Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Algérie: trois ans de prison requis contre un militant des droits de l'homme

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Algérie: trois ans de prison requis contre un militant des droits de l'homme

    Trois ans de prison requis hier à Alger contre Abdelkader Kherba pour avoir manifesté aux côtés des greffiers, des militants solidaires arrêtés par la police, parfois brutalement : une ambiance répressive s’abat sur la société alors que les autorités tentent de mener à bien un ultime lifting le 10 mai prochain.


    Pas moins d’une dizaine de syndicalistes et militants des droits de l’homme ont été arrêtés par la police, hier à Alger. Dès les premières heures de la matinée, une quarantaine de personnes ont tenu un rassemblement de soutien à Abdelkader Kherba, militant du Comité national de défense des chômeurs (CNDDC), incarcéré depuis plus d’une semaine à la prison de Serkadji. Le procureur a requis trois ans de prison ferme à l’encontre de M. Kherba pour «incitation directe à attroupement», «usurpation de fonction» et «entrave au fonctionnement d’une institution» pour avoir participé pacifiquement à une manifestation organisée par les travailleurs du secteur de la justice afin de revendiquer l’amélioration des conditions de travail.
    En fin d’après-midi, Hakim Addad, ancien secrétaire général du Rassemblement action jeunesse (RAJ), Tahar Belabès, porte-parole du Comité national de défense pour le droit des chômeurs (CNDDC), Mourad Tchiko, membre du Syndicat national autonome des personnels de l’administration publique (Snapap), Abdou Bendjoudi, l’un des responsables du Mouvement des jeunes indépendants pour le changement (MJIC), et Yacine Zaïd, président de la branche de la LADDH de Laghouat, ont été entre autres relâchés après avoir passé toute la journée dans différents commissariats d’Alger.

    Dans le même sac !

    «Après nous avoir brutalisés, les agents de la police nous ont emmenés à l’hôpital afin d’établir un certificat médical. Mais au lieu de nous libérer juste après la consultation, nous avons été reconduits jusqu’au commissariat. Il y avait, parmi nous, des citoyens qui sont partis au tribunal pour retirer un casier judiciaire ou assister au procès d’un proche. Ils n’avaient donc aucun rapport avec Abdelkader Kherba ! Ils ont été mis dans le même sac sans comprendre ce qui leur arrivait !», dénonce Hakim Addad. De son côté, Abdelkader Kherba, dont le verdict est prévu pour le 3 mai, a entamé une grève de la faim en guise de protestation contre cet excès de zèle juridique. Hier matin, les citoyens n’ont pas pu accéder au tribunal de Sidi M’hamed sous prétexte que c’était «une journée spéciale», comme le répétaient les policiers sur place. D’autre part, plusieurs ONG nationale et internationales ont dénoncé, à travers des communiqués, l’arrestation d’Abdelkader Kherba et celle des militants qui exigent «sa libération dans les plus brefs délais».
    L’Observatoire pour la protection des défenseurs des droits de l’homme dénonce vivement «ces nouvelles arrestations arbitraires en ce qu’elles visent à sanctionner le libre exercice du droit au rassemblement pacifique des défenseurs des droits de l’homme». Il déplore, par ailleurs, «les conditions dans lesquelles se sont déroulées le procès de M. Kherba en ce que ces dernières s’inscrivent en violation avec le principe essentiel de publicité des débats judiciaires, composante essentielle du droit à un procès équitable». Même son de cloche chez la Fondation internationale pour la protection des défenseurs des droits humains, Frontline Defenders, qui demande instamment aux autorités algériennes d’«assurer la libération immédiate et sans condition de Kherba Abdelkader et abandonner toutes les charges contre lui, de pendre toutes les mesures nécessaires afin de garantir l’intégrité physique et psychologique de Kherba Abdelkader pendant sa grève de la faim et de veiller à ce que tous les défenseurs des droits humains en Algérie, exerçant leurs activités légitimes de défense des droits humains, soient en mesure d’opérer sans restrictions ni représailles, y compris le harcèlement judiciaire». De son côté, le Rassemblement action jeunesse (RAJ) dénonce vigoureusement la peine de trois ans de prison ferme, requise par le procureur à l’encontre du jeune chômeur et appelle «à la solidarité et une mobilisation massive pour la libération immédiate de M.Kherba».


    El Watan

  • #2
    Et oui, un terroriste ouvre droit à la grace, à une pension, appartement..etc, et le militant des droits de l'homme on le jette en prison, le monde à l'envers chez la Corée du nord de Bouteflika.
    Pas à la tique ..

    Commentaire


    • #3
      vite !! vite les marocains faut appeler l otan

      Commentaire

      Chargement...
      X