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Marocains en France : Ouverture du procès de la SNCF face à ses salariés marocains

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  • Marocains en France : Ouverture du procès de la SNCF face à ses salariés marocains

    744, ils sont 744 salariés marocains de la Société nationale des chemins de fer français [SNCF] qui se sont mobilisés contre leur employeur. Et pour cause : des discriminations dont ils ont fait l’objet pendant plus de 30 ans. Une série de procès aux prud’hommes a été lancée ce mercredi 2 mai. Les salariés marocains réclament la réparation des dommages causés et comptent aller le plus loin possible afin d’obtenir gain de cause.

    L’amertume dans l’âme, les salariés marocains de la SNCF sont prêts à lutter jusqu’au bout pour que justice soit faite. En décembre 2010, ils étaient au nombre de 360. Aujourd’hui, 744 salariés marocains sont mobilisés contre l’entreprise ferroviaire. Ce mercredi 2 mai, 89 dossiers ont été traités au tribunal des prud’hommes de Paris, après plusieurs reports, selon France Soir. Ces hommes de main, soutenus par des juristes et avocats, ne cessent de décrier les discriminations dont ils ont fait l’objet pendant plus de 30 ans en France.
    Tout commence dans les années 1970. Alors que la France veut développer son réseau ferroviaire, elle manque de ressources humaines. La SNCF va se tourner vers son homologue marocain, l’ONCF qui va lui fournir une bonne partie de ses techniciens. Au total, 2000 Marocains vont regagner l’Hexagone pendant cette décennie pour soutenir la construction des chemins de fer français.

    Discriminations
    Ces hommes de main intègrent l’entreprise d’Etat français en tant qu’agents techniques de base, contrairement aux Français, qui débutaient en tant que cheminots ou cadre permanent, puisqu’une clause de nationalité réserve ce statut aux Français et ressortissants de l'UE de moins de 45 ans. Tous signent alors un contrat de travail étranger. Ce dernier garantit en principe « que le travailleur étranger a droit au même régime de travail que les ouvriers français ». Cependant la réalité est tout autre. Plus de 30 ans plus tard, ils occupent les mêmes postes qu’à leur arrivée, tandis que les anciens cheminots ont évolué dans leurs carrières. « Ils n'ont pas eu le même déroulé de carrière que les cheminots français, relève Me Leopold Mendes, l'un des avocats des 744 travailleurs,[…] mais le travail qu'ils effectuent est le même. Il y a discrimination !, s’insurge-t-il. « Si la clause de nationalité est légale, elle ne peut cependant pas justifier un traitement discriminatoire », précise Me Mendes qui dénonce « un traitement différencié du fait de leur origine étrangère ».
    Pire encore, un cheminot part à la retraite à 55 ans, avec une pension calculée sur ses six derniers mois de salaire. A 62 ans, Mohamed Lainouni a consacré 38 années de sa vie à la SNCF. Quand il prendra sa retraite en 2015, il percevra 1 400 € par mois. « Un cheminot qui fait le même travail que moi, partira après 37,5 ans de cotisation avec 1 600 € », confie-t-il à 20 minutes fr. Un autres, Mohamed El Mansouri, 63 ans, portera deux ans encore des charges de 60 kg. « On à l'air bien comme ça, mais à l'intérieur, on est tout esquinté », grimace Omar Nadi, un collègue en préretraite.
    Il faut réparer les dommages causés
    Me Mendes demande à la SNCF une somme de 300 000 à 500 000 euros au bénéfice de chacun des plaignants en guise de réparation des dommages.

    Du côté de la SNCF, silence radio. Contactée par le journal Le Point, l’entreprise « ne souhaite pas communiquer sur cette affaire en cours ». Les travailleurs marocains sont décidés à obtenir justice. « Si on perd aux prud'hommes, on ira à la Cour européenne des droits de l'homme », prévient Mohamed Lainouni. En attendant, plusieurs autres audiences devraient suivre celle de mercredi. Les 744 salariés sont constitués en « groupe 10 ou 15 et les audiences se poursuivront tout au long des prochains jours aux prud’hommes » afin que tous les cas soient traités, indique Ali El Baz, membre du bureau de l’ATMF.

    ya biladi
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  • #2
    Et pour cause : des discriminations dont ils ont fait l’objet pendant plus de 30 ans ..

    de plein droit de revendiquer , ils étaient exploités pendant 30 ans ..
    In cha allah seront indemnisé ..
    Courage ne lâchez pas ..
    A qui sait comprendre , peu de mots suffisent

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    • #3
      Me Mendes demande à la SNCF une somme de 300 000 à 500 000 euros au bénéfice de chacun des plaignants en guise de réparation des dommages.
      s'ils gagnent le procès, la sncf devra payer entre 223 et 372 millions d'euros...c'est énorme!!!!

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      • #4
        En gros, c'est dix ans de salaire pour les nouveaux postes de travail crée par le TGV au maroc (sur la base du smic marocain en plus). comparé à 30 ans de travail ET en france, je ne le trouve pas si énorme que ça rodmaroc.

        Surtout quand on prend en compte l'inflation, en 30 ans... 10 000 / an c'est tout à fait correcte (au total ils auraient eu le double du smic français actuel).
        Dernière modification par GLP, 05 mai 2012, 02h15.
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