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Les grévistes de la faim de Cevital Béjaïa affrontent le black-out sur leur mouvement

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  • Les grévistes de la faim de Cevital Béjaïa affrontent le black-out sur leur mouvement

    Nouveaux rebondissements de la grève à Cevital Béjaïa. L’usine de production d’huile, de sucre et de margarine appartenant à Issaad Rebrab est secouée par une grève de la faim consécutive aux sanctions prises contre les grévistes. Le mouvement de protestation trouve peu d’écho dans la presse, alors qu’un premier parti et un syndicat autonome ont décidé d’apporter leur appui aux grévistes.

    Le parti socialiste des Travailleurs (PST, extrême-gauche) a apporté son soutien aux travailleurs grévistes de l’unité Cevital de Béjaïa, appartenant à l’homme d’affaire algérien Issaad Rebrab, contribuant à rompre le silence qui entoure ce mouvement de protestation.
    Dans un communiqué parvenu à Maghreb Emergent, le PST, qui présente des listes dans six wilayas pour les législatives du 10 mai prochain, révèle que vingt-sept travailleurs grévistes ont été mis à pied pour huit jours, et qu’ils sont menacés de licenciement, à la suite d’un mouvement de protestation organisé au sein de l’unité Cevital de Béjaïa, la principale usine de production du groupe Rebrab.
    Cette unité, qui produit de l’huile, du sucre et de la margarine notamment, a été secouée par deux grèves, en janvier puis en avril. La grève n’a toutefois pas perturbé la production, selon la direction de Cevital, qui a minimisé l’impact du mouvement de grève. Seule une centaine de travailleurs avaient participé au débrayage, selon la direction.
    Des sources syndicales font état du licenciement de seize travailleurs, dont huit ont entamé une grève de la faim. La direction de Cevital affirme que la procédure imposée par la législation du travail a été respectée, et que les mesures disciplinaires ayant abouti au licenciement d’une partie des grévistes ont été prises en toute légalité.
    Le PST affirme, de son côté, qu’il « se solidarise avec les travailleurs menacés, et s’engage à défendre, à leur côté, les acquis du mouvement ouvrier ». Il « lance un appel à tous les travailleurs et à toutes les organisations syndicales à se solidariser avec (les) frères de CEVITAL », qui « luttent depuis début janvier pour le droit d’avoir une organisation syndicale et pour leurs revendications socioprofessionnelles ».
    « Le seul tort » des grévistes, selon le PST, « est de revendiquer le respect des lois de travail, la création d’une représentation syndicale, l’amélioration des conditions de travail, l’augmentation des salaires, l’installation d’un comité de participation et le droit aux œuvres sociales ».

    Grève à répétition

    Dans un langage inhabituel dans le monde de l’entreprise privée algérienne, le PST s’en prend à Cevital, qui veut, selon lui, imposer « une régression sociale » pour « augmenter ses profits ». « Sous prétexte de création d’emplois dans notre région, le groupe CEVITAL refuse d’appliquer les lois sur le droit de travail, interdit la création d’un syndicat représentatif », et « ne respecte pas les conditions de sécurité au travail », ce qui provoque « plus de 500 accidents de travail déclarés par an », affirme le communiqué du PST.
    De son côté, Le SNAPAP (Syndicat National de l’Administration, indépendant) a, lui aussi, apporté son soutien aux grévistes. Quant à l’UGTA, la principale centrale syndicale algérienne, elle gardait le silence jusqu’à mardi face à ce conflit à rebondissements, que la direction de Cevital n’arrive pas à maitriser. La grève a en effet connu plusieurs rebondissements depuis janvier, sans que les négociations ne parviennent à un accord définitif, les grévistes estimant que la hausse de cinq pour cent proposée par Cevital reste insuffisante. Ils rejettent également la position ambiguë de l’entreprise concernant la création d’une section syndicale autonome.
    Jusqu’à mardi, la presse algérienne a peu évoqué la grève à Cevital. La plupart des journaux l’ont passé sous silence. Cevital appartient à l’homme d’affaires Issaad Rebrab, qui possède le quotidien Liberté.
    M. Rebrab est également représentant de Hyundai et de Samsung en Algérie. Il a lancé une chaine de supermarchés sous le label Uno, dont une nouvelle unité a été inaugurée en avril à Aïn-Defla, dans le centre-ouest de l’Algérie. Le chiffre d’affaires du groupe Rebrab serait proche de quatre milliards de dollars.


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