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Être polyhandicapé

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  • Être polyhandicapé

    salam tlm,

    j'avais envie de partager avec vous ce texte d'un enfant polyhandicapé, dont l'histoire ma tro émue
    je sais que c'est longt mais ca vaux vraiment la peine de le lire.


    J’ai des jambes, mais elles sont presque toujours incapables de me porter. Je ne peux donc pas me déplacer tout seul. Pourtant, par moment mes jambes décident de donner comme des coups de pieds : Elle se tendent toutes seules ; cela me surprend, et surtout parfois cela me fait mal: En général je suis dans une poussette quand je suis petit, puis dans une coquille quand je grandis. Mais je ne suis pas identifiable à cette coquille... Cela est censé me permettrent d’avoir une meilleur vision du monde, et d’être assis comme tout le monde. Mais des fois j’aimerai en sortir, et sentir le contact d’autre chose que de ce truc en plastique, dans lequel je suis attaché pour ne pas tomber.En fait c’est surtout çà :comme je n’ai pas de muscles, alors rien en moi ne tient , et si on me laisse sans appui alors je m’effondre.Cela vous fait peur, cela me fait peur.Cela me fait peur, parce que des fois vous ne savez pas me porter, et j’ai peur que vous me lâchiez.Et des fois, j’ai l’impression que cela vous ferait plaisir, parce qu’un enfant ,comme moi, ce n’est pas très gratifiant.



    J’ai des bras et des mains, mais mes mains sont en général incapables d’attraper et de tenir quoique ce soit. Pourtant, mes mains sont bien souvent dans ma bouche, et parfois, je peux m’opposer à celui où celle qui veut me donner à manger, car je ne suis pas capable de m’alimenter seul.je suis totalement dépendant.



    J’ai une tête comme tout le monde, seulement voilà, ma tête a du mal à tenir dressée, comme la tête de tous les autres enfants. Elle tombe.Bien sûr, si on me demande de la tenir, parfois j’y arrive, surtout quand il me semble que cela fait plaisir à quelqu’un.Bien souvent, je ne suis pas vraiment capable de retenir ma salive, et je bave comme un tout petit bébé que je ne suis plus.D’ailleurs plus je m’ennuie , plus je bave. Pourquoi ferai-je des efforts pour retenir quelque chose à l’intérieur de moi, si cela n’intéresse personne.Et puis cette sensation de chaleur, qui coule sur mes joues, ce n’est pas si désagréable.Souvent j’ai du mal pour avaler, et si on me donne des morceaux, et bien , j’avale tout rond et risque de m’étrangler .Alors on me donne du mouliné et du mixé.Trouver le véritable goût des aliments n’est guère facile, et pourtant j’ai comme tout le monde des goûts et des dégoûts, seulement comme je ne peux m’exprimer qu’en fermant la bouche ou en tournant ma tête, comment faire comprendre que j’ai faim et que ce n’est pas bon?Comment faire comprendre, que je peux comme un tout à chacun me lasser si on me donne trop souvent du pareil, du même.je suis comme tout le monde, j’ai des goûts qui changent.



    Je suis incapable d’articuler des sons, alors je ne parle pas.Est-ce que cela veut dire que je ne comprenne rien, ni que je n’entende rien de ce qui se passe autour de moi, de ce que l’on dit sur moi, de ce que l‘on pense de moi?J’aime qu’on me parle, qu’on me parle à moi.je n’aime pas quand on me nourrit sans s’occuper vraiment de moi, c’est à dire en parlant de quelque chose qui n’a vraiment rien à faire avec moi.Je ne suis pas qu’un tube digestif?Cela on le sait grâce à Monsieur Brazelton.Pourquoi oublie- t-on que pour moi, c’est la même chose.



    Heureusement , je suis capable de dire un tas de choses avec mon regard, mais êtes vous sûrs de ne jamais vous tromper, de ne jamais comprendre de travers.



    Un autre problème avec moi, c’est que, comme je ne bouge pas, on dit que je n’ai pas de motricité, je me constipe très facilement.Des fois, ce n’est vraiment pas de ma faute, c’est de la votre; et pourtant des fois j’essaye de vous dire quelque chose, en retenant à l’intérieur de moi.Comme je l’ai déjà dit, je ne parle pas, alors il faut bien que j’invente des trucs, qui sont d’ailleurs les trucs inventés par les bébés pour faire comprendre qu’il y a quelque chose qui ne vas pas.



    Qui vous dit que je ne souffre pas de ne pas pouvoir courir, de ne pas attraper, de ne pas pouvoir me défendre, de ne pas pouvoir parler de ce que je sens?Qui vous dit, que je me rende pas compte des changements qui arrivent dans mon corps quand je grandis?



