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L'Express refait le débat Sarkozy-Hollande

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  • L'Express refait le débat Sarkozy-Hollande

    Le duel entre François Hollande et Nicolas Sarkozy a sans doute été l'un des meilleurs de la Ve République, selon les journalistes de L'Express.

    Capture d'écran
    Ce mercredi soir, le duel entre Nicolas Sarkozy et François Hollande a été tendu et rugueux, mais de grande qualité. C'est du moins l'avis des journalistes de L'Express, qui vous livrent leurs impressions.
    Christophe Barbier (directeur de la rédaction de L'Express)
    La note: 18/20. Le meilleur des 6 débats de l'histoire. Haute-tension. Duel à mort de deux intelligences.
    Le top: "Vous aurez du mal à vous faire passer pour une victime". La première fomule de la soirée, par Hollande.
    Le flop: l'international, une fois de plus expédié à 23h30, sans propositions fortes.
    Le vainqueur: Hollande, aux points, nettement, sans K.O. néanmoins.
    >>> Lire aussi l'analyse de Christophe Barbier: Pourquoi François Hollande a gagné le débat
    >>> En vidéo: les pires vacheries envoyées lors du débat par les deux candidats
    Corinne Lhaïk (service France)
    La note: 16/20. Un débat très vif, sportif avec des moments intenses, des accrochages. A plusieurs reprises, on a cru que l'un ou l'autre allait dépasser la mesure, commettre l'irrémédiable, mais ils sont restés dans les limites du genre. Sarkozy s'est montré très offensif au début, Hollande s'est rattrapé -et largement- par la suite. Sur le fond, rien de nouveau. à ce stade de la compétition, ce n'était pas le but.
    Le top: L'échange sur la République irréprochable. Hollande jouait sur du velours : les cinq années du mandat de Sarkozy, il avait de la matière première, avec les nominations, l'affaire Woerth, le financement de l'UMP, etc. Tandis que le président sortant été obligé de fouiller dans les septennats de François Mitterrand.
    Le flop: les questions internationales ont été sacrifiées, reléguées en fin de débat, sacrifiées sur l'autel du temps de parole. Seule la question européenne a été développée. Hollande pas très convaincant sur le registre : les Allemands n'ont qu'à bien se tenir, j'arrive!
    Le vainqueur: C'est bien sûr, le talent des deux journalistes qui ont réussi à faire respecter un temps de parole strictement égal (72mn17) à chacun des deux candidats. Pour le reste, réponse le 6 mai!
    Eric Mettout (directeur éditorial de L'Express en ligne)
    La note: 12/20, parce que le débat était plaisant à suivre. Pas pour le fond. Un seul débat, finalement, c'est bien suffisant...
    Le top:Euh, comment dire... Les commentaires sur Twitter, peut-être?
    Les flopses sujets bien loin de la grandeur de la fonction: les petits déjeuners du président, les horaires de piscine, l'inévitable burqa, le prix de l'essence et un échange affligeant sur DSK... D'autres pas abordés, la vision de l'Education nationale, la recherche, les grandes directions industrielles, le numérique, la culture. Et rien sur l'avenir et l'évolution du projet européen, bien peu sur la place de la France dans le monde.
    Le vainqueur:François Hollande. Il avait beaucoup à perdre, il a tenu la distance, y compris sur les terrains les moins favorables. Le match nul est une victoire pour lui.
    Matthieu Deprieck (L'Express en ligne)
    La note: 14/20. Oui, il y eut des moments d'ennui, mais rappelons-nous qu'il a duré près de 3 heures. Dommage que les deux journalistes n'aient pas réussi à écourter la séquence économique, qui ne fut qu'accumulation de chiffres.
    Le top: La séquence sur l'immigration. Non pas que ce sujet soit cardinal dans ce débat présidentiel, mais il a permis de voir, dans les mêmes cinq minutes, les deux candidats en difficulté : Hollande sur les centres de rétention, Sarkozy sur le lien religion/droit de vote.
    Le flop: L'instant Dominique Strauss-Kahn. Nicolas Sarkozy l'a sorti de sa musette en plein débat sur la moralisation de la vie politique. Au lieu de balayer le sujet d'un revers de main, François Hollande a renvoyé son adversaire à sa décision de le nommer au FMI. L'échange fut ridicule et a dû ravir des électeurs FN, persuadés qu'UMP et PS sont les deux faces d'une même pièce de monnaie rouillée.
    Le vainqueur: On pensait que François Hollande jouerait en contre, il fut au contraire offensif. Mais, ce débat ne changera rien aux prochains sondages.
    Tugdual Denis (service France)
    La note: 12/20. Une belle intensité tout du long, un peu de tension à la fin, mais beaucoup d'angles d'attaques dejà testés depuis des semaines dans les meetings et sur d'autres plateaux: le débat n'a pas sublimé l'affrontement des deux principaux personnages de 2012. Nicolas Sarkozy avait pour lui une forme de culture de la technicité du pouvoir, François Hollande un état d'esprit neuf. Outsider des sondages, c'était à Sarkozy de "faire le jeu". Mais le socialiste a parfois donné l'impression de se laisser faire. Le candidat-président sait tout, mais on sent que Hollande, ce qui lui manque, il l'apprendra.
    Le top: "Vous, Monsieur Hollande, qui êtes éloignés des dossiers depuis si longtemps, pourriez-vous nous rappeler..." Attendu, de la part de Sarkozy, mais efficace.
