Annonce

Réduire
Aucune annonce.

La proportionnelle a laminé les petits partis

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • La proportionnelle a laminé les petits partis

    C'est la loi électorale, notamment son article 85, qui a permis au FLN de décrocher la majorité presque absolue et non la fraude.

    La loi du plus fort. Tel est le qualificatif que l'on peut donner à l'article 85 de la loi organique n° 12-01du l8 Safar 1433 correspondant au 12 janvier 2012 relative au régime électoral et au mode de scrutin. Cet article «donne lieu à une répartition des sièges proportionnelle au nombre de voix obtenues par chaque liste avec application de la règle du plus fort.
    Les listes qui n'ont pas obtenu au moins cinq pour cent (5%) des suffrages exprimés ne sont pas admises à la répartition des sièges», est-il indiqué dans le Journal officiel (JO/RADP). En fait, cette loi élimine automatiquement les listes qui n'ont pas atteint 5% des suffrages inscrits et les voix de ces listes sont automatiquement reportées sur les autres listes. Cette situation a provoqué un tollé parmi certains partis politiques. Ils s'estiment victimes de cette règle des 5%. A l'instar du Parti socialiste des travailleurs (PST).
    Analysant les résultats du scrutin du 10 mai, son secrétaire général, Mohamed Rachdi, fustige la nouvelle majorité qui représente, d'après lui, une minorité. Toujours selon lui, le mode de scrutin actuel est antidémocratique et favorise les grands partis. «Dans la wilaya de Béjaïa, le FLN avec moins de 7000 voix, a raflé deux sièges, alors que le PST qui a été crédité de la moitié des voix, n'en a décroché aucun», a-t-il relevé. Que l'on en juge!
    A Béjaïa, sur les 125.000 suffrages exprimés, seuls 37.000 ont été retenus, soit 7% de l'électorat. Plus de 80.000 bulletins ont été éliminés. Ils appartenaient aux listes qui n'ont pas pu dépasser les 5%. C'est également le cas dans plusieurs autres wilayas qui ont vu le Front de libération nationale remporter tous les sièges grâce en partie à la règle des 5% qui a «éliminé» les autres concurrents. Par exemple à Oum El Bouaghi, le FLN a raflé les 8 sièges attribués à la wilaya, alors qu'il n'a récolté que 26.000 voix sur les 196.000 votants.
    Dès lors que la liste du FLN est la seule à avoir dépassé le taux des 5%, estimé à 9500 voix, il s'est vu bénéficier du report des voix des autres listes, qui elles, ont été éliminées. C'est également le cas à Tlemcen et à Sidi Bel Abbès où le parti de Abdelaziz Belkhadem a décroché tous les sièges mis en jeu.
    Voilà donc comment le FLN a réussi à obtenir une si large majorité, c'est grâce à cette loi et non à la fraude, comme l'ont dénoncé certaines formations politiques. Jusqu'à preuve du contraire, les élections ont donc été clean, mais la loi électorale semble avoir faussé les calculs de certains partis. Toutefois, les observateurs estiment que cette situation affecte sérieusement la légitimité du député. Ils considèrent que cette loi électorale a pénalisé les petits partis au profit des grands. A ce titre, certains chefs de ces petits partis sont montés au créneau pour demander la révision de cette loi électorale. Le secrétaire général du PST, Mahmoud Rachdi, fait partie des contestataires. Les députés ont un mandat national, il se déclare donc favorable au scrutin dont le décompte des voix doit s'effectuer au niveau national afin de déterminer le nombre de sièges auxquels a droit tel ou tel parti.
    En lieu et place du mode actuel. Autres anomalies constatées: la disproportion du nombre des électeurs inscrits (sur les listes électorales) par rapport au nombre de siéges attribués aux wilayas. L'attribution du nombre de sièges doit en principe se faire par rapport au nombre de citoyens inscrits dans les listes électorales.
    Or, force est de constater qu'il existe un certain déséquilibre entre les wilayas. A Sétif, par exemple, la wilaya compte 880.280 inscrits et a bénéficié de 19 sièges, alors qu'Oran qui compte 1.004.732 inscrits ne s'est vue attribuer que 17 sièges. Deux sièges supplémentaires (pour Sétif) qui laissent planer le doute sur cette loi électorale. D'un autre côté, les partisans de cette loi l'estiment légitime puisqu'elle a été votée par l'Assemblée populaire nationale. Ils se demandent pourquoi les parties qui contestent cette loi ne l'ont pas fait lors de son adoption? Certains, l'ont même votée, argumentent-ils. Pour eux, un parti qui n'a pas atteint 5% n'a pas de légitimité.
    En tout cas, favorable ou pas, ce sera à la nouvelle Assemblée de décider si elle doit ou non réviser la loi qui les a élus. En attendant, cette loi aura tout de même permis de donner une belle symbolique à l'occasion du Cinquantenaire de l'Indépendance: 50 ans après, le parti qui a chassé le colonialisme, a toujours la confiance du peuple...


