L'ancien patron du FMI a confié au quotidien «The Guardian» qu'il pense avoir été victime d'un «piège politique» afin de provoquer sa chute.
Près d'un an après son arrestation à JFK, pour tentative d'agression sexuelle, DSK contre-attaque. Dans une interview au quotidien britannique «The Guardian», la première depuis celle accordée à Claire Chazal du 18 septembre 2011, l'ancien patron du FMI se déclare persuadé que sa chute a été «chorégraphiée», le terme n'est pas de lui, mais du journaliste Edward Epstein ayant recueilli ses propos, par ses ennemis politiques.
C'est la première fois que Dominique Strauss-Kahn, qui a bénéficié entre-temps d'un classement de l'affaire au pénal, endosse clairement la thèse du «piège politique» utilisé afin de provoquer sa chute. Sans nier évidemment la «rencontre sexuelle» avec la femme de chambre du Sofitel, il se déclare convaincu d'une orchestration des retombées de l'«incident» (si l'on peut dire).
Deux petites phrases clef entre guillemets prêtées à l'intéressé: «Les événements ont été mis en forme par ceux qui avaient un agenda politique (...) Il semblerait qu'il y ait eu là davantage que de simples coïncidences», ajoute DSK en réponse aux interrogations sur l'implication éventuelle des services secrets français.
Mais la teneur de l'interview est claire et nette : au vu des enquêtes privées diligentées par ses avocats, DSK est désormais convaincu que l'affaire du Sofitel ne s'est pas déroulée sans intervention extérieure. Il ne va pas jusqu'à affirmer que la rencontre avec Nafissatou Diallo a été «orchestrée» par ses ennemis politiques, mais il pense qu'il a été fait en sorte qu'elle porte plainte à la police new-yorkaise pour transformer un «rendez-vous privé» en scandale public.
«They may not have gone so far as to set up the encounter with Diallo, he now accepts, but he believes they did play a role, through intercepted phone calls, in making sure that the hotel maid went to the police and thus turned a private tryst into a public scandal". Pas d'éléments de preuve manifestes, mais c'est dit pour la première fois, à quelques jours du second tour.
Décision pour le procès au civil rendue mardi
L'interview au «Guardian» coïncide avec la sortie, mardi 1er mai, du livre du journaliste américain Edward Epstein, «Three Days in May : Sex, Surveillance and DSK», qui avait été le premier à brandir la théorie du piège dans la «New York Review of Books», le 26 novembre 2011. Dans l'article du «Guardian», le journaliste d'investigation américain reprend d'ailleurs plusieurs éléments de son analyse de l'époque : le blackberry manquant, la vidéo des deux membres du service de sécurité qui se congratulent en dansant...
L'interview intervient aussi à quatre jours de la décision du Tribunal du Bronx sur la recevabilité du recours civil qui oppose DSK à la femme de chambre du Sofitel dont la date a été fixée au 1er mai. De l'avis général des juristes, il est peu probable que les avocats de DSK qui ont demandé le rejet du recours civil pour cause d'immunité, obtiennent gain de cause à ce stade.
Après l'affaire du Carlton qui a largement relégué au second plan celle du Sofitel, le testament d'entre-deux tours de DSK va forcément être pris avec de très longues pincettes. Pourquoi aujourd'hui? Pourquoi si tard? Selon certains analystes américains, le livre d'Edward Epstein pourrait contenir des éléments plus substantiels. Une forme de teasing préélectoral...
Il n'est pas dit que les regrets de DSK sur son «plan de sauvetage de la Grèce», par exemple, émeuvent tant d'électeurs. Mais la bombe à fragmentation pourrait libérer de nombreux éclats dans l'atmosphère. Et on ne pourra pas faire la sourde oreille.
Les échos
Près d'un an après son arrestation à JFK, pour tentative d'agression sexuelle, DSK contre-attaque. Dans une interview au quotidien britannique «The Guardian», la première depuis celle accordée à Claire Chazal du 18 septembre 2011, l'ancien patron du FMI se déclare persuadé que sa chute a été «chorégraphiée», le terme n'est pas de lui, mais du journaliste Edward Epstein ayant recueilli ses propos, par ses ennemis politiques.
C'est la première fois que Dominique Strauss-Kahn, qui a bénéficié entre-temps d'un classement de l'affaire au pénal, endosse clairement la thèse du «piège politique» utilisé afin de provoquer sa chute. Sans nier évidemment la «rencontre sexuelle» avec la femme de chambre du Sofitel, il se déclare convaincu d'une orchestration des retombées de l'«incident» (si l'on peut dire).
Deux petites phrases clef entre guillemets prêtées à l'intéressé: «Les événements ont été mis en forme par ceux qui avaient un agenda politique (...) Il semblerait qu'il y ait eu là davantage que de simples coïncidences», ajoute DSK en réponse aux interrogations sur l'implication éventuelle des services secrets français.
Mais la teneur de l'interview est claire et nette : au vu des enquêtes privées diligentées par ses avocats, DSK est désormais convaincu que l'affaire du Sofitel ne s'est pas déroulée sans intervention extérieure. Il ne va pas jusqu'à affirmer que la rencontre avec Nafissatou Diallo a été «orchestrée» par ses ennemis politiques, mais il pense qu'il a été fait en sorte qu'elle porte plainte à la police new-yorkaise pour transformer un «rendez-vous privé» en scandale public.
«They may not have gone so far as to set up the encounter with Diallo, he now accepts, but he believes they did play a role, through intercepted phone calls, in making sure that the hotel maid went to the police and thus turned a private tryst into a public scandal". Pas d'éléments de preuve manifestes, mais c'est dit pour la première fois, à quelques jours du second tour.
Décision pour le procès au civil rendue mardi
L'interview au «Guardian» coïncide avec la sortie, mardi 1er mai, du livre du journaliste américain Edward Epstein, «Three Days in May : Sex, Surveillance and DSK», qui avait été le premier à brandir la théorie du piège dans la «New York Review of Books», le 26 novembre 2011. Dans l'article du «Guardian», le journaliste d'investigation américain reprend d'ailleurs plusieurs éléments de son analyse de l'époque : le blackberry manquant, la vidéo des deux membres du service de sécurité qui se congratulent en dansant...
L'interview intervient aussi à quatre jours de la décision du Tribunal du Bronx sur la recevabilité du recours civil qui oppose DSK à la femme de chambre du Sofitel dont la date a été fixée au 1er mai. De l'avis général des juristes, il est peu probable que les avocats de DSK qui ont demandé le rejet du recours civil pour cause d'immunité, obtiennent gain de cause à ce stade.
Après l'affaire du Carlton qui a largement relégué au second plan celle du Sofitel, le testament d'entre-deux tours de DSK va forcément être pris avec de très longues pincettes. Pourquoi aujourd'hui? Pourquoi si tard? Selon certains analystes américains, le livre d'Edward Epstein pourrait contenir des éléments plus substantiels. Une forme de teasing préélectoral...
Il n'est pas dit que les regrets de DSK sur son «plan de sauvetage de la Grèce», par exemple, émeuvent tant d'électeurs. Mais la bombe à fragmentation pourrait libérer de nombreux éclats dans l'atmosphère. Et on ne pourra pas faire la sourde oreille.
Les échos
Commentaire