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Sucre: Le Maroc ambitionne de produire 12 tonnes à l’hectare

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  • Sucre: Le Maroc ambitionne de produire 12 tonnes à l’hectare

    Grand-messe des producteurs des plantes sucrières du monde. Du 14 au 16 mai, la ville de Marrakech abrite la 33e session du Conseil de l’Association Mondiale des Planteurs de Betterave et de Canne à Sucre (AMPBCS).

    Au total, 5 millions de cultivateurs de canne et 650.000 betteraviers sont représentés à travers les délégations venant d’une vingtaine de pays. Et l’enjeu est de taille: pérenniser l’activité d’un secteur hautement stratégique pour l’économie mondiale. Surtout en cette période marquée par le 3e choc pétrolier qui se traduit à la fois par l’augmentation des coûts de production et de concurrence entre la consommation du sucre et celle de l’éthanol. D’ailleurs, la thématique retenue s’articule autour de trois axes principaux: les marchés du sucre et de l’éthanol, la productivité des plantes sucrières et la diversification des débouchés.
    «A la lumière de ces axes, seront évaluées les principales tendances du marché mondial du sucre et la politique des prix à pratiquer», confie William Martin, président de l’AMPBCS. Et malgré la reconstitution du stock mondial à 70 millions de tonnes, Martin ne s’attend pas à une baisse des prix outre mesure. En cause, la hausse inconsidérée des coûts de production. Pour la Fédération Interprofessionnelle Marocaine du Sucre (Fimasucre), hôte de l’événement, «l’occasion permet le partage des expériences et de bonnes pratiques pour renforcer la coopération internationale», déclare son président Mohamed Fikrat. «Surtout que le Maroc qui a adhéré à l’AMPBCS, en 2011, a un plan de développement du secteur sucrier très ambitieux», estime Ali Moulid, secrétaire général du ministère de l’Agriculture par intérim. Pour preuve, les objectifs du contrat-programme signé en 2008 seront revus à la hausse pour atteindre un taux de couverture de la consommation nationale de 70% à l’horizon 2020. A l’échéance 2013, il est prévu de couvrir 55% de cette consommation qui augmente annuellement de 2%. Et l’année passée qui a été caractérisée par une forte volatilité des prix à l’internationale conjuguée à une baisse de la production issue des plantes sucrières a enregistré une explosion des dépenses de la compensation. «Pas moins de 5,5 milliards de DH ont été déboursés par l’Etat pour soutenir les prix du sucre», révèle le secrétaire général par intérim. A ses yeux la filière a tous les atouts pour relever les défis. A commencer par un modèle d’agrégation piloté par l’opérateur Cosumar. Le groupe fédère en effet 80.000 agriculteurs autour de cinq pôles de développement industrie régionaux. Le tout génère directement 9 millions de journées de travail. «Et depuis le lancement du plan de restructuration de l’outil industriel, pas moins de 550 millions de DH ont été investis», signale Fikrat qui est aussi PDG de Cosumar.
    Au niveau de l’amont agricole, des avancées notables ont été enregistrées. L’utilisation des semences mono germes qui ne couvrait que 4% des superficies betteravières en 2006 a été étendue à 82% des surfaces en 2012. De même, la récolte mécanique de la canne à sucre porte actuellement sur 55% des plantations alors que la récolte mécanisée de la betterave à sucre est assurée à hauteur de 21%. Le tout a permis la création de 20 entreprises prestataires de services aux agriculteurs. «L’objectif est de réaliser à moyen terme 12 tonnes de sucre à l’hectare», promet Fikrat. «Et c’est à la portée», estime Ahmed Ouayach, président de la Confédération Marocaine de l’Agriculture et de Développement Durable. Selon le chef de file des agriculteurs, la Fimasucre, bien que de création récente, a pu restructurer le secteur. Maintenant, il faut capitaliser sur les acquis en faisant plus de place à la recherche & développement.

    L'ECONOMISTE MA
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