    Le problème avec moi c’est que je sens et je ressens les émotions, les conflits, les sensations de ceux que j’aime le plus.Seulement , personne ne m’explique rien.A ce propos je voudrais vous dire que parfois vous me soûlez avec des mots qui sont des mots actions, qui cachent mal ce que vous sentez.Bien sûr c’est gentil de me dire que vous allez faire ma toilette, c’est super, parce que vous ne le faites pas toujours, de nommer les différentes parties de mon corps, mais il y des fois où cela vous embête de me nettoyer, et moi je le sens.J’aimerai mieux que vous le disiez, pour que je sache, si ça vient de moi, de mon corps que vous ne supporter plus, ou si c’est parce que vous avez des ennuis chez vous, des ennuis avec vos collègues de travail, des ennuis dans lesquels moi, je n’ai rien à voir.Comme ça je pourrai différencier ce qui vient de moi, et ce qui vient de vous, je pourrai si vous m’aidez, faire un tri entre les émotions qui parfois me submergent.D’ailleurs quand il y en a trop, alors je me ferme, je m’exclue, parce que je ne suis pas équipé pour faire face à un trop de quelque chose.



    Des fois, vous dites que je suis autiste, ou psychotique .Vous le dites quand je ne communique pas, ou du moins quand vous ne comprenez pas, ce que j’ai à vous dire.Si seulement vous pouviez arrêter d’être aussi simpliste.Je suis, envers et contre tout.un être vivant, puisque d’une certaine manière je ne me suis pas laissé mourir à certains moments de ma vie, ces moments qui justement m’ont rendu différent.Des fois, quand je me raidis, je vous dit quelque chose, seulement vous ne l’entendez qu’en termes d’opposition, alors que j’essaye peut être de vous dire que j’ai très mal dormi, que mon corps me fait mal partout et que j’ai peur que vous me fassiez encore plus mal...Je sais que les mouvements stéréotypés ont très mauvaise presse, mais que je n’y peux rien.Ce sont des mouvements, les seuls qui m’appartiennent en propre, que vous n’arrivez pas à imiter, les seuls que d’une certaine manière je peux contrôler et qui me rassurent.Là je suis enfin propriétaire de quelque chose...



    C’est vrai que je ne suis pas outillé, parce que mon cerveau en a pris un coup depuis ma naissance, et parfois même avant , pour décoder le monde comme vous le décodez vous!Je n’ai pas les moyens de comprendre que le monde qui m’entoure, n’est pas si mauvais que ça.Mais comment voulez-vous que je comprenne que la kiné, que les interventions ,c’est bon pour moi, alors que souvent ça me fait mal, et que je ne peux pas comprendre à quoi ça sert.



    C‘est vrai que ce trouble de la communication et de la relation, c‘est ce qui vous ennuie le plus, parce que ça vous rappelle que vous n’êtes pas tout puissants.Des fois, c’est moi qui suis le plus fort, seulement en général je le paye cher, parce que j’utilise des comportements archaïques , comme vous dites, c’est à dire des comportements qui touchent à ce qu’il y de plus primitif en moi, comme la respiration qui s’altère, comme la peau qui s’abîme , comme le refus de manger avec des vomissements et des fausses routes.



    Il faut que vous sachiez, que même si mon cerveau est différent du vôtre, la douleur, la souffrance, je connais. Seulement je n’ai pas de moyens de vous dire où j’ai mal, ce qui me fait mal. A vous d’essayer de trouver.On sait qu’un petit enfant qui souffre, se referme sue lui-même, qu’il devient incapable d’entrer en relation avec les autres. Peut être est -ce la même chose pour moi, peut être est ce à vous d’être plus inventif. Bien sûr parfois je suis capable d’émettre des bruits des sons , mais comment faire la part entre ma peur et ma douleur.Serez-vous un jour capable d’entendre mes plaintes?

    Pourquoi suis-je comme cela, c’est difficile à expliquer, ce qui est certain c’est que mon cerveau présente même si on n’est pas toujours capable de les trouver, des lésions. Des fois je suis né trop tôt, et je n’ai pas été capable de bien respirer alors mon cerveau en a souffert, et c’est irréparable. Des fois, j’ai attrapé un virus qui est venu attaquer mon cerveau et qui a fait des dégâts: en général cela s’appelle une méningite. Bien souvent, on ne sait pas pourquoi je suis comme ça. Il est possible qu’il y ait du génétique là dedans. Des fois, j’ai été renversé par une voiture, et j’ai perdu tout ce que j’avais, tout ce que j’étais.



