anonymes avait lancé une attaque contre plusieurs sites islamistes, notamment la page du mouvement Ennahda et le site web de Hizb ut-Tahrir, qui appelle à la mise en place d'un califat islamique.
"Nous ne sommes pas contre la religion, nous sommes des Musulmans, mais nous sommes pour la liberté dans notre pays", ont déclaré les pirates dans un message publié sur les sites de réseaux sociaux.
Source: Magharebia
Cette attaque du 8 avril, baptisée "Opération La Tunisie est de retour" par les pirates, a été annoncée sur les sites de médias sociaux et sur YouTube. Ce groupe a diffusé 2 725 e-mails appartenant au chef du gouvernement et à d'autres membres importants du mouvement Ennahda. Cette attaque intervient un mois seulement après une série d'actes de piratage visant des sites web islamistes en Tunisie.
Parmi ces documents se trouvent un courrier électronique de Jebali adressé à l'ambassade de Turquie, qui contient en pièce jointe la biographie du ministre des Affaires étrangères Rafik Abdessalem et un message d'un membre d'Ennahda à Jebali déclarant que les Tunisiens pourraient voter deux fois lors des élections, une fois à l'étranger et une fois en Tunisie. D'autres messages portent sur des transactions financières, des comptes bancaires et la correspondance avec certains ambassadeurs étrangers.
"Nous avons décidé de publier les documents classifiés du mouvement Ennahda, y compris les adresses électroniques personnelles, les numéros de téléphone et les transactions bancaires, en plus des reçus financiers datant de la campagne pour les élections de ce mouvement", ont indiqué les Anonymes dans un message audio publié en ligne le 8 avril.
Les utilisateurs des réseaux sociaux ont à leur tour publié ces documents sur leurs propres pages, en échangeant des commentaires.
Les pirates ont également menacé de publier des informations secrètes si le gouvernement ne respecte pas les droits de l'Homme, la liberté d'expression et la liberté de l'internet en Tunisie.
Ce groupe détient encore un certain nombre de documents gouvernementaux secrets et a annoncé qu'il les publierait en temps voulu.
Les Anonymes ont déclaré avoir piraté la boîte de courrier électronique de Jebali parce que le gouvernement s'en est pris aux manifestants, n'a pas tenu compte de la situation des personnes blessées lors de la révolution, et a nommé des responsables politiques fidèles à Ennahda. Ce piratage a également été effectué pour protester contre le silence du gouvernement concernant les violations commises par les salafistes, selon ces cybermilitants.
Les Tunisiens ont affiché des réactions mitigées à ce piratage.
"Je pense qu'il s'agit d'informations truquées destinées à perturber l'action du gouvernement", a commenté Manal Amri. "N'importe qui peut se prévaloir d'être le chef du gouvernement et composer des messages et des informations ; il me paraît donc difficile de faire confiance à ces pirates."
Pour Ali Snoussi en revanche, il est "très important que le groupe des Anonymes divulgue les excès des partis politiques et exerce sur eux une forme de surveillance, afin que les citoyens tunisiens sachent ce qu'ils sont vraiment et soient en mesure de mieux choisir lors des prochaines élections."
"J'ai été dans une certaine mesure heureuse de lire ces informations, parce qu'elles montrent que nos jeunes excellent dans l'utilisation et le traitement des moyens de communication modernes", a déclaré pour sa part Khadija Louati, avant d'ajouter toutefois qu'elle s'inquiète de voir que "le Premier ministre lui-même ne peut protéger ses secrets, malgré l'existence des moyens pour le faire".
Les Anonymes constituent l'un des plus importants groupes de cybermilitants et de pirates, et comptent des membres dans le monde entier, qui coordonnent leurs activités par l'intermédiaire des réseaux sociaux. Ce groupe n'a ni leader ni hiérarchie, et fonctionne selon un certain nombre de principes et sous un logo communs.
En réponse à cette attaque des Anonymes, le porte-parole du mouvement Ennahda Najib Gharbi a affirmé que certaines de ces informations étaient fausses. "Nous ne cautionnons pas le piratage, parce qu'il ne constitue pas un comportement civilisé", a-t-il ajouté, précisant que son parti avait l'intention de porter plainte.
Pour sa part, Ameur Arayadh, président du bureau politique du parti, a dénoncé cette opération de piratage contre les islamistes, affirmant que ces pratiques étaient immorales et contraires à toutes les lois et à toutes les valeurs.
"Quelles que soient les circonstances, le Premier ministre Hamadi Jebali est une personnalité publique qui n'a rien à cacher", a-t-il ajouté.
Le mois dernier, la branche tunisienne du mouvement des Anonymes avait lancé une attaque contre plusieurs sites islamistes, notamment la page du mouvement Ennahda et le site web de Hizb ut-Tahrir, qui appelle à la mise en place d'un califat islamique.
"Nous ne sommes pas contre la religion, nous sommes des Musulmans, mais nous sommes pour la liberté dans notre pays", ont déclaré les pirates dans un message publié sur les sites de réseaux sociaux.
Source: Magharebia
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