Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Le miracle marocain aura-t-il lieu ?

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Le miracle marocain aura-t-il lieu ?

    Accélérer le rythme de la croissance économique, assouplir la réglementation des affaires et veiller à l’application des mesures entreprises, tels sont les trois facteurs clés, selon un récent rapport la Banque mondiale (BM) pour promouvoir l’emploi dans la région Mena. Comme rapporté dans notre édition datée d’hier, la Banque mondiale vient de décortiquer les marchés de l’emploi dans la région. Si le Maroc y est cité, en compagnie de l’Algérie, comme étant le seul pays à avoir réalisé un «miracle» en termes d'emploi ces dernières années, faisant passer son taux de chômage de 23% en 1995 à moins de 9% actuellement, cela n’empêche que le royaume demeure dans une situation où beaucoup de pression persiste sur le volet de l’emploi. Rappelons à ce titre que selon le rapport du FMI publié durant la semaine écoulée, le Maroc devrait afficher une nouvelle baisse de son taux de chômage en 2012 et 2013, soit 10 points de base chaque année. Il s’agit là de l’un des taux de chômage les moins importants de la région MENA, particulièrement chez les pays importateurs de pétrole. Néanmoins, à considérer les facteurs que la BM juge déterminants pour l’emploi, il est clair qu’il n’est vraiment pas utile de se réjouir de ces scores. C’est notamment le cas pour le facteur de la croissance. Selon l’analyse de la BM, il apparaît que plus les processus de développement économique sont avancés, plus le marché de l’emploi sort de sa dépendance du secteur agricole, en faveur des secteurs manufacturier et des services.
    Un meilleur PIB en vue
    Or, dans le cas du Maroc, il ne fait plus aucun doute que l’économie nationale est aujourd’hui dans un contexte de ralentissement, rattrapée par les retombées de la crise en Europe. Au même moment, le secteur agricole, censé compenser cette baisse de régime, n’est pas mieux loti dans le contexte de sécheresse de cette année. Du coup, force est de constater que la capacité de l’économie marocaine à stimuler la création de l’emploi via la croissance est nettement remise en cause. Quoique, selon les estimations du FMI, dès 2013, le PIB devrait retrouver un meilleur rythme de croissance, à plus de 4%. Pour l’heure, il faudra encore attendre, avant de pouvoir confirmer ces prévisions, la reprise de l’économie européenne. Dans ce cadre, le facteur «réglementation du monde des affaires» prend toute son ampleur quant à sa capacité à encourager la création de l’emploi. Selon la BM, «une bonne réglementation est un catalyseur essentiel des miracles de l'emploi. Selon nos estimations, une amélioration de 1 point dans la réglementation économique, représentée par l'indice de liberté économique, augmente la probabilité de l'apparition d'une croissance d'environ 3,6% à 5,0%». Rappelons à ce titre que pour l’institution, «un miracle de l’emploi» est la capacité d’un pays à réduire de manière substantielle et continue son taux de chômage. Pour la BM, un bonne réglementation des affaires permet non seulement de réduire le taux du chômage, mais aussi de réduire la vulnérabilité d’un pays, même quand celui-ci est dans une phase de «miracle de l’emploi». Parmi les facteurs que l’établissement juge clés dans le volet de la réglementation, on cite le temps qu'il faut pour faire respecter les contrats (notamment les délais de paiement) et de démarrer une entreprise. La réglementation du commerce, représentée par le temps qu'il faut pour passer la douane, dans le cadre des opérations d’import ou d’export, semble être importante. En attendant de voir le Maroc concrétiser les différentes mesures engagées dans le sens de l’amélioration du climat des affaires, il peut compter sur la restructuration des douanes, entamée depuis l’arrivée de Zouhair Chorfi à sa tête, laquelle a pour principal objectif la simplification des procédures douanières. Ceci étant , «dans l'ensemble, nos résultats suggèrent que la solution au défi de l'emploi dans la région Mena se situe dans la bonne gouvernance, et les règlements connexes appropriés ainsi que leur mise en œuvre», écrit la BM. Bref, il ne suffit pas de mettre en place des textes réglementaires améliorant le climat des affaires, mais surtout de veiller à leur application...
    Des réformes structurelles qui paient
    Si la Banque mondiale a mis en valeur le Maroc dans son analyse sur le marché de l’emploi, c’est qu’elle juge que les réformes structurelles engagées par le royaume depuis la fin des années 1980 lui ont permis de s’attaquer aux problématique du chômage. Ces réformes dont le principal apport a été de rétablir les équilibres macroéconomiques du pays ont eu pour effet de donner un nouveau souffle à l’investissement, chose qui s’est automatiquement traduite par un soutien à la création de l’emploi. Le développement du secteur privé a ainsi réduit la pression sur le secteur public, jusque-là le principal contributeur à la création de l’emploi. Cela fait d’ailleurs du Maroc l’un des rares pays de la région où a été concrétisée une indépendance de la création d’emploi du nombre de postes ouverts dans l’administration publique. Ce point ne manquera certainement pas de conforter le gouvernement actuel dans son choix de répondre aux doléances des diplômés chômeurs par la mise en place d’une stratégie de soutien de l’auto-emploi, ou encore par sa stratégie de soutien à la formation, en vue de faciliter l’insertion sur le marché du travail(les echos.ma )
Chargement...
X