    Et puis, comme vous tous, j’ai en général des parents, qui ont un jour entendu quelqu’un leur dire que je n’étais pas normal, que je ne me développerai jamais comme les autres, que jamais je n’irai à l’école, que jamais je n’apprendrai à lire. De ce choc là, il y a de fortes chances qu’ils ne se remettent jamais. Alors ils vont peut- être avoir avec moi des attitudes très différentes de celles des autres parents, avec les enfants “pas comme moi”. Ils risquent de me considérer comme un tout petit, comme une chose qu’il faut protéger, alors malgré leur bonne volonté, ils risquent de ne pas faire de moi, un petit d’homme, mais un petit quelque chose, parce que jamais ils m’interdiront quoique ce soit . Peut être avez -vous quelque chose à faire, car mes parents à moi, sont blessés à vie, même s’ils ne le disent pas du premier coup.



    Je pense que vous avez deviné que je suis POLYHANDICAPE, c’est à dire quelqu’un qui se caractérise par un déficit moteur, par un déficit intellectuel et par une incapacité à vivre en dehors d’institution adaptées.

    j'ai fais mon stage dans un institut pour enfants polyhandicapés...c'est une psychologue qui à ecrit ce texte, c'est le reflet et le ressenti d'un des enfants.

    j'espere que vous avez aimez cette lecture
    Aimer, ce n'est pas regarder l'un l'autre,c'est regarder ensemble dans la même direction.

  • #2
    je tire ma reverence au personnel medical qui est là pour assister ces boutchoux ds la douleur, à ces hommes et ces femmes qui repondent à leurs sourires, à leur amour..
    Mais malgré 'l'expertise technique' des staffs medicaux, les parents "dechiffrent" leurs enfants mieux que quiconque, ils y parviennent, peu à peu, en faisant preuve d'une patience incommensurable parfois..
    Je suis bien placée pour en parler.
    Que Dieu aide ceux qui souffrent et merci à ts ceux qui font en sorte d'alleger la souffrance des autres..

    Aimer, ce n'est pas regarder l'un l'autre,c'est regarder ensemble dans la même direction.

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    • #3
      Merci bcp pr ce texte. Jen ai eu d frissons et d larmes aux yeux. On a souvent tendance à oublier c enfts malades. Pensons à eux lors de nos d dou'a. Qu'allah accepte nos priére. Amine, amine, amine ya rabé el ralamine.

      Salam alaykom et merci encore pr ce texte !!!

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      • #4
        3alikoum salam

        c'est tres gentille d'avoir pris la peine de me lire barka

        moi aussi il m'a bc touchée...c'est pour cette raison que je le partage avec vous

        amine
        Aimer, ce n'est pas regarder l'un l'autre,c'est regarder ensemble dans la même direction.

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        • #5
          J8 sur q pl1 de monde lis ton texte et ki com moi ne trouve pas les mots
          pr t'exprimer ce kil ressente !!! Si tu vis cette situation avc 1menbre de ta famille,
          jte souhaite bcp de patience ma soeur et n'oublions pa qu'allah terla aime les gens patien.

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          • #6
            non hamdou allah....c'etais pendant ma période de stage dans une IME avec des enfants polyhandicapés
            Aimer, ce n'est pas regarder l'un l'autre,c'est regarder ensemble dans la même direction.

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            • #7
              El hamdoulillah. Tu c tu es tré courageuse de travaillé ds ce milieu
              car pr ma part j ni arriverai jamé. G pa la force de lé voir kom sa.
              Ils me font tellement mal au coeur. ya allah préserve les du mal. Amine.

              Chapeau bas a ts ce ki travaille avc d gens malades .

              Qu'allah les récompenses ttes c personnes. Amine.

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              • #8
                Ceux qui travaillent c'est une chose, les parents s'en est une autre

                et puis ces enfants sont des trésors, ils ont une belle âme. ils sont courageux.

                Ils nous apprenent beaucoup sur nous meme..;

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                • #9
                  amine barka

                  chui d'accord avec toi maysarah...je dirais que j'ai appris bc choses avec eux, je me suis meme surprise

                  effectivement c'est pas tous les jours facile mais nous devons les aider à vivre avec leur handicap et leurs troubles mais surtout ouvrir les yeux à cette société qui les oublie ... sauf une fois par an avec le téléthon...
                  Aimer, ce n'est pas regarder l'un l'autre,c'est regarder ensemble dans la même direction.

