Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Echec des Partis en Algérie : Un Diagnostic Erroné !

Réduire
Cette discussion est fermée.
X
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Echec des Partis en Algérie : Un Diagnostic Erroné !

    Seuls ceux qui le feignent peuvent être surpris du peu d'engouement populaire pour les élections législatives. Il était en effet impossible d'escompter un miracle après des années de faux-semblants imposés par le régime.

    Des années où les partis politiques n'étaient, au mieux, qu'un ornement de devanture pour donner le change à l'extérieur. L'opinion publique algérienne n'ayant jamais été un souci des gouvernants, on se moquait du fait que le jeu de rôle imposé aux partis - ou qu'ils acceptaient sans discuter - ne faisait que les discréditer. Le système algérien ne compte pas sur les partis pour la médiation, il fonctionne sur d'autres ressorts qui n'en finissent pas de s'émousser. L'Algérie est un pays sans notables, hormis, peut-être, les présidents de clubs de football. Les militants politiques d'aujourd'hui se battent dans des conditions encore plus dégradées que dans les années 70. L'abstention est la conséquence d'une dépolitisation voulue et désirée. L'intérêt pour la chose publique - même dans une démocratie, cela demande un effort de s'occuper du bien commun au lieu de se limiter aux affaires personnelles - avait peu de chance de croître ou de résister aux simulacres. Ceux qui persistaient à s'intéresser à ce que fait le gouvernement et faisaient l'effort d'essayer de comprendre sont presque des miraculés de l'entreprise systématique - et amplement réussie - de déconsidération de la politique.

    Aujourd'hui, il n'est pas difficile d'opposer la «patate» à l'urne et le souk, bien flambant, aux partis politiques. La partie est aisée. Le terrain a été bien balisé. Et ce ne sont pas les agréments par brassées de nouveaux partis politiques qui allaient créer de l'intérêt. Au contraire, ces agréments ont eu un effet, très prévisible, d'accentuer la répulsion à l'égard de la politique.

    Au fond, n'est-ce pas l'effet recherché ? Il ne faut vraiment pas faire un grand effort pour constater que le champ politique, passé par un hyper-contrôle débilitant, est ruiné. Et que les progrès réalisés par les militants politiques de divers horizons dans les années 70-80 ont été laminés dans les vingt dernières années.

    Là, également, l'accumulation a été interrompue, l'évolution normale ayant été contrariée, la déperdition est gigantesque.
    Couplé à un départ physique d'une bonne partie de l'élite instruite, cela donne un appauvrissement dans tous les sens du terme pour le pays. Avec une société sans repères aspirée par une bigoterie entretenue car présumée apolitique.

    Ce constat de la régression politique sous régime autoritaire n'est pas contestable.

    Le plus incompréhensible est d'entendre des intellectuels présumés occulter toute cette situation pour venir proclamer sans autre forme de procès «l'échec des partis» !

    C'est une assertion qui va dans le «sens commun» mais qui n'a aucun sens quand elle vient de prétendus analystes. Les partis ont-ils vraiment existé pour qu'on vienne décréter leur échec en appelant à des solutions autoritaires, par le «haut» ? Or, qu'a connu l'Algérie depuis cinquante ans si ce n'est l'imposition de solutions «par le haut» avec pour corolaire une caporalisation du champ politique qui rejette de fait le multipartisme et le pluralisme. Après cinquante ans d'autoritarisme, il est pour le moins consternant d'entendre des «analystes» suggérer qu'il faut une autre cure d'autoritarisme.

    Les partis ont des problèmes sérieux: ils doivent gagner leur autonomie et convaincre les Algériens que la politique c'est sérieux. Mais les partis politiques ne sont pas le problème. Même l'inflation de sigles est soluble - c'est le cas de le dire - dans une démocratie sérieuse avec un champ politique sérieux. Il ne faut pas se tromper de diagnostic.

    Le Quotidien d'Oran
    Dernière modification par absent, 25 avril 2012, 19h13.

  • #2
    Echec des Partis en Algérie?

