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L’immigration maghrébine au Québec s’est fortement développée durant les cinq dernières années. Selon des statistiques fournies par le ministère de l’Immigration et des Communautés culturelles (MICC), Marocains et Algériens, dans l’ordre, fournissent les plus gros contingents d’immigrés.
Les ressortissants des pays du Maghreb (Maroc, Algérie et Tunisie) constituent près du cinquième de l’immigration totale arrivée entre 2007 et 2011 au Québec, selon des statistiques du ministère de l’Immigration et des Communautés culturelles (MICC). Sur les 245.606 nouveaux arrivants, 21.655 (8,8%) sont marocains, 20 664 algériens (8,4%) et 4.899 tunisiens (2%).
En tête des 15 principaux pays de naissance, on retrouve le Maroc, suivi de l’Algérie. Le recensement de 2006 (les données de 2011 ne sont pas encore disponibles) chiffrait le nombre de personnes se déclarant d’origine marocaine à 36.700, algérienne à 25.150 et tunisienne à 7.870. Ces données indiquent une forte hausse de l’immigration maghrébine au Québec depuis 2006. Le paysage social et l’esthétique culturelle de la province, spécialement à Montréal où 90% des Maghrébins s’installent, se voient particulièrement imprégnés de cette présence. En 2009, un quartier de Montréal a même était officiellement baptisé le « Petit Maghreb ».
Ces immigrants maghrébins subissent un taux de chômage plus élevé que la moyenne du Québec, alors qu’ils ont une formation nettement supérieure à la moyenne québécoise. « La population d’origine maghrébine présente un profil très scolarisé. Plus de la moitié (52 %) des personnes détiennent un certificat, un diplôme ou un grade universitaire, alors que cette proportion se situe à 21,4 % dans l’ensemble de la population québécoise; 41,9 % possèdent un grade universitaire comparativement à 16,5 % de la population québécoise. Seuls 24,7 % des membres de cette communauté n’ont pas dépassé le diplôme d’études secondaires, contre 47,3 % pour l’ensemble de la population du Québec ».
Ceci ne garantit pourtant pas l’accès à l’emploi. En 2008, Statistique Canada évaluait le taux de chômage des Maghrébins du Québec à 19,4 %, alors que celui de l’ensemble de la population se situait autour de 7 %. L’une des explications avancées, c’est la part importante que représentent les Maghrébins arrivés récemment, c’est-à-dire moins de cinq ans. Ce groupe représentait, en 2008, 32 % de l’ensemble des immigrants d’Afrique du Nord, alors qu’il constituait 18,7% de l’ensemble de la population immigrante. En général, le taux de chômage tend à diminuer à mesure que le temps d’établissement augmente.
Une destination très attractive
Parmi les causes du chômage, il y a les difficultés à faire reconnaître intégralement par le ministère de l’Immigration et les employeurs les diplômes acquis dans le pays d’origine. L’Institut de la statistique du Québec affirme, dans une étude publiée en mars 2011, que le taux de chômage est le plus élevé (19,7%) pour celles et ceux dont le diplôme est obtenu dans une université africaine.
Ceci contraint souvent les Algériens, Marocains et Tunisiens à reprendre les études ou à compléter leur formation à leur arrivée au Québec, pour décrocher un emploi à la hauteur de leur qualification. Le système de recrutement au Québec, basé sur les ordres et les professions, la difficulté de faire reconnaître l’expérience professionnelle acquise dans le pays d’origine, la connaissance insuffisante de l’anglais, ainsi que certaines barrières culturelles et sociales constituent autant d’entraves au recrutement des ressortissants maghrébins.
Malgré ces difficultés, l’immigration maghrébine au Québec devrait se développer encore dans les prochaines années, car cette province » fait face à des besoins démographiques élevés pour pallier un nombre élevé de départs à la retraite. Le ministère de l’Emploi québécois estime que, d’ici 2015, 730.000 emplois seront à combler au Québec. Dès 2011, l’immigration serait devenue le seul facteur de croissance de la population en âge de travailler.
