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La bijouterie-joaillerie française se dote d'un label

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  • La bijouterie-joaillerie française se dote d'un label

    Confrontée à la concurrence d'ateliers étrangers notamment asiatiques, la bijouterie-joaillerie française a lancé mercredi un "Label de joaillerie de France", garantissant à l'acquéreur d'un bijou son origine, sa qualité et l'éthique suivie pour le fabriquer.

    Soucieux de promouvoir la qualité de la fabrication française, les fabricants et artisans ont créé le "Label de joaillerie de France" qui sera apposé sur chaque pièce sortant de leurs ateliers, aux côtés du poinçon de titre - qui garantit la proportion de métal précieux pur contenu dans un alliage pour un bijou - et du poinçon de maître (signature de l'artisan).

    Ce label certifie au consommateur que les produits qui en sont revêtus ont été fabriqués, montés, sertis et polis en France, dans le respect des règles de l'art de la fabrication de la joaillerie française et conformément aux dispositifs juridiques et éthiques encadrant les activités des entreprises du secteur", a précisé l'Union française de la bijouterie, de la joaillerie, de l'orfèvrerie, des pierres et des perles (BJOP).

    Avec ce label, les fabricants et artisans joailliers s'engagent à respecter les "règles de l'art" qui font de la joaillerie française la plus réputée au monde. De grands noms étrangers comme l'américain Tiffany ou le suisse Piaget font réaliser une partie de leur production joaillière en France, affirme un responsable de la BJOP.

    L'art de la bijouterie française repose sur la création, mais aussi sur le sertissage des pierres et le polissage minutieux (ponçage, nettoyage et long polissage), une étape importante qui donne au bijou un éclat durable.

    L'adhésion au label donne par ailleurs aux consommateurs l'assurance que les fabricants adhèrent à une éthique respectant des conditions de travail décentes: pas de travail des enfants, normes sanitaires ou sécurité du travail.

    Après un creux de la vague atteint dans les années 1980, la profession a entamé une vaste restructuration il y a une dizaine d'années, se tournant notamment vers l'international. Les exportations françaises ont doublé entre 1995 et 2005, précise la BJOP.

    L'an dernier les fabricants ont réalisé un chiffre d'affaires de 1,6 milliard d'euros, dont 36% (600 millions) réalisés à l'export.

    Etats-Unis, Japon et Royaume-Uni sont les principaux clients de la France mais aussi depuis peu, des Chinois séduits par "l'image de la France avec tout ce qu'elle représente de qualité, de savoir-faire, mais aussi de rêve et de +savoir être+", constate la BJOP.

    Si la joaillerie française fait rêver les amateurs de "beau", elle est néanmoins confrontée à une concurrence internationale de plus en plus vive, notamment d'ateliers asiatiques, notent les professionnels.

    "De grandes maisons de la joaillerie française ayant pignon sur les plus belles artères de Paris ont confié il y a quelques années, une partie de la fabrication de leurs bijoux en Asie, en Thaïlande notamment", confie un expert de la profession.

    "Le prix de revient d'une bague agrémentée d'une pierre fine de couleur, vendue plus de 1.000 euros par un nom réputé de la rue de la Paix, était fabriquée en Asie pour 100 euros", ajoute-t-il.

    La France compte 3.800 ateliers, dont 60% dans la région parisienne, qui emploient 12.000 personnes.

    Par AFP
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