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Les Algériens ne se sont pas laissés prendre dans le tourbillon des ‘printemps arabes

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  • Les Algériens ne se sont pas laissés prendre dans le tourbillon des ‘printemps arabes

    Le mensuel Afrique Asie a publié un dossier "spécial Algérie" dans son édition du mois de mai, consacré aux réformes politiques engagées par l’Algérie et aux élections législatives en phase de préparation, en plus d’un article illustré sur le défunt ancien président de l’Algérie indépendante Ahmed Ben Bella.

    Sous le titre "Le printemps de la réforme", le mensuel écrit notamment que "malgré les sollicitations médiatiques extérieures, reprises à l’intérieur par des relais hors du coup, les Algériens ne se sont pas laissés prendre dans le tourbillon des ‘printemps arabes’".

    "Ils ont ainsi démenti l’inepte théorie des dominos-répétée à satiété par des analystes autoproclamés, selon laquelle lorsqu’un élément d’un ensemble succombe il ne peut qu’entraîner le reste des éléments dans sa chute", poursuit Afrique Asie qui souligne que "cette règle empirique, érigée en théorème n’est vraie que sous certaines conditions".

    "Les raisons de la résistance algérienne à l’air du temps sont complexes et multiples. D’abord, il n’est sans doute pas dans les gènes de ce peuple de suivre dans un mouvement moutonnier ce qui se trame dehors. Rompu à l’adversité depuis l’invasion de son pays par la France en 1830. Il se conçoit plus comme un initiateur que comme un suiveur", écrit encore Afrique Asie.

    Le mensuel rappelle, aussi, qu’en 1988, "c’est d’Algérie, en effet, qu’est partie la première étincelle démocratique des mondes arabes et africains, qui sonna le glas du parti unique. Le soulèvement populaire d’octobre 1988 ouvrit la voie au pluralisme politique qui, depuis, n’a cessé de poursuivre son chemin d’un pas que certains peuvent juger lent mais qui est des plus assurés".

    "Depuis la réforme constitutionnelle de 1989, toutes les élections nationales, régionales et locales, organisées sur une base plurielle, ont eu lieu dans les délais avec des taux de participation qui n’ont rien à envier à ceux enregistrés dans les pays où les joutes démocratiques sont bien plus anciennes", souligne encore le mensuel.

    Afrique Asie relève aussi qu’un "très grand nombre de journaux ont vu le jour et acquis sur le terrain auprès des lecteurs, de plus en plus exigeants sur la qualité de l’information, une légitimité que personne ne songe plus à contester. La vie citoyenne s’est animée grâce à l’apparition d’une foultitude d’associations aux centres d’intérêt multiples et diversifiés".
    S’agissant de la stabilité politique retrouvée par l’Algérie, "après avoir triomphé du terrorisme", le mensuel écrit notamment que "face aux sirènes du ‘’printemps arabe’’, alors que la Libye subissait les raids aériens de l’Otan, que le Yémen se déchirait en factions tribales et que la Syrie était programmée pour le tour d’après, les Algériens ont répondu comme un seul homme : ‘’Merci, nous avons déjà donné".

    Pour Afrique Asie, le pouvoir, qui a pris acte de cette capacité de résistance aux mauvais vents, alors que les blessures des années de terreur étaient à peine cicatrisées, "n’en a été que plus encouragé à passer à la vitesse supérieure pour asseoir les bases d’une démocratie apaisée, à l’écart du désordre ambiant".

    "L’initiative est revenue au président Abdelaziz Bouteflika d’amorcer le processus et d’en fixer les grandes lignes. Il a bravé l’impatience de ses détracteurs : il a engagé ce nouveau combat sans précipitation et au rythme qu’il a décidé de donner, choisissant la continuité et l’approfondissement des lois existantes", estime Afrique Asie.
    Au sujet des élections législatives sous le titre "Les enjeux d’une législature", le mensuel décrit le champ politique et sa diversité composée de pas moins de 44 partis politiques, dont 21 autorisés récemment et rappelle le nombre de candidats en lice, soit 26 000, dont 7646 femmes, regroupés sur 2053 listes pour se répartir les 462 sièges de l’Assemblée nationale, dont 119 réservés aux femmes.

    "Un paysage politique pluriel, des candidatures multiples et de nombreux observateurs nationaux et internationaux pour superviser les législatives du 10 mai. Tout est en place pour renouveler en toute transparence et pluralité l’Assemblée nationale", relève Afrique Asie qui souligne que le principal enjeu de la législature est de "débattre d’un aménagement de la Constitution, dont tout le monde attend un nouveau mode de gouvernance en rapport avec les progrès démocratiques, réalisés ces dernières années par le pays".

    Enfin, le mensuel consacre un article illustré au défunt Ahmed Ben Bella, premier président de l’Algérie indépendante. Sous le titre "Disparition d’une figure de proue arabe et africaine", le mensuel revient sur le parcours historique du défunt, soulignant que "Ben Bella est d’abord nationaliste révolutionnaire, qui a tout sacrifié pour l’indépendance de son pays.

    APS
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