    Avec des places de tête de liste qui se négocient a 100 milles dinars, les partis ne sont plus des groupements d’idées et de militants mais sont devenus des entreprises qui rentabilisent un business.

    Peut être que le régime veut décrédibilisé les partis politiques, cassé l'opposition et ainsi rester le seul maitre de jeux ou c'est juste une évolution capitaliste a l’américaine ou il faut dépenser au moins 1 million de dollars pour prétendre a une place dans le congrès et 25 millions de dollars pour le sénat.

    Commentaire


    • #3
      @BeeHive !

      L'espace politique national est pollué par de tels pratiques inacceptable.

      Mais est-ce à dire que ce phénomène est généralisée à tous les partis ??
      Est ce que les algériens et les journaux sauront les démasquer ??

      BeeHive a dit:
      une évolution capitaliste a l’américaine ou il faut dépenser au moins
      1 million de dollars pour prétendre a une place dans le congrès et
      25 millions de dollars pour le sénat.
      Waooo !

      Donc sur ce plan là, on fait comme les américains, nous.

      Sauf que les places chez nous coutent moins chers.

      Pour le moment ... :22:
      Dernière modification par absent, 25 avril 2012, 18h17.

      Commentaire


      • #4
        Envoyé par Sidmark
        Mais est-ce à dire que ce phénomène est généralisée à tous les partis ??
        Certainement pas, mais il suffit de quelqu'un pour ternir l'image de tous, le mal est fait et le doute est bien la, tout de monde doute de tout le monde, et malheureusement les hommes honnêtes et sincères subissent injustement cette méfiance.

        Commentaire


        • #5
          malheureusement les hommes honnêtes et sincères subissent injustement cette méfiance.
          Un homme (ou une femme) honnête et sincère ne court pas après le pouvoir...
          Écrire l’Histoire, c’est foutre la pagaille dans la Géographie...

          Commentaire


          • #6
            Envoyé par Nazim85
            Un homme (ou une femme) honnête et sincère ne court pas après le pouvoir...
            Pour certain c'est le devoir qui les appelle, un combat; pour d'autre c'est une communauté qui les pousse a se représenter.

            Représenté une partie de la population à l'APN n'est pas synonyme de pouvoir sauf pour les malintentionnés.

            Commentaire


            • #7
              Nazim85 a dit:
              Un homme (ou une femme) honnête et sincère ne court pas après le pouvoir...
              On peut être honnête, et en même temps, vouloir faire quelque chose pour son pays.

              Ce n'est nullement contradictoire Mister Nazim85 !

              Commentaire


              • #8
                BeeHive a dit:
                Certainement pas, mais il suffit de quelqu'un pour ternir l'image de tous, le mal est fait et le doute est bien la, tout de monde doute de tout le monde, et malheureusement les hommes honnêtes et sincères subissent injustement cette méfiance.
                T'as entièrement raison BeeHive !

                Au lieu de faire de vrais enquêtes pour lever le voile sur ces dérives et/ou rumeurs, et punir les éventuels contrevenants. On laisse faire.

                Ce qui contribue à ternir encore plus l'image des politiciens, et rendre ces actes répréhensibles encore plus banal.

                Bled essiba !

                Commentaire


                • #9
                  bonjour

                  On ne peut pas compter sur l’honnêteté, et donner un chèque en blanc à des gens désignés par des partis, des gens qui servent le parti et leur propre carrière professionnelle en politique, des gens qui s'engagent par eux mêmes, motivés par toutes sortes de choses. ça ne marchera jamais. D'ailleurs l'occident qui a une expérience plus longue en politique nous montre que les élus ne sont pas fiables, ils travaillent pour les intérêts des entreprises, des multinationales, des banques et de la finance.

                  Pour garantir l’intérêt général, il faudra que tout le monde s'occupe de la politique, il faudra que tout le monde participe réellement dans l'organisation et la gestion de la cité et de la chose publique.

