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la nature se déchaîne sur la commune d’Illiltène

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  • la nature se déchaîne sur la commune d’Illiltène

    Le village Aït Aissa Ouyahia, situé dans la commune d’Illiltene à 70 kilomètres à l'est de Tizi Ouzou, est confronté, depuis le 1er mai 2012, à une catastrophe naturelle d’une grande ampleur.




    En effet, une gigantesque coulée de boue menace tout ce qu’elle trouve sur son passage. Et le moins que l’on puisse dire c’est qu’elle emporte dans son cours toute sorte de d’objet. En fait, ni arbres ni pierres ne résistent à cette force de la nature phénoménale. Résultat des courses : la boue arrive jusqu’au seuil des habitations. Et sa progression va crescendo puisqu’aujourd’hui elle atteint le chef-lieu de la commune ainsi que le village Azrou.

    Pour le moment, les dégâts ne sont pas considérables. A signaler que l’ancien abattoir et un ancien local d’un forgeron sont uniment emportés par les eaux. Par ailleurs, bien que les personnes soient épargnées [ce qui reste la préoccupation de l’ensemble de la population d’Illiltène], il n’en reste pas moins que l’inquiétude se lit sur tous les visages. En effet, cela fait une semaine que la commune d’Illilitène en général et le village Aït Aïssa Ouyahia vivent dans un climat de psychose. Et bien que personne ne remette en cause le déchaînement de la nature, force est de constater tout de même que la région fait face toute seule aux multiples difficultés qu’elle rencontre.

    D’une façon générale, les énormes quantités de neige, tombées l’hiver dernier, faisaient déjà craindre le pire. D’après certains connaisseurs, le surplus d’eau que les nappes phréatiques n’arrivaient pas à contenir conjugué aux secousses souterraines, entendues depuis les villages distants d’une dizaine de kilomètres, ont fait jaillir à la surface des quantités incommensurables de gadoue.

    Pour y faire face, les citoyens du village Aït Aissa Ouyahia ont créé, dés le 1er mai, une cellule de crise. Celle-ci est chargée de diffuser l’information, veiller à la sécurité des habitants et évacuer les villageois exposés au danger. D’ailleurs, plusieurs familles ont dû quitter leurs domiciles dans la nuit du 3 au 4 mai. Le lendemain, le pont de Bouchiker [mausolée très connu dans la région de Kabylie] est obstrué par la boue et les énormes rochers et arbres qu’elle avait charrié la veille. En tout cas, une maison aurait pu être engloutie si la vigilance n’avait pas été de mise.

    Cependant, la menace, et c’est le moins que l’on puisse dire, est toujours réelle. En plus du village Aït Aissa Ouyahia, la menace touche désormais le chef-lieu de la commune d’Illiltène, les villages Azrou, Tifilkout et Taghzout. Toutefois, là où le bât blesse c’est qu’on entame la deuxième semaine sans que les autorités exécutives ne se manifestent. Bien qu’un tel événement doive normalement mobiliser d’énormes moyens, il n’en demeure pas moins que ni le wali ni le chef de daïra ne se sont rendus sur place. En revanche, le maire de la commune d’Illiltene, Azzoug Ouremdane, déploie des efforts énormes en vue de limiter les dégâts. Mais que peut-elle faire une petite mairie face à une telle catastrophe naturelle ?

    En tout état de cause, au niveau de la commune d’Illiltene, les histoires ne se ressemblent pas, mais le traitement des autorités exécutives restent le même. C’est-à-dire, elles ne bougent pas le bout des doigts. Ainsi, comme en hiver dernier où la région fut livrée à elle-même, cette catastrophe montre encore une fois que la préoccupation des autorités exécutives se situe ailleurs.

    Enfin, malgré son engagement dans la campagne électorale, la section locale du FFS a manifesté sa solidarité avec les citoyens d’Ait Aissa Ouyahia en annulant son meeting prévu pour le 5 mai 2012. Dans la déclaration de ses membres, il est indiqué que lorsque "nos concitoyens sont confrontés à une catastrophe de cette ampleur, le FFS ne peut pas être indifférent à leur détresse". Dorénavant, la population locale sait que sa détresse est inaudible. En revanche, la tiwiza va demeurer encore pour longtemps une valeur sure dans la région.

    Aït Benali Boubekeur
    "La chose la plus importante qu'on doit emporter au combat, c'est la raison d'y aller."

