De l’euphorie à la prudence extrême. Moins de trois mois après avoir annoncé, début février, l’imminence de la signature d’un accord avec Renault, Mohamed Benmeradi, ministre de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement, se montre plus prudent, à la limite du scepticisme.
Il a confié, ce mercredi 25 avril, que Renault a refusé d’implanter l’usine à Jijel, comme le proposait le gouvernement algérien. Une décision qui a causé de nouveaux retards dans les négociations, selon le ministre. « Les discussions ont pris plus de temps que prévu. Le partenaire étranger a considéré que le lieu proposé pour l'implantation de l'usine est loin du bassin de l'emploi et qu'il n'offrait pas les opportunités nécessaires », a tenté de justifier M. Benmeradi. Selon le ministre, Renault a mis en avant le manque de main‑d'œuvre qualifiée dans la wilaya de Jijel. Pour le constructeur français, seules les grandes villes comme Alger ou Oran sont en mesure de fournir la ressource humaine nécessaire à la réalisation de ce projet. Un argument peu convaincant : comme le montre le nombre important de salariés issus du nord du pays travaillant dans les entreprises pétrolières du Sud, les travailleurs algériens sont mobiles.
Selon M. Benmeradi, l’Algérie, par « souci d’équilibre régional » n’a pas donné son accord pour implanter la future usine dans une autre région. Il n’a pas précisé quel site Renault aurait proposé en remplacement de Jijel. « Nous n'avons pas encore proposé un autre lieu pour la construction de l'usine, nous tenons à ce que le projet soit réalisé à Bellara », a‑t‑il dit. « Pour nous la zone de Bellara c'est l'arrière‑pays de Constantine, qui est une plate‑forme de l'industrie mécanique », a‑t‑il ajouté.
Les propos de Mohamed Benmeradi semblent destinés à préparer progressivement les esprits à un abandon du projet d’implantation de Renault en Algérie. Le 9 février dernier, Carlos Ghosn, PDG de Renault, avait annoncé la couleur depuis le Maroc : « je ne fais pas de secret que nous sommes en discussions avec les autorités algériennes sur un projet d'usine en Algérie. Les discussions sont en cours (...) mais pour l'instant, c'est un projet, il n'y a pas de décision, pas d'aboutissement ». Mais Mohamed Benmeradi et le gouvernement algérien avaient fait semblant de ne pas comprendre son message. L’abandon annoncé du projet Renault viendra s’ajouter aux nombreux autres échecs du gouvernement actuel en matière économique.
TSA
Samir Allam
Il a confié, ce mercredi 25 avril, que Renault a refusé d’implanter l’usine à Jijel, comme le proposait le gouvernement algérien. Une décision qui a causé de nouveaux retards dans les négociations, selon le ministre. « Les discussions ont pris plus de temps que prévu. Le partenaire étranger a considéré que le lieu proposé pour l'implantation de l'usine est loin du bassin de l'emploi et qu'il n'offrait pas les opportunités nécessaires », a tenté de justifier M. Benmeradi. Selon le ministre, Renault a mis en avant le manque de main‑d'œuvre qualifiée dans la wilaya de Jijel. Pour le constructeur français, seules les grandes villes comme Alger ou Oran sont en mesure de fournir la ressource humaine nécessaire à la réalisation de ce projet. Un argument peu convaincant : comme le montre le nombre important de salariés issus du nord du pays travaillant dans les entreprises pétrolières du Sud, les travailleurs algériens sont mobiles.
Selon M. Benmeradi, l’Algérie, par « souci d’équilibre régional » n’a pas donné son accord pour implanter la future usine dans une autre région. Il n’a pas précisé quel site Renault aurait proposé en remplacement de Jijel. « Nous n'avons pas encore proposé un autre lieu pour la construction de l'usine, nous tenons à ce que le projet soit réalisé à Bellara », a‑t‑il dit. « Pour nous la zone de Bellara c'est l'arrière‑pays de Constantine, qui est une plate‑forme de l'industrie mécanique », a‑t‑il ajouté.
Les propos de Mohamed Benmeradi semblent destinés à préparer progressivement les esprits à un abandon du projet d’implantation de Renault en Algérie. Le 9 février dernier, Carlos Ghosn, PDG de Renault, avait annoncé la couleur depuis le Maroc : « je ne fais pas de secret que nous sommes en discussions avec les autorités algériennes sur un projet d'usine en Algérie. Les discussions sont en cours (...) mais pour l'instant, c'est un projet, il n'y a pas de décision, pas d'aboutissement ». Mais Mohamed Benmeradi et le gouvernement algérien avaient fait semblant de ne pas comprendre son message. L’abandon annoncé du projet Renault viendra s’ajouter aux nombreux autres échecs du gouvernement actuel en matière économique.
TSA
Samir Allam
Commentaire