    l'expression
    عيناك نهر من جنون... عيناك أرض لا تخون

  • #2
    Dès lors que la liste du FLN est la seule à avoir dépassé le taux des 5%, estimé à 9500 voix, il s'est vu bénéficier du report des voix des autres listes, qui elles, ont été éliminées.

    Et comme on a agreé à la "derniere minute" une vingtaine de partis qui ne pouvaient nullement exposer leur programme ( s'ils en ont un bien sur) , ceci explique celà !!

    Commentaire


    • #3
      Dès lors que la liste du FLN est la seule à avoir dépassé le taux des 5%, estimé à 9500 voix, il s'est vu bénéficier du report des voix des autres listes, qui elles, ont été éliminées.
      pourquoi un report des voix ? de quel droit ?


      Et comme on a agreé à la "derniere minute" une vingtaine de partis qui ne pouvaient nullement exposer leur programme ( s'ils en ont un bien sur) , ceci explique celà !!
      conclusion : ?

      Commentaire


      • #4
        Envoyé par kho
        ...
        pourquoi un report des voix ? de quel droit ?
        ...
        Le droit du plus fort, celui qui gouverne et se dote de lois à sa mesure.

        Je n'ai pas arrêté de dénoncer cette disposition sur ce forum durant toute la campagne électorale mais ceux et celles qui ont voulu participer à la mascarade n'avaient rien voulu entendre. Ils ont avalisé cette règle scélérate. Pire encore, ils ont drainé un électorat qui a fait augmenter le taux de participation.

        P.
        Dernière modification par Pangeen, 14 mai 2012, 21h51.

        Commentaire


        • #5
          la ruse del'ancien CHIKH M'SID ....

          @ cheguevara: ..... Ils s'estiment victimes de cette règle des 5%. A l'instar du Parti socialiste des travailleurs (PST).....

          et du FFS et de toutes les autres soi-disant élites politiques

          voilà pourquoi le régime continue de prendre le reste du peuple pour des mineurs ... à vie et de prendre option pour un fauteuil présidentiel au vieux chikh m'sid dès 2014,

          quand on lit la presse, avant chaque élection, on a droit à toutes les analyses et perspectives, la faisabilité, la légalité, la constitutionnalité et j'en passe, des textes relatifs à la loi électorale.

          comment pardi! cette nuée de "DAKATIRA" n'a pas pu prévoir le coup foireux des 5%?
          YA A3DJABA! ça sautait aux yeux que c'était 1 piège GROS COMME ÇA!!!
          1 ancien CHIKH M'SID qui les berne comme ça, et ça se dit averti, avisé, rodé, prêt en découdre avec l'ancien système.
          et pour enfoncer le clou, les commanditaires de ces législatives ont, dès le départ, catégoriquement refusé:
          - d'obliger les ministres candidats à démissionner 3 mois avant le vote
          - de dissoudre l'assemblée

          au lieu de prendre leur responsabilité et de faire bloc pour boycotter carrément ce scrutin si ces exigences n'étaient pas respectées, en plus de la révision de la loi des 5%, tous ces partis, "légalement" lésés des suffrages exprimés en leur faveur, ont pris la malheureuse décision de cautionner la démarche du régime.

          en fin de compte, maître Ali Yahia Abdennour, tout comme bon nombre d'abstentionnistes, était le plus clairvoyant et avait vu juste

          comme on dit bien chez nous, "derbou rouh'houm b'yed'houm" et il ne leur restait plus, désormais, que leurs yeux pour pleurer.

          il les a tous eus et basta!