  • #2
    là où le bât blesse c’est qu’on entame la deuxième semaine sans que les autorités exécutives ne se manifestent.
    Les autorités sont trop occupées ailleurs...
    Écrire l’Histoire, c’est foutre la pagaille dans la Géographie...

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    • #3
      Des nouvelles d'Illitène

      Apparemment la situation se stabilise à Illitène (wal hamddoulillah) !

      Ci dessous article du journal LIBERTE (aujourd'hui) :

      Alors que les autorités locales maintiennent l’alerte

      Illiltène : la situation se normalise

      Par : Kouceila Tighilt

      Après une nuit marquée par une nouvelle coulée de boue qui a engendré la destruction d’un abattoir communal désaffecté, la situation commençait à revenir à la normale hier, malgré le maintien de l’ordre d’évacuation des habitations en proie à cette avalanche de gadoue et de coulées intermittentes.

      Hier, la commune d’Illiltène était totalement vide de monde. Les établissements scolaires du Centre étaient tous fermés.

      Les autorités locales, en collaboration avec la direction de wilaya des travaux publics et la protection civile, ont procédé, hier matin, au contrôle du pont de Oued Bouchiker, au niveau du CW253 obstrué par la boue, depuis vendredi dernier, et étudié les possibilités d’ouvrir au moins une piste pour permettre aux piétons et aux véhicules légers seulement de circuler.

      Le maire d’Illiltène, Azzoug Oramdane, n’écarte pas le danger face à des coulées de boue intermittentes qui risquent à chaque instant de dévaler. “Nous allons ouvrir partiellement la route afin de permettre aux habitants et aux commerçants de se rendre au chef-lieu de commune. On prévoit la réouverture des écoles pour les classes d’examen seulement tout en prenant en considération une éventuelle évacuation d’urgence des élèves en cas de danger imminent”.

      Des engins des communes voisines ont été mobilisés, tout comme les particuliers qui se sont eux aussi rassemblés depuis avant-hier afin de construire des digues et d’éviter le débordement de la rivière qui traverse la commune et dont les gravats sont déjà arrivés au pied des bâtisses du chef-lieu communal. En haut de la montagne, des groupes de bénévoles se relient de jour comme de nuit, munis de projecteurs pour surveiller la progression de la coulée et donner l’alerte en cas de danger.

      Le phénomène risque de prendre plusieurs jours et même des mois pour se stabiliser. C’est pourquoi on doit décider d’un retour progressif à la normale tout en maintenant l’alerte car le danger est toujours présent”, nous dira encore le maire d’Illiltène.

      Par ailleurs, le paysage qui prévaut au chef-lieu de commune et en haut du village Aït-Aïssa-Ouyahia est pour le moins affligeant. Et pour cause, des centaines de champs d’arbres de toutes sortes sont complètement déracinés et charriés vers le bas.

      Hier, en début d’après-midi, la coulée de boue était moins importante pour laisser place à une eau colorée qui coule dans l’oued, ne représentant aucun danger pour les habitants. Mais des mesures de précaution s’imposent face à une masse importante d’argile suspendue sur les hauteurs.

      En effet, dans un endroit, le glissement a formé un cratère de plus de 50 mètres de profondeur sur 300 mètres de largeur. En attendant une certaine accalmie, les citoyens de la région se sentent quelque peu délaissés et abandonnés à leur triste sort, comme ce fut le cas l’hiver dernier, lorsque d’importantes chutes de neige ont isolé pas moins de onze villages de la commune pendant une vingtaine de jours.

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      • #4
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        Apparemment la situation se stabilise à Illitène (wal hamddoulillah) !
        Tant mieux! Illiltène est loin d'être la commune la plus favorisée! en perdant leurs maisons, ces pauvres paysans auront tout perdu!
        "La chose la plus importante qu'on doit emporter au combat, c'est la raison d'y aller."

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        • #5
          J'avais déjà vu ce genre d'éboulement dans d'autres pays à la télé.
          Mais je n'aurais jamais cru que ce genre de catastrophes arriverai chez nous.

          Il faut une vraie cartographie des zones soumis au inondations, aux glissements de terrains, et une vrai politique de reboisement et de consolidation des structures de ces zones.

          Malheureusement, on est encore loin, très loin d'arriver à prévoir et planifier des actions préventives dans le court terme !

          Nos responsables ne font que naviguer à vue.

          Alors prévoir le moyen et le long terme ? n'en parlons même pas !

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