Maghreb Emergent
Les ressortissants des pays du Maghreb (Maroc, Algérie et Tunisie) constituent près du cinquième de l’immigration totale arrivée entre 2007 et 2011 au Québec, selon des statistiques du ministère de l’Immigration et des Communautés culturelles (MICC). Sur les 245.606 nouveaux arrivants, 21.655 (8,8%) sont marocains, 20 664 algériens (8,4%) et 4.899 tunisiens (2%).
En tête des 15 principaux pays de naissance, on retrouve le Maroc, suivi de l’Algérie. Le recensement de 2006 (les données de 2011 ne sont pas encore disponibles) chiffrait le nombre de personnes se déclarant d’origine marocaine à 36.700, algérienne à 25.150 et tunisienne à 7.870. Ces données indiquent une forte hausse de l’immigration maghrébine au Québec depuis 2006. Le paysage social et l’esthétique culturelle de la province, spécialement à Montréal où 90% des Maghrébins s’installent, se voient particulièrement imprégnés de cette présence. En 2009, un quartier de Montréal a même était officiellement baptisé le « Petit Maghreb ».
Ces immigrants maghrébins subissent un taux de chômage plus élevé que la moyenne du Québec, alors qu’ils ont une formation nettement supérieure à la moyenne québécoise. « La population d’origine maghrébine présente un profil très scolarisé. Plus de la moitié (52 %) des personnes détiennent un certificat, un diplôme ou un grade universitaire, alors que cette proportion se situe à 21,4 % dans l’ensemble de la population québécoise; 41,9 % possèdent un grade universitaire comparativement à 16,5 % de la population québécoise. Seuls 24,7 % des membres de cette communauté n’ont pas dépassé le diplôme d’études secondaires, contre 47,3 % pour l’ensemble de la population du Québec ».
Ceci ne garantit pourtant pas l’accès à l’emploi. En 2008, Statistique Canada évaluait le taux de chômage des Maghrébins du Québec à 19,4 %, alors que celui de l’ensemble de la population se situait autour de 7 %. L’une des explications avancées, c’est la part importante que représentent les Maghrébins arrivés récemment, c’est-à-dire moins de cinq ans. Ce groupe représentait, en 2008, 32 % de l’ensemble des immigrants d’Afrique du Nord, alors qu’il constituait 18,7% de l’ensemble de la population immigrante. En général, le taux de chômage tend à diminuer à mesure que le temps d’établissement augmente.
Une destination très attractive
Parmi les causes du chômage, il y a les difficultés à faire reconnaître intégralement par le ministère de l’Immigration et les employeurs les diplômes acquis dans le pays d’origine. L’Institut de la statistique du Québec affirme, dans une étude publiée en mars 2011, que le taux de chômage est le plus élevé (19,7%) pour celles et ceux dont le diplôme est obtenu dans une université africaine.
Ceci contraint souvent les Algériens, Marocains et Tunisiens à reprendre les études ou à compléter leur formation à leur arrivée au Québec, pour décrocher un emploi à la hauteur de leur qualification. Le système de recrutement au Québec, basé sur les ordres et les professions, la difficulté de faire reconnaître l’expérience professionnelle acquise dans le pays d’origine, la connaissance insuffisante de l’anglais, ainsi que certaines barrières culturelles et sociales constituent autant d’entraves au recrutement des ressortissants maghrébins.
Malgré ces difficultés, l’immigration maghrébine au Québec devrait se développer encore dans les prochaines années, car cette province » fait face à des besoins démographiques élevés pour pallier un nombre élevé de départs à la retraite. Le ministère de l’Emploi québécois estime que, d’ici 2015, 730.000 emplois seront à combler au Québec. Dès 2011, l’immigration serait devenue le seul facteur de croissance de la population en âge de travailler.
Maghreb Emergent
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