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Marché de la téléphonie mobile en Afrique

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  • Marché de la téléphonie mobile en Afrique

    Avec une télédensité du mobile de plus de 50 % et plus de 16 millions d’abonnés, l’Algérie se classe deuxième dans la région Afrique du Nord en termes de taux de pénétration de la téléphonie mobile, et ce, derrière la Tunisie avec un taux de 60 %, mais devant le Maroc qui affiche un taux de 40 %.

    Le développement de ce segment des télécommunications est tel que la télé densité dans chacun de ces pays est supérieure au taux de pénétration de tout le continent. Une récente étude publiée par l’Organisation pour la coopération et le développement économiques (OCDE) révèle, en effet, que l’Afrique connaît un taux de pénétration téléphonique annuel de 39 % dans le segment du mobile, et ce, depuis 6 ans, mais avec de fortes disparités entre les régions.

    Les auteurs de cette étude affirment que l’Afrique du Nord est la région la mieux lotie au niveau du continent par rapport aux autres contrées africaines, avec des taux de pénétration qualifiés de «satisfaisants». Toutefois, ce taux qui dépasse la moyenne en Algérie et en Tunisie n’est que de 15 % en Egypte.

    Ce pays compte environ 8 millions d’abonnés au téléphone mobile, pour une population de près de 79 millions d’habitants, alors que le Maroc compte 13 millions environ pour une population de 30 millions de personnes et que la Tunisie comptabilise quelque 6 millions d’abonnés pour une population de 10 millions de personnes.

    Les autorités égyptiennes comptent porter cette télé densité à 30 % dans un délai de 3 ans grâce à la vente d’une troisième licence de téléphonie mobile. En Afrique subsaharienne, la situation est loin d’être aussi satisfaisante, puisque le taux de pénétration est à peine de 4,5 % au Bénin, de 3,5 % au Burkina Faso et de 0,35 % en Ethiopie, à titre d’exemple.

    En dépit de cela, l’OCDE estime que le secteur de la téléphonie mobile connaît globalement une progression significative sur l’ensemble du continent. Ainsi, on compte aujourd’hui 15 abonnés au téléphone mobile pour 100 habitants, soit une progression nettement plus importante que la téléphonie fixe où l’on relève 6 lignes pour 100 habitants.

    On estime à 100 millions le nombre d’utilisateurs du mobile sur le continent actuellement. Ce chiffre devrait tripler pour atteindre 300 millions à l’horizon 2010. Pour les auteurs de l’étude, le boom du mobile est favorisé, d’un côté, par la libéralisation du secteur de la téléphonie mobile au profit des opérateurs privés et, de l’autre, par la politique de communication «agressive» développée par ces derniers.

    Par ailleurs, l’organisation estime que la forte progression du téléphone mobile traduit, en réalité, l’amélioration de la situation économique générale du continent, marquée par une croissance continue de plus de 5 % et par l’augmentation de l’aide publique au développement, auxquelles il faut ajouter l’accroissement des investissements étrangers qui ont permis aux Etats africains de moderniser leurs infrastructures de télécommunications.

    La croissance du marché du mobile en Afrique ne fait pas pour autant de cette région une référence dans le monde. Du moins, selon l’Observatoire mondial des systèmes de communication (OMSYC), pour lequel, même si certaines régions du monde affichent une phase de croissance lente mais constante dans ce domaine, trois régions seulement s’imposent désormais comme étant des moteurs de la croissance globale, à savoir l’Asie-Pacifique, l’Europe Centrale et l’Europe de l’Est.

    Selon l’OMSYC, on dénombrera en 2010 pas moins de deux milliards d’abonnés à la téléphonie mobile dans le monde, mais c’est l’Asie-Pacifique qui représentera la moitié du parc, alors que les pays de l’Est devraient connaître une croissance de 22 %.

    L’organisme international observe que, sur bon nombre de marchés émergents, il y a déjà une importance considérable des services de transmission de données (SMS, MMS, etc) dont les revenus générés avoisinent, dit-on, 16 % en moyenne du revenu global en Europe de l’Ouest et 22 % en Asie-Pacifique.

    Par ailleurs, même si la part de marché de la voix reste supérieure à celle du marché des données, celui-ci continuera de croître, estime-t-on, et représentera des revenus de l’ordre de 156 milliards de dollars en 2010. Selon l’Observatoire, le marché mondial des télécommunications devrait représenter près de 1 669 milliards de dollars en 2010, avec une croissance de 3 % en moyenne par an.

    Par Le Jeune indépendant
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