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                  • #10
                    y'a encore beaucoup a faire!
                    Trop peu de structure leurs sont offerte aux polyhandicapé comme aux handicapé mentaux !
                    Quelques IME et IMP avec tres peu de place et beaucoup de liste d'attente qui s'évalue en année..

                    Ceux qui étaient dans lIMe ou tu etais en stage etaient parmis les chanceux...
                    Bon nombre sont chez eux..

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                    • #11
                      c'est vrai et je parle pas des personnes agées c'est pire( je parle de l'organisation et manque de personnel)...mais bon j'espere que ca va évolué incha allah
                      Dernière modification par mona*, 19 juin 2006, 23h15.
                      Aimer, ce n'est pas regarder l'un l'autre,c'est regarder ensemble dans la même direction.

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                      • #12
                        inchallah mes soeurs filah.

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                        • #13
                          j'ai connue un ancien prêtre qui avait fondé une maison pour personnes atteintes de certaines maladies neurologiques / handicaps mental (les termes varient)... c'était une maison pour donner des répits aux familles
                          je trouvais un peu triste ces gens, surtout que par contrainte budgétaire la maison allait devoir fermer ses portes après des décennies de fonctionnement: ce sont des gens presque "normaux": il leur manquent quoi? qu'ont-ils de plus? ou de différent?
                          ce qui est fascinant c que la plupart ont un esprit enfantin: ils ne souffrent pas tous de leur handicap... on ce sens que pê ils ne ressentent pas même leur différence... une notion qui échappe à leur esprit
                          c davantage la société "normal" qui ressent un malaise
                          pcq ce sont des membres non-productifs, desquels il faut s'occuper: mais eux sont-ils malheureux pour autant? pas tous
                          je parle bien sur d'une catégorie bien définie
                          j'ai pue rencontrer une jeune fille de 14 ans environ (pas dans cette maison ailleurs) qui était atteinte d'une déficience intellectuelle secondaire
                          elle était souriante, débordait de joie
                          elle parlait de sa famille avec un amour incroyable: cette famille cependant ne s'occupait pas bcp d'elle... ils l'avaient pratiquement abandonné, avaient relégués leur responsabilité à d'autres...
                          et cette enfant les aimait, et se sentait aimée d'eux... cette déficience intellectuelle, un de ses handicaps, lui permettait d'en moins souffrir...

                          enfin, je divague je crois; c pê le manque de sommeil
                          elle ne menait pas une vie malheureuse à mon sens: elle avait une façon de prendre le positif... une petite amélioration pour elle, la rendait bcp plus contente... elle ne disait pas je n'ai pas x y z que tout le monde a ... mais j'ai pu avoir ce n que je n'avais pas à ma naissance

                          ce que j'ai retenu d'elle, c un sourire
                          et puis je me souviens aussi qu'elle adorait michael jackson: intarissable sur le sujet... c t son idole elle voulait devenir chanteuse
                          Dernière modification par mona*, 27 juin 2006, 18h02.
                          Aimer, ce n'est pas regarder l'un l'autre,c'est regarder ensemble dans la même direction.

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                          • #14
                            je vous remercie d'avoir pris la peine de me lire
                            Aimer, ce n'est pas regarder l'un l'autre,c'est regarder ensemble dans la même direction.

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                            • #15
                              Salem Mona =

                              J'avais pas lu ton dernier écrit, c'est beau cette histoire !

                              je pourrai en raconter des belles aussi comme cela, dans le monde de ces enfants handicapé mental!
                              Dans leurs troubles de la personnalité, cognitif, dans leurs mutisme...

                              Ils sont beaux dans leurs monde, ils le voit simple doux et parfois angoissant.
                              On en apprend beaucoup, est ce nous ou eux qui sommes dans un 'autres mondes'?

                              Ils s'appel Mohamed, il pose beaucoup de questions sans attendre qu'on lui réponde.
                              Toujours les même questions : elle a quel age la petite fille? elle est née en 1996? elle est gentille? tu l'aimes?
                              Il aimait ses camarades, ces enfants qui comme lui parlaient sans cesse ou ne disaient pas un mot.
                              Il se bouchait les oreilles lors des crises des autres enfants : crise a hurler la douleur intérieur, a se frapper la tête contre les murs comme pour se sentir vivant...

                              Aujourd'hui il n'a plus de structure, plus de centre de jour, les IME sont saturés.
                              Il est chez lui constamment avec sa maman et ses frères et soeurs a poser toujours les même questions sans attendre les réponses...

                              Chaque fin d'année c'est pareil...
                              Dernière modification par Absente, 04 juillet 2006, 09h59.

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