                  Pour cela, il faut mettre un terme au système de partis politiques.
                  Rebbi yerrahmek ya djamel.
                  "Tu es, donc je suis"
                  Satish Kumar; "Tout est lié, c'est le don qui est le lien naturel entre tout".

                  Commentaire


                  • #10
                    Il faudra inventer un honnêtomètre !!! :22:
                    Rebbi yerrahmek ya djamel.
                    "Tu es, donc je suis"
                    Satish Kumar; "Tout est lié, c'est le don qui est le lien naturel entre tout".

                    Commentaire


                    • #11
                      Moi, je pense qu'il n'y a jamais vraiment eu de parties en Algérie. Pour moi, ce système ne nous convient, il a été importé tel quel en Algérie (zaama le multipartisme) mais quand on regarde vraiment en Occident il n'y a pas vraiment de multipartisme puisque ce sont toujours les mêmes qui gagnent.

                      Commentaire


                      • #12
                        Gandhi a dit:
                        Il faudra inventer un honnêtomètre !!! :22:
                        Ben çà existe déjà !

                        Le détecteur de mensonges.
                        Je l'ai vu dans les films d’espionnage !

                        Bref !

                        Il n'y a aucun moyen fiable pour vérifier l'honnêteté à 100% de quelqu'un.

                        L’honnêteté d'un individu peut se perçevoir en premier lieu :
                        - à travers ses gestes,
                        - à travers ses actions passés
                        - à travers la cohérence de son discours et son ouverture d'esprit.

                        Elle ne pourra être validée que lorsqu'on le met à l’œuvre.

                        Commentaire


                        • #13
                          Bonjour Gandhi

                          Pour garantir l’intérêt général, il faudra que tout le monde s'occupe de la politique, il faudra que tout le monde participe réellement dans l'organisation et la gestion de la cité et de la chose publique.

                          Pour cela, il faut mettre un terme au système de partis politiques.
                          Ca parait intéressant a approfondir bien que je ne suis pas très convaincu, le savant d'hier maitrisait la chimie, les mathématiques, l'astronomie .... aujourd'hui les savants ne maitrisent que des micro-domaine. La gestion de la cité et le la vie publique est devenu très complexe, il faut donc la laisser a des experts qu'on désigne.

                          Voila un point qui intrigue en démocratie: est-il logique de compter à égalité la voix (le vote) d'un homme intellectuelle qui s'est donné la peine d'analyser tous les candidats, leurs cv, leurs programmes, leurs compétence avant de faire son choix et la vote d'un homme qui s'en fou, qui ne comprend rien a la politique ou à la gestion de la cite, ... et fais son choix sur le look, la figura du candidat ou au mieux sur ce qu'un animateur tv louche lui a soufflé.

                          Commentaire


                          • #14
                            BeeHive a dit:
                            Voila un point qui intrigue en démocratie:

                            est-il logique de compter à égalité

                            - la voix (le vote) d'un homme intellectuelle qui s'est donné la peine d'analyser tous les candidats, leurs cv, leurs programmes, leurs compétence avant de faire son choix

                            - et le vote d'un homme qui s'en fou, qui ne comprend rien a la politique ou à la gestion de la cite, ... et fais son choix sur le look, la figura du candidat ou au mieux sur ce qu'un animateur tv louche lui a soufflé.
                            La démocratie a ses limites et il n'existe pas de système parfait !
                            Dans une vraie démocratie, les gardes-fous sont une justice impartiale, et la transparence.

                            Sinon, il faut faire comme Khadafi qui a rejeté la démocratie pour des comités et congrès populaires...etc.

                            Commentaire


                            • #15
                              En France et dans la plupart des pays occidentaux, la politique et les partis c'est simple comme bonjour , y a la GAUCHE et la DROITE sans oublier le CENTRE , ...

                              En Algérie c'est très très compliqué, y a la gauche la droite et le centre , y a les partis nationalistes , y a les partis régionalistes , y a les partis religieux , y a même des partis séparatistes , et je ne sais encore quoi d'autres !!!

                              Ce n'est pas facile de faire la politique chez nous

                              Commentaire

                              Chargement...
                              X