    Le flop: L'extrême caricature que Nicolas Sarkozy fait du programme sur l'immigration de Hollande. Elle n'a pas résisté ce soir.
    Eric Mandonnet (service France)
    La note: 15/20. S'il s'agissait pour Nicolas Sarkozy de "plier" François Hollande, c'est raté. François Hollande a d'abord été trop sage, n'interrompant jamais son adversaire qui, lui, ne se faisait pas prier. Nicolas Sarkozy n'aime pas être pris en flagrant délit de mensonge, ce qui lui est arrivé plusieurs fois. François Hollande, sur quelques points, a laissé échapper des formules maladroites, par exemple sur DSK ou sur le nucléaire. Face à l'avalanche de chiffres, qui a menti le plus? Merci aux "observateurs" de me le dire jeudi...
    Le top: Sur le point où il est plus vulnérable, l'immigration (qu'il s'agisse du droit de vote, du contrôle des flux ou de la burqa), François Hollande a surpris en attaquant, rappelant à Sarkozy son hostilité à la loi sur le voile à l'école et annonçant un éventuel référendum sur le droit de vote.
    Le flop: Pourquoi est-il interdit dans ce genre d'exercice de reconnaître à l'autre le moindre mérite? On n'est plus à la politique de l'époque Giscard/Mitterrand, bloc contre bloc! (ps: aucun copyright à Bayrou, je le jure).
    Le vainqueur: celui qui gagnera le 6 mai, non? Difficile d'imaginer que Sarkozy, sur ce seul débat, ait renversé la situation.
    Marcelo Wesfreid (service France)
    La note: 18/20. Les finales de coupe du monde sont rarement des matchs palpitants. Ce soir, la finale de la campagne fut au contraire passionnante, malgré l'enjeu. Signe qui ne trompe pas: les deux journalistes ne sont guère intervenus en 2h45 d'émission, tant François Hollande et Nicolas Sarkozy ferraillaient sans temps mort. A quand le prochain débat?
    Le top: La combativité des candidats, ne lâchant rien, cherchant à être pédagogues. Des chiffres, des clivages, des accrochages.
    Le flop: "Je n'ai jamais eu à retirer un texte dans un climat de guerre civile", lance Nicolas Sarkozy au début du débat. Un argument pour le moins surprenant. On peut ajouter l'attaque sur DSK à la fin des échanges, trop attendue et maladroitement dégainée.
    Le vainqueur: François Hollande. Il a mis Nicolas Sarkozy dans les cordes sur l'économique et la fonction de président. IL s'est en revanche trouvé en difficulté sur la deuxième partie - la position de Hollande sur la burqa et les centres de rétention étaient bien plus confuse.
    Elise Karlin (service France)
    La note: 16/20. Un débat de qualité, malgré une vraie tension du début à la fin, jamais ennuyeux même quand les téléspectateurs menaçaient d'être noyés par la multiplication des chiffres, pendant toute la première partie. D'abord offensif, Nicolas Sarkozy s'est presque tout de suite retrouvé sur la défensive et n'a pas réussi à reprendre la main, contraint de défendre son bilan pendant plus de deux heures. En revanche, François Hollande, globalement moins agressif que le président sortant, s'est imposé sur des terrains où il n'était pas attendu, en homme de règles et de devoirs - notamment sur l'immigration. Jamais il n'a été déstabilisé par un adversaire, qui, visiblement, l'avait nettement sous-estimé.
    Le top: la longue tirade de François Hollande sur "moi président de la République, je...". Un moment politique qui restera, au même titre que "vous n'avez pas le monopole du coeur" de Valéry Giscard d'Estaing ou que "vous êtes devenu l'homme du passif" de François Mitterrand.
    Le flop: Nicolas Sarkozy tentant de gêner Hollande en évoquant DSK. Aveu d'impuissance?
    Thomas Bronnec (L'Express en ligne)
    La note. 15/20. Un débat, un vrai. Du punch, de la tension, de la violence sous-jacente. Manquait peut-être des fact-checkers sur le plateau pour mieux mettre en valeur les approximations des deux candidats.
    Le top: L'argumentation de Hollande sur le droit de vote des étrangers. Sur ce sujet délicat, il a mis Sarkozy en difficulté, en montrant qu'il confondait religion et nationalité.
    Le flop: Sarkozy, les yeux au ciel: "Y a pas d'hommes en surpoids?". Et l'attaque sur DSK et les sous-entendus. Pas classe.
    Le vainqueur: Pas de KO, mais une large victoire aux points pour François Hollande, qui est apparu beaucoup plus présidentiel.
    Romain Rosso (service France)
    La note: 16/20. Le plus pugnace n'a pas été celui attendu. François Hollande a mené le jeu, ramenant sans cesse Nicolas Sarkozy à son bilan. Bémol, il s'est montré parfois techno et moralisateur. Sarkozy, sur la défensive, contrairement à 2007, a rarement réussi à retourner la situation, y compris sur ses points forts. Le débat était globalement d'un très bon niveau.
    Le vainqueur: Francois Hollande.
    Le top: la tension palpable entre les deux prétendants.
    Le flop: les questions de société limitées à l'immigration et aux horaires des piscines. Les sujets internationaux (domaine régalien), à peine traités à la fin.

    Par LEXPRESS.fr
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

  • #2
    Hollande : "Moi président de la République..."

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    • #3
      Pour moi qui suis "étranger" à leur politique, j'ai quand même relevé que Sarkozy s'est affiché en Monsieur sait-tout et frôlant l'arrogance, alors que Hollande paraissait calme et beaucoup plus poli.

      Commentaire

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