          Commentaire


          • #6
            Et comme on a agreé à la "derniere minute" une vingtaine de partis qui ne pouvaient nullement exposer leur programme ( s'ils en ont un bien sur) , ceci explique celà !!
            La loi sur les partis a été voté en juin 2011. Les partis avaient a déposer leur dossiers d'agréments et organiser leurs congrès ...

            Et puis si ses partis ne se sentaient pas prêts pour cette échéance électorale, personne ne les a contraint d'autant qu'ils n'ont pas été crées ... juste pour cette échéance (du moins j'espère).

            Pour comprendre, comment le FLN a bénéficié de la dispersion des voix, prenez la wilaya de Constantine (les chiffres sont approximatifs - citant de mémoire - mais l'ordre de grandeur est bon) :

            - Corps électoral : 573 763

            - Votant : 224 944

            - Votes exprimés : 169.000

            il y avait 44 listes. 40 listes n'ont pas réussit à dépasser le seul des 5%.

            Avec 34.000 voix le FLN a récolté 6 sièges. Avec 14.000 voix le RND a récolté 2 sièges. Avec 11.000 voix le PT a eu 2 sièges et deux autres pour le parti de Djaballah.

            Les 40 partis disqualifiés ont cumulé plus de .... 1OO.OOO voix et O siège.

            Le cas de la wilaya de constantine n'est pas isolé, ce fut pareil dans la quasi totalité des wilaya. Voilà pourquoi, cela s'apparente à de l'inconscience de leur part.

            Commentaire


            • #7
              >>>Les 40 partis disqualifiés ont cumulé plus de .... 1OO.OOO voix et O siège.
              El Kanoun La Yahmi El Moughafaline .

              Commentaire


              • #8
                Ces Moughafalines se rueront aux prochaines élections municipales. Et là, le seuil n'est plus de 5% mais .... 7% !

                Au lieu de se structurer, aller vers le citoyen, s'enraciner, avoir un discours clair et réaliste ... beaucoup de partis se comporteront comme la comète de Halley : Revenir au devant de la scène juste le temps de prendre part aux élections vues comme une TOMBOLA nationale.


                Calculs faits : Avec 15% des votants le FLN a obtenu 50% des sièges.
                Dernière modification par jawzia, 14 mai 2012, 23h12.

                Commentaire


                • #9
                  démocratie en Algérie cherche institut de sondage

                  quand on voit avec quelle précision, le sondage sur les intentions de vote des français lors des dernières présidentielles a prédit, à 1 point près, les résultats des 1er et 2ème tours, on ne peut qu'être jaloux.
                  l'enjeu était tel - face au danger de l'extrême droite - que près de 80% sont allés voter!!!

                  en Algérie et depuis 1989, c'est à dire 23ans que le multipartisme a été "autorisé", aucun institut de sondage n'a vu le jour nous et le sujet parait, aujourd'hui encore, tabou aux yeux du régime
                  retenons juste la réaction allergique, à la limite de l’anaphylaxie, du ministre de l'intérieur quand les observateurs européens lui ont demandé de consulter les listes électorales ... souveraineté, secret d'état, blablabla ...

                  avec l'agrément d'instituts de sondage indépendants, le sondage d'opinion et particulièrement les intentions de vote, auraient très certainement donné à réfléchir à bon nombre d'électeurs et déclenché, pour le moins, des ajustements salvateurs auprès des "petits" partis, qui se sont lancés en rangs dispersés et essuyé ce cuisant revers

                  le résultat: Jawzia l'a assez bien explicité, chiffres à l'appui
                  et Citoyen l'a bien appuyé: El Qanoun ...... El Ghafiloun

                  peut-être que si les partis se mettaient déjà d'accord pour "exiger" l'instauration de sondages d'opinions libres, indépendants, bref non gouvernementaux, ce serait un bon début

                  bonne soirée

                  Commentaire

                  Chargement...
                  X