Une élection peut en cacher une autre. Hier a démarré la consultation des citoyens algériens vivant en France pour les élections législatives de leur pays. Le vote, qui va désigner les députés représentant les Algériens de France, durera jusqu’à jeudi 22 heures. Avec 90078 électeurs, sur 800000 inscrits dans l’Hexagone, la Seine-Saint-Denis compte la plus grande communauté de France.
Le va-et-vient était incessant devant le 17, rue Hector-Berlioz. On venait voter seul, mais le plus souvent en famille avec les enfants, parfois même en présence de trois générations. Est-ce le signe d’une forte mobilisation? Difficile à dire, car, exceptionnellement cette année, les élections se déroulent sur trois jours, du 8 au 10 mai, au lieu de six. Il s’agissait de ne pas perturber le second tour de la présidentielle française.
« En 2007, le taux de participation a été plutôt faible, reconnaît le consul Chérif Oualid. Cette année, nous avons lancé une campagne d’information à travers le réseau associatif, l’affichage, les flyers… Mais, sachant qu’il ne peut pas y avoir de manifestations publiques dans un pays étranger, il est compliqué de savoir si la mobilisation a fonctionné. »
Car pour faire son devoir, il faut suivre de près la politique algérienne. Pas moins de 23 listes sont soumises au suffrage universel — dont AHD 54 avec un candidat de Drancy (lire ci-dessous). « Ils sont beaucoup trop nombreux, on s’y perd », se lamente Zohra. « Même en suivant un peu la politique, on n’a pas eu le temps de lire et de retenir tous les programmes », renchérit Latifa. Et encore, les Algériens de France ne s’estiment pas les plus malheureux, sachant qu’en Algérie les électeurs doivent choisir entre… 44 listes.
Certains y trouvent leur compte. Ainsi, Idir, en France depuis plusieurs années, ne s’était jamais déplacé auparavant. « C’est la première fois que le parti qui m’intéresse est représenté », se félicite-t-il. En revanche, sa femme, Leïla, n’a pas glissé de bulletins dans l’urne. « Ça ne sert à rien, ce sont toujours les mêmes qu’on retrouve au pouvoir », lâche-t-elle. Néanmoins, la majorité des ressortissants estime qu’il faut remplir son devoir de citoyen. « Nous n’avons pas connu de printemps arabe, car nous avons des structures démocratiques qui fonctionnent, analyse Abdel. Et c’est à nous de les faire vivre. » En France, les électeurs algériens vont élire 4 députés, soit la moitié du nombre total de députés des Algériens de l’étranger. Le scrutin se termine demain à 22 heures.
Le Parisien
sebastien thomas
Le va-et-vient était incessant devant le 17, rue Hector-Berlioz. On venait voter seul, mais le plus souvent en famille avec les enfants, parfois même en présence de trois générations. Est-ce le signe d’une forte mobilisation? Difficile à dire, car, exceptionnellement cette année, les élections se déroulent sur trois jours, du 8 au 10 mai, au lieu de six. Il s’agissait de ne pas perturber le second tour de la présidentielle française.
« En 2007, le taux de participation a été plutôt faible, reconnaît le consul Chérif Oualid. Cette année, nous avons lancé une campagne d’information à travers le réseau associatif, l’affichage, les flyers… Mais, sachant qu’il ne peut pas y avoir de manifestations publiques dans un pays étranger, il est compliqué de savoir si la mobilisation a fonctionné. »
Car pour faire son devoir, il faut suivre de près la politique algérienne. Pas moins de 23 listes sont soumises au suffrage universel — dont AHD 54 avec un candidat de Drancy (lire ci-dessous). « Ils sont beaucoup trop nombreux, on s’y perd », se lamente Zohra. « Même en suivant un peu la politique, on n’a pas eu le temps de lire et de retenir tous les programmes », renchérit Latifa. Et encore, les Algériens de France ne s’estiment pas les plus malheureux, sachant qu’en Algérie les électeurs doivent choisir entre… 44 listes.
Certains y trouvent leur compte. Ainsi, Idir, en France depuis plusieurs années, ne s’était jamais déplacé auparavant. « C’est la première fois que le parti qui m’intéresse est représenté », se félicite-t-il. En revanche, sa femme, Leïla, n’a pas glissé de bulletins dans l’urne. « Ça ne sert à rien, ce sont toujours les mêmes qu’on retrouve au pouvoir », lâche-t-elle. Néanmoins, la majorité des ressortissants estime qu’il faut remplir son devoir de citoyen. « Nous n’avons pas connu de printemps arabe, car nous avons des structures démocratiques qui fonctionnent, analyse Abdel. Et c’est à nous de les faire vivre. » En France, les électeurs algériens vont élire 4 députés, soit la moitié du nombre total de députés des Algériens de l’étranger. Le scrutin se termine demain à 22 heures.
Le Parisien
